« LA CONFIANCE EST AVANT TOUT AU CŒUR DE LA PERFORMANCE. POUVOIR C’EST VOULOIR. GRÂCE À LA VOLONTÉ DE TOUS, NOUS POUVONS RÉUSSIR, PARCE QUE NOUS VOULONS QUE CE SOIT POSSIBLE. »

Discours de politique générale du premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, à l’occasion de l’ouverture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale le 1er mars 2020.

Je tiens, avant de présenter le discours de politique générale du gouvernement, à m’associer aux mots de bienvenue qui ont été adressés à SE Monsieur Taguesse Chafo, Président de l’Assemblée Nationale de la République Fédérale et démocratique d’Éthiopie, et à SE Monsieur Mohamed Mursal Abdirahman, Président de l’Assemblée Nationale de la République Fédérale de Somalie.

Je les remercie de l’honneur et de l’amitié qu’ils témoignent par leur présence.

Je tiens à leur dire en retour que le gouvernement djiboutien a constamment comme axe majeur de sa politique étrangère la volonté de renforcer les liens qui ont été tissé depuis de très longues années avec l’Éthiopie et la Somalie.

La coopération économique qui existe entre nos trois pays constitue le noyau central du développement régional de l’Afrique de l’Est. Le Chef de l’État djiboutien œuvre sans cesse pour que cette coopération fraternelle puisse encore se développer afin que nos peuples frères puissent vivre dans la prospérité et la paix.

Un nouveau souffle au développement du pays

Cette année, cette séance ordinaire va coïncider  avec une période importante de la vie politique, qui redonnera un nouveau souffle au développement du pays. La politique du gouvernement sera le déclencheur de ce nouvel élan, lequel est fondé sur l’attachement à une même nation.

Ces dernières années, notre pays a connu un changement d’échelle sans précédant dans son développement. C’est, avec cette volonté de tous les jours, que les Djiboutiens et les Djiboutiennes suivent le modèle de croissance conçu par notre Président. Par sa détermination, sans cesse renouvelée d’un meilleur lendemain pour tous,  Ismaïl Omar Guelleh est le Président qui a façonné notre Nation.

Ainsi l’action prioritaire du gouvernement a été d’abord de créer les conditions d’un essor économique fort et durable. Le secteur des transports a été l’axe principal de ce développement que nous avons dénommé la vision du Président de la République. Une vision qui est entrain de s’incarner dans le réel. Aujourd’hui, nous constatons que cette idée visionnaire n’est pas figée dans le temps, mais qu’elle évolue et s’adapte sans cesse aux exigences du monde moderne.

Le développement industriel prendra le relais

Après les ports, les zones franches commerciales et industrielles, les routes,  le chemin de fer et prochainement l’aéroport, le développement industriel prendra le relais : l’usine chimique de bromure de sodium du lac Assal-Goubbet, qui vient d’être inaugurée, sera suivie du projet de liquéfaction du gaz en provenance d’Ethiopie.

Mais pour permettre un développement industriel important, il est aussi nécessaire de renforcer le secteur énergétique. De ce fait, le développement de l’énergie est maintenant un nouvel axe prioritaire de progression économique.

Il s’agit de créer en grande quantité une production d’énergies renouvelables pour accompagner celle d’énergie thermique qui se modernise progressivement, comme ce sera le cas avec la nouvelle centrale électrique de Damerjog. Le double objectif d’indépendance nationale dans la production d’électricité et de réduction des coûts est visé dans ce secteur. Ceci est très important pour garantir une fourniture stable d’énergie aux entreprises et aux ménages à des coûts maitrisés, renforçant  la compétitivité de l’économie.

C’est un objectif de premier plan pour soutenir le développement dans les domaines industriel, commercial, touristique et des nouvelles technologies, tous ces secteurs qui sont fortement créateurs d’emplois nouveaux.

Renforcer le secteur énergétique

Les nouveaux projets de production d’énergie éolienne dans la zone du Goubet et d’énergie solaire dans la région du grand Barra seront les premiers grands projets qui seront mis en œuvre pour répondre aux besoins à court terme, en complément des productions d’énergies non renouvelables. Mais des grands espoirs qui nous permettront ici aussi de changer d’échelle dans la production d’énergie, sont basés sur la géothermie et les énergies hydroliennes.

Ces deux origines de production électrique serviront de sources énergétiques de base dans le mixage énergétique du pays et viendront se substituer progressivement à la production actuelle d’électricité d’origine non renouvelable.

Le projet géothermique de Galla le Koma devrait permettre dans les toutes prochaines années une production initiale de 15 MW qui sera portée ensuite à 50 MW. Le Projet de Hanlé/Garabbaysis se trouve sur un site à fort potentiel géothermique qui sera également mis en valeur. Mais d’autres sites de production existent aussi dans la région d’Obock par exemple. Ils seront étudiés pour une mise en production future.

L’énergie hydrolienne, exploitant aussi bien les phénomènes des marées que ceux des courants continus sont en cours d’étude avec des espoirs de production à fort potentiel énergétique. A tout cela, il faut rajouter une production d’une centrale thermique à partir du gaz en provenance d’Ethiopie.

L’avenir est fortement prometteur dans ce domaine, alors qu’il y a 25 ans nous connaissions de très fortes insuffisances dans la production d’électricité. De très grands progrès ont été accomplis dans ce secteur, car nous avons su répondre non seulement au rattrapage nécessaire, mais aussi faire face à la forte croissance économique que nous avons connue.

A suivre dans notre prochaine édition.