Le Ministre de la Justice, des affaires pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme  M.Ali Hassan Bahdon a lancé hier les travaux d’un colloque des acteurs engagés dans la  Finance organisé par la cour des comptes de Djibouti en présence du ministre de la Communication, Chargé des Postes et des Télécommunications, M. Radwan Abdillahi Bahdon de la ministre de  la Femme et de la Famille Mme Moumina Houmed, de la première présidente de la Cour des Comptes Mme Ismahan  Mohamoud Ibrahim et d’un représentant de la Banque Mondiale, M. Boubaker Sidi Barry  et de nombreux acteurs impliqués dans la gestion des deniers publics. Ce colloque est intitulé «Gestion des Finances publiques, responsabilité des acteurs et défis du contrôle externe ».

Dans un discours prononcé à cette occasion  le ministre   de la Justice, des affaires pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme  M.Ali Hassan Bahdon  a d’emblée félicité les autorités et les membres de la Cour pour l’organisation de cette activité dont les effets attendus à court terme devraient donner une nouvelle impulsion aux missions de contrôle de la Cour. Il a  félicité et remercié également la Banque mondiale pour le soutien qu’elle apporte à l’institution de contrôle des finances publiques dans cette activité, comme elle le fait chaque fois que la gouvernance publique peut être améliorée.

Il  a par ailleurs rappelé que la gestion des finances publiques dans l’efficacité et la transparence est au cœur des ambitions politiques du Président de la République et de l’action du Gouvernement chargé de les mettre en œuvre.

De son côté la Première Présidente de la  Cour des Comptes Mme Ismahan Mohamoud , elle a indiqué que le contrôle de la gestion des finances publiques et la reddition des comptes sont des droits acquis pour le citoyen de notre pays.

 La République de Djibouti a pris des dispositions institutionnelles et juridiques pour traduire ces exigences dans le droit positif de la Nation.

En effet, la Constitution de 1992 a consacré plusieurs articles au principe de reddition des comptes.

La première présidente de la Cour des comptes a cité pour exemple l’article 63 modifié qui dispose : « Les lois de Finances déterminent les recettes et les dépenses de l’Etat. Les lois de règlement contrôlent l’exécution des lois de Finances, sous réserve de l’apurement ultérieur des comptes de la Nation par la Cour des Comptes. » Quant au représentant de la Banque Mondiale il  a déclaré : «Notre appui à la République de Djibouti dans le cadre du renforcement de la gestion des finances publiques et la modernisation de l’administration publique s’inscrit dans la dynamique de la création des institutions fortes et pérennes qui constituent le gage véritable de la stabilité et du développement économique d’un pays». Et d’affirmer que «Notre appui à la République de Djibouti dans le cadre du renforcement de la gestion des finances publiques et la modernisation de l’administration publique s’inscrit dans la dynamique de la création des institutions fortes et pérennes qui constituent le gage véritable de la stabilité et du développement économique d’un pays. ». La procureur  de la Cour des comptes Mme Madiba Ismail Aouled  elle a insisté sur la nécessité de acteurs gerant  les deniers publics de rendre compte selon la loi.

Rappelons que ce colloque se poursuivra au Palais du peuple durant deux jours.

KENEDID IBRAHIM

La parole à …M. Ali Hassan Bahdon

Ministre de la Justice, des affaires pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme 

L’intitulé du thème du colloque est explicite et exprime la volonté de la Cour des Comptes d’accomplir les tâches qui lui sont dévolues, en renforçant  la collaboration avec les administrations des organismes qui lui rendent compte.

Je salue cette synergie entre les acteurs, recherchée par la Cour. Elle s’inscrit dans les défis de participation et d’inclusion qui sont,  pour Son Excellence, Monsieur le Président de la République, indispensables à la construction de Djibouti 2035.

La gestion des finances publiques dans l’efficacité et la transparence est au cœur des ambitions politiques du Président de la République et de l’action du Gouvernement chargé de les mettre en œuvre. « L’initiative de la Cour des Comptes d’organiser une concertation afin de faciliter l’exercice total de ses attributions découle de cette volonté à laquelle j’adhère et que j’encourage.

En effet, mon département est toujours attentif aux efforts des institutions judiciaires pour l’amélioration de l’administration de la justice dans notre pays. C’est pourquoi, j’attends avec intérêt les propositions techniques de vos travaux pour améliorer le travail de la Cour des Comptes et accroître sa production. Car, comme vous le savez, notre stratégie nationale de renforcement de l’Etat de Droit nécessite un bon rendement de toutes les juridictions. Dans ce cadre, la Cour des Comptes devra jouer une grande partition dans le concert des institutions du pouvoir judiciaire.

Il n’est pas besoin de s’attarder outre mesure sur l’importance, pour l’Etat, de la matière qui est le cœur de vos métiers. En effet, aucune politique, aucun projet, aucun programme de l’Etat, quel que soit le secteur concerné, ne peut être exécuté sans un volet financier. Pour cette raison, le Gouvernement attache un intérêt tout particulier à votre professionnalisme dans la gestion vertueuse et le contrôle rigoureux des ressources publiques. Vous jouez, ainsi, un rôle primordial dans les chances de succès des ambitions des pouvoirs publics pour le développement de notre pays et la satisfaction des besoins de notre nation.

Je souhaite sincèrement que ce colloque puisse lever les problématiques qui entravent une bonne reddition des comptes dans notre pays.

La Cour des Comptes veille  à travers l’exercice des compétences qui lui sont conférées par la loi,  à la reddition des comptes des organismes publics.

Il est donc essentiel que la concertation et la coopération soient de mise pour lui faciliter les missions qui lui sont confiées. »