Sous le haut Patronage du Premier Ministre, M. Abdoukader Kamil Mohamed, le Ministère de la Communication, Chargé des Postes et Télécommunications,  en partenariat avec Djibouti Telecom et le Centre de Technologie et d’Innovation pour le Développement a lancé hier Djibouti Fintech Forum au Djibouti Palace Kempinski. Cet évènement mettra en lumière le formidable potentiel des nouvelles technologies pour le développement économique et social de Djibouti. Il permettra également la mise en place d’une plateforme pour discuter des mesures concrètes à mettre en œuvre afin de lancer la transformation numérique du pays à travers un écosystème fintech performant.

Dans ce monde post-Covid19 où les technologies numériques sont amenées à jouer un rôle encore plus déterminant dans le développement socio-économique, la République de Djibouti entend plus que jamais réussir sa transformation digitale indispensable pour son essor économique et le maintien de sa position de Hub technologique de l’Afrique de l’Est comme indiqué dans notre stratégie nationale Vision Djibouti 2035.

Ce forum qui est une première dans notre pays s’inscrit dans le cadre de l’Africa Fintech Forum Tour  lancé en 2017 et qui a lieu dans plus de 10 pays africains. Il s’agit d’un évènement qui a pour objectif de promouvoir l’économie numérique à travers les technologies de la Fintech, l’insurtech, la Regtech, la Blockchain, l’Intelligence artificielle, la Big Data et de placer les technologies financières au cœur des politiques et stratégies de développement de Djibouti.

L’évènement mettra en lumière le formidable potentiel des nouvelles technologies pour le développement économique et social de Djibouti.

Il permettra également la mise en place d’une plateforme pour discuter des mesures concrètes à mettre en œuvre afin de lancer la transformation numérique du pays à travers un écosystème fintech performant.

Une cérémonie protocolaire d’envergure qui a été ponctuée   des chansons spécialement conçues pour l’occasion par les artistes ‘‘Jeunes Talents 2’’ et de la star de la chanson djiboutienne, Awaleh Aden Deheyeh.

Outre le premier ministre Abdoukader Kamil Mohamed l’événement a réuni sur place, le Ministre de la Communication, Chargé des Postes et Télécommunications M. Radwoin Abdillahi Bahdon, le gouverneur de la banque central de Djibouti M. Ahmed Osman, le directeur général  de Djibouti télécom M. Mohamed Assoweh Bouh, le directeur de la CTID M. Samatar Abdi Osman, les membres du gouvernement, des parlementaires, les représentants du corps Diplomatique, les représentants des systèmes des nations unies, les représentants de la société civile, et un parterre d’invités. 

Du 14 au 16 décembre, le Djibouti Fintech Forum, à travers des panels et sessions de formations, traitera de sujets en lien avec la finance numérique: le rôle des parties prenantes, les défis et opportunités, l’accès pour tous aux services financiers, le développement de l’écosystème, etc

L’objectif ultime de ce forum étant de faire le plaidoyer des technologies  financières auprès de tous; décideurs des secteurs publics et privés, jeunes innovateurs, entrepreneurs, etc.

Ce forum est l’occasion pour Djibouti Telecom de promouvoir son produit phare, le portefeuille électronique D-Money, en phase avec la transformation digitale dont il est pleinement question.

Dans une brève allocution  faite sur place, le directeur général de Djibouti telecom M.  Mohamed Assweh Bouh a indiqué que « ce forum est organisé dans un contexte si particulier marqué par la crise du covid-19 qui a  affecté l’ensemble des pays de la planète, impactant fortement nos vies quotidiennes et nous obligeant à changer radicalement nos modes de vies. Cette situation, sans précèdent, se conjugue avec la nouvelle réalité qui s’impose à nous toutes et tous ; à la fois en tant qu’usagers, entreprise, administration, et régulateurs. Cette réalité nous la vivons chaque jour, c’est la transformation numérique. Elle se diffuse dans tous les secteurs d’activités en décloisonnant ces derniers et en redessinant des nouvelles chaines de valeurs.  C’est cette même réalité qui a donné naissance à la Fintech, la technologie au service de la finance.

La Fintech s’articule autour de trois principaux axes :

Le premier : Ce sont les infrastructures hauts débits des réseaux de télécommunications permettant de garantir une connectivité enrichie,                                    

Le second : C’est la gestion des talents par le développement des compétences nécessaires pour innover des nouveaux services financiers.                                     

Le troisième : C’est la règlementation pour faciliter l’émergence d’un écosystème numérique et accompagner le développement du secteur.  Et cela passe nécessairement par un cadre juridique souple et flexible.

