Il y a de quoi se réjouir. La participation de la République de Djibouti aux Jeux Olympiques de Paris est désormais une certitude puisque trois de nos compatriotes viennent de confirmer leur présence à ce qui est le plus grand événement sportif mondial après avoir obtenu leur qualification.
Pour le Djiboutien lambda, cela est avant tout synonyme de fierté. Une fierté indicible qui, remontant du fond des abîmes, rejaillit sur le sport national, faisant resurgir les souvenirs d’une époque révolue. Celle où les foulées légendaires d’un certain Ahmed Salah dominaient les pistes olympiques. Celle où Djibouti était baptisée “La nouvelle Mecque du marathon” sous la plume de journalistes dont la plupart apprenait en même temps à situer sur la carte du monde ce territoire minuscule qu’est Djibouti.
De là à rêver de décrocher une seconde médaille olympique après celle remportée en 1988 à Séoul par le même Ahmed Salah en arrivant en 3ème position dans l’épreuve du marathon… Il n’y a qu’un pas. Mais passons !
La qualification de Mohamed Ismaèl Ibrahim, détenteur d’un record personnel de 12’56, soit 21 secondes d’écart par rapport au record mondial du 5000 m, est loin d’être surprise.
Le jeune athlète, qui a réalisé des progrès vertigineux en un temps relativement court, est en effet engagé ces derniers temps dans une dynamique certaine grâce à laquelle il parvient à accumuler les succès. Le dernier en date s’est produit il y a un peu plus d’un mois à Paris où le Djiboutien a pu réaliser un nouveau record individuel.
Mohamed Ismaèl Ibrahim débarquera à Paris “flanqué” d’un autre coureur : le marathonien Ibrahim Hassan Bouh qui a réussi lui aussi à arracher sa qualification aux JOS’il est vrai que les chances de victoire du marathonien semblent se rétrécir comme peau de chagrin dès lors que l’on considère son record personnel qui s’établit autour de 2 heures et 6 minutes, il n’en demeure pas moins que les prestations du jeune Ibrahim Hassan Bouh sont elles aussi en constante évolution. Ce qui pourrait le conduire à créer la surprise cet été dans la capitale française.
Outre ces deux athlètes, Djibouti peut se targuer de pouvoir compter sur celui qui passe à l’heure actuelle pour “la révélation du Judo national”: Aden Houssein Alexandre. Le judoka a su déjouer tous les pronostics en se qualifiant pour les JO de Paris. Il entend créer lui aussi la surprise. Et c’est tout le mal qu’on lui souhaite.
Source : ADI