Ces trois jours de forum seront l’occasion  de mieux comprendre les  enjeux et les  défis , ainsi que les opportunités offertes par la fintech, à travers les panels et les ateliers prévus. Notre pays dispose des atouts nécessaires pour tirer les meilleurs bénéfices de la révolution du numérique et en particulier de la fintech.

En effet, place financière reconnue dans la région, nous avons également investi dans des infrastructures techniques modernes, sur lesquels, l’écosystème de la fintech pourrait prendre son essor. Une  des orientation majeures du plan stratégique de développement de Djibouti Telecom met l’accent sur notre contribution pour la promotion (développement) d’un écosystème numérique dans notre pays».

Dans son allocution,  le gouverneur de la banque centrale de Djibouti M. Ahmed Osman s’est réjoui de l’organisation de cette première édition de ce forum fintech à Djibouti et il a rappelé  que « le forum va se poursuivre  pendant trois jours, nous fournira un cadre d’échange fréquent pour mieux appréhender les enjeux de défis et  les respectives  liés à la Fintech qui révolutionne et bouleverse nos vies, nos consommations et dans beaucoup de secteurs, l’environnement même du travail, l’industrie du Fintech est en plein expansion partout dans le monde et introduit particulièrement en Afrique, une véritable révolution. Elle se développe rapidement car avec la démocratisation des technologies mobiles et la digitalisation, des nombreuses opportunités se sont crées dans divers secteurs d’activités en particulier dans le secteur financier. En  effet si la FINTECH touche de plus en plus de secteurs, elle est surtout un nouveau pôle de développement d’activités du système financier et se décline en application, en processus, en produits ou en  modèles commerciaux composés d’un ou de plusieurs services financiers complémentaires qui fournissent un canal des gestions de bout en bout via internet. Elle touche tout les domaines de la gestion d’épargne, aux prêts pour les particuliers en passant par le financement des entreprises où le paiement en ligne», a-t-il dit .

De son côté le ministre de la Communication, Chargé des Postes et Télécommunications M. Radwan  Abdillahi Bahdon a déclaré que « l’incidence du numérique sur notre économie est désormais incontestable. Il vient de transformer les modèles et systèmes classiques que nous avons pu connaître durant de longues années. Le développement et la croissance continus de notre pays ne pourront se faire à l’avenir sans le soutien des nouvelles technologies.

La pandémie du Covid-19 a mis en évidence cette année le rôle fondamental que jouent les TIC dans nos économies et nos sociétés, partout sur la planète, et a montré au monde que nous ne serons en mesure de tirer pleinement parti des TIC que si nous sommes tous connectés.

Sur le continent africain, la majeure partie de notre population utilise le téléphone portable, il s’agit de l’outil de télécommunications le plus répondu. Or, avec l’avènement des TIC et de l’Internet, le mobile est désormais également utilisé pour faciliter l’inclusion financière grâce au développement du paiement par mobile et la création de porte-monnaie électroniques.

Selon les précisions du ministre,  ce mouvement profond dans notre économie, a également une incidence dans le monde de la finance. En ce sens, les banques et le système bancaire traditionnel, sont en pleines mutations avec l’arrivée de nouveaux modèles intégrant les TIC. Ces outils doivent être pleinement intégrés à l’environnement bancaire et financier pour favoriser l’émergence de nouveaux services et surtout, assurer la bancarisation de nos populations », a-t-il ajouté.

Le premier ministre M. Abdoulkader Kamil Mohamed a mis l’accent sur  « L’incidence du numérique sur notre économie va être  désormais incontournable. Le Président de la République a décidé de faire dans le domaine des télécommunications un saut comparable à ce que nous avons constaté dans le développement de nos ports et de nos zones franches. Les nouvelles technologies vont être à l’avenir un nouveau support du développement économique et social du pays.

Et il a ajouté  que « l’économie du numérique sera porteuse de nouveaux emplois et de nouveaux revenus. Ces innovations permettront une inclusion financière, qui aura aussi comme conséquence, de sortir une partie de la population de la pauvreté. En effet les acteurs de la Fintech permettront  également les transactions du secteur informel. Les start up fintech sont en forte croissance sur le continent africain et le gouvernement soutient leur développement, comme l’a souligné le Ministre de la Communication » a- t-il indiqué en substance.

Ce forum se déroulera jusqu’au 16 décembre et débouchera sur une série de recommandation et une statégie pour développer la finance numérique à l’heure des NTIC.

Mohamed Chakib

Ils ont dit …

Abdoulkader Kamil Mohamed

Premier Ministre

« L’économie du numérique sera porteuse de nouveaux emplois et de nouveaux revenus »

L’incidence du numérique sur notre économie va être  désormais incontournable. Le Président de la République a décidé de faire dans le domaine des télécommunications un saut comparable à ce que nous avons constaté dans le développement de nos ports et de nos zones franches. Les nouvelles technologies vont être à l’avenir un nouveau support du développement économique et social du pays.

L’économie du numérique sera porteuse de nouveaux emplois et de nouveaux revenus. Ces innovations permettront une inclusion financière, qui aura aussi comme conséquence, de sortir une partie de la population de la pauvreté. En effet les acteurs de la Fintech permettront  également les transactions du secteur informel. Les start up fintech sont en forte croissance sur le continent africain et le gouvernement soutient leur développement, comme l’a souligné le Ministre de la Communication. Mais si les banques traditionnelles ont quelques lacunes dans ce domaine, je saisis cette occasion pour leur demander de s’adapter aussi au marché africain, où les personnes possédant des téléphones sont beaucoup plus nombreuses que celles qui disposent d’un compte bancaire. La Banque Centrale a un rôle important à jouer pour résoudre ces problèmes.

J’attire également votre attention sur la nécessité de prendre en compte les couts, car les petites transactions sont relativement pénalisées, ce qui entraine que les plus pauvres sont corrélativement plus désavantagés.

Tous vos débats et toutes vos réflexions seront très utiles pour tous ceux qui s’intéressent aux circuits financiers et aux nouvelles technologies.

Radwan Abdillahi Bahdon 

Ministre de la Communication,

Chargé des Postes et des Télécommunications

« Notre mobilisation est entière pour porter toutes les innovations nécessaires pour bâtir la finance digitale de demain »

L’incidence du numérique sur notre économie est désormais incontestable. Il vient de transformer les modèles et systèmes classiques que nous avons pu connaître durant de longues années. Le développement et la croissance continus de notre pays ne pourront se faire à l’avenir sans le soutien des nouvelles technologies.

La pandémie du Covid-19 a mis en évidence cette année le rôle fondamental que jouent les TIC dans nos économies et nos sociétés, partout sur la planète, et a montré au monde que nous ne serons en mesure de tirer pleinement parti des TIC que si nous sommes tous connectés.

Sur le continent africain, la majeure partie de notre population utilise le téléphone portable, il s’agit de l’outil de télécommunications le plus répondu. Or, avec l’avènement des TIC et de l’Internet, le mobile est désormais également utilisé pour faciliter l’inclusion financière grâce au développement du paiement par mobile et la création de porte-monnaie électroniques.

Ce mouvement profond dans notre économie, a également une incidence dans le monde de la finance. En ce sens, les banques et le système bancaire traditionnel, sont en pleines mutations avec l’arrivée de nouveaux modèles intégrant les TIC. Ces outils doivent être pleinement intégrés à l’environnement bancaire et financier pour favoriser l’émergence de nouveaux services et surtout, assurer la bancarisation de nos populations.

Je me félicite donc de constater le dynamisme de ce Forum réunissant des Fintech Djiboutienne et continentale. Ce forum vise à mettre en avant la volonté politique du Président de la République S.E.M ISMAIL OMAR GUELLEH de développer l’économie numérique et l’engagement du Gouvernement à s’impliquer dans ce processus. Cet engagement s’est concrétisé d’ailleurs par l’adoption d’une stratégie nationale de développement du secteur des TIC en 2014 dont l’objectif est de faire de Djibouti un pays numérique à l’horizon 2025.

Je tiens à souligner qu’il n’y a pas de développement harmonieux sans une prise de conscience de la lutte contre les attaques informatiques qui constitue un enjeu  majeur pour les particuliers, les organisations, les administrations et les entreprises. En effet cette problématique est l’arme la plus redoutable de nos jours en ce sens que les infractions, délits et crimes sont commis dans un espace virtuel.

Des nombreux chantiers sont également en cours pour faire de l’écosystème des Technologies de l’information et de la communication un levier de croissance des autres secteurs socio-économiques et  de l’amélioration du bien-être des populations. A ce titre, je suis honorée de vous annoncer la finalisation de trois projets de loi qui seront bientôt soumis pour adoption. Il s’agit d’une loi sur la cybersécurité, une loi sur les transactions électroniques et une loi sur la protection des données à caractères personnels. L’objectif poursuivi par l’adoption de ces textes, est d’instaurer une véritable confiance dans l’utilisation des TIC en assurant la sécurité des internautes pour leur permettre de profiter pleinement des opportunités offertes par le numérique. Nous œuvrons pour renforcer le climat des affaires, tant en offrant l’opportunité aux distributeurs et aux consommateurs de pouvoir investir les marchés en ligne, qu’en offrant aux intéressés, la possibilité de réaliser leurs formalités administratives en ligne. La loi sur les transactions électroniques entend ainsi créer un environnement propice au e-commerce et faciliter la dématérialisation des formalités administratives. En effet, l’expansion de l’internet et la vulgarisation des nouvelles technologies ont transformé le commerce traditionnel, pour développer les ventes de biens, de services, de données et d’informations, à distance.

Tous ces résultats ont été possibles grâce à l’engagement du chef de l’Etat, S.E.M Ismaël Omar Guelleh, et de son gouvernement à améliorer les conditions de vie et de travail des populations.

Conformément à la feuille de route du Président de la République, mon département ministériel est engagé de faire en sorte que notre pays ne soit pas en marge de la société de l’information. Pour ce faire, nous avons la ferme volonté :

– D’améliorer la qualité des services des télécommunications avec des prix abordable,

– De renforcer la couverture du réseau mobile à l’ensemble du territoire,

– De soutenir et accompagner les jeunes entrepreneurs du secteur des TIC,

– De faciliter et promouvoir l’accès à l’Internet haut débit,

– De lutter contre la fracture numérique entre la capitale et les régions,

– De protéger les droits des consommateurs des services des télécommunications et TIC,

– De soutenir le système de paiement par le Mobile « D-Money » etc.

Comme vous voyez, nous travaillons au quotidien pour soutenir ces projets et bâtir le cadre juridique adéquat, pour que chaque Fintech puisse évoluer et créer son propre modèle. Notre mobilisation est entière et nous sommes à vos cotés pour porter toutes les innovations nécessaires pour bâtir la Finance digitale de demain à Djibouti.

Je vous souhaite de bons débats durant les deux jours qui viennent.

Mohamed Assoweh Bouh

Directeur Général de Djibouti Telecom

« Djibouti Telecom met l’accent sur notre contribution pour la promotion et le développement d’un écosystème numérique dans notre pays »

Ce forum est organisé dans un contexte si particulier marqué par la crise du covid-19 qui a  affecté l’ensemble des pays de la planète, impactant fortement nos vies quotidiennes et nous obligeant à changer radicalement nos modes de vie. Cette situation, sans précèdent, se conjugue avec la nouvelle réalité qui s’impose à nous toutes et tous; à la fois en tant qu’usagers, entreprises, administrations et regulateurs. Cette réalité nous la vivons chaque jour, c’est la transformation numérique. Elle se diffuse dans tous les secteurs d’activités en décloisonnant ces derniers et en redessinant des nouvelles chaines de valeurs . C’est cette même réalité qui a donné naissance à la Fintech , la technologie au service de la finance.

La Fintech s’articule autour de trois principaux axes :

-Le premier : Ce sont les infrastructures hauts débits des réseaux de télécommunications permettant de garantir une connectivité enrichie,

– Le second : C’est la gestion des talents par le développement des compétences nécessaires pour innover des nouveaux services financiers.

-Le troisième : C’est la règlementation pour faciliter l’émergence d’un écosystème numérique et accompagner le développement du secteur. (Et cela passe nécessairement par un cadre juridique souple et flexible). Nous aurons l’occasion durant ces trois jours de forum de mieux comprendre les  enjeux et les  défis, ainsi que les opportunités offertes par la fintech  à travers les panels et les ateliers prévus.

Notre pays dispose les atouts nécessaires pour tirer les meilleurs bénéfices de la révolution du numérique et en particulier de la fintech. En  effet, place financière reconnue dans la région, nous avons également investi dans des infrastructures techniques modernes, sur lesquels, l’écosystème de la fintech pourrait prendre son essor.  Une  des orientations majeures du plan stratégique de développement de Djibouti Telecom met l’accent sur notre contribution pour la promotion (développement) d’un écosystème numérique dans notre pays .C’est dans ce cadre que la plateforme D-Money a été lancée en juin 2020. Cette infrastructure au service de l’ensemble des acteurs (particuliers, entreprises administration) nous permettra d’apporter une solution innovante accessible à toutes et tous. Ce nouveau mode de transaction va ouvrir des perspectives encourageantes pour notre pays et notre population. D-Money vient non seulement compléter les services financiers traditionnels, mais va aussi atteindre nos concitoyens exclus du système bancaire classique ; Ce en quoi, la fintech constitue une réponse idéale pour l’inclusion sociale. D-Money propose aux usagers un service monétique simple d’emploi, performant et compétitif. Le téléphone devient ainsi à la fois un moyen de communication mobile mais également, un porte-monnaie électronique qui va faciliter toutes sortes de transaction et simplifier la vie de nos concitoyens. Permettez-moi de conclure mon discours par cette citation ; « Aucune ambition singulière ne peut être viable dans monde interconnecté ; seule la construction d’une ambition collective nourrie par la somme des intelligences multiples nous permettra de relever les nouveau défis du digital et de construire ensemble une stratégie nationale du numérique »