La COP 27 est un événement qui a lieu tous les 2 ans qui réunit plusieurs états dont 5000 participants, une circonstance majeure pour la République de Djibouti qui participe à cette 27e conférence sur le changement climatique, sous la conduite de son Excellence le président de la République M. Ismail Omar Guelleh à Charm El-Cheik en Egypte. Un évènement organisé aujourd’hui en Afrique autour des thèmes d’actualité tels que la dégradation des terres, la lutte contre la désertification, la restauration du sol pour une agriculture durable, une résistance face à l’insécurité alimentaire et la pauvreté. Bref la célébration d’une journée mémorable et capitale qui doit capter l’attention de tous les djiboutiens, du citoyen moyen jusqu’au plus haut cadre du pays.L’Egypte annonce en grande pompe le lancement de la COP 27 et un premier rapport de l’ONU donne le ton avec une température annuelle de 1,5 degré supérieure à celle de l’air industrielle classant l’année 2022 une année profondément chaude, l’année 2016 étant de loin la première de toute.

Or, la première COP a eu lieu en 1995 et vingt ans plus tard en 2015, on a eu un accord, le premier accord qui engage le monde entier dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’Accord de Paris. Puis il a fallu attendre cinq ans après pour qu’il rentre en vigueur.

Les conséquences du réchauffement climatique affectent aujourd’hui de millions de personnes et entraînent des milliards de dollars de perte au niveau économique et ses conséquences s’accélèrent selon les scientifiques dans presque tout le domaine.

Dans nos plantations, l’agriculture intensive telle qu’elle est pratiquée depuis des années à des rendements extraordinaires mais épuise les sols et pollue l’environnement. Les cultures saisonnières doivent répondre aux besoins d’aujourd’hui sans remettre en cause les ressources naturelles pour les générations futures, elle doit être une agriculture qui doit être produite de façon adéquate, préserver les ressources agricoles pour avoir un impact minime sur l’environnement.

Pour le président de la République, cela ne se limite pas seulement à l’agriculture mais l’heure tourne et les émissions à effet de serre ne cessent de croître. Dans son discours formel et évident de Charm El Cheikh il déclare : « Le monde est aujourd’hui confronté à plusieurs défis, comme le changement climatique, la perte de la biodiversité, la pollution de l’air, de l’eau et de sols ». Il souligne également les conséquences de catastrophes naturelles qu’elle engendre et dont nos populations sont régulièrement victimes telle que la grande inondation de 2019 à Djibouti qui a fait plusieurs dégâts et 9 morts.

COP 27, les pays pauvres montent au front

Entre pandémie, guerre en Ukraine, crise énergétique et explosion de prix, la tâche a été rarement difficile avec plus que jamais une fracture entre pays riches et pays pauvres qui montent au créneau. La représentation djiboutienne a fait savoir à Charm El Cheik qu’il y’a plus de promesses que d’actions et que le les grandes puissances se décident enfin à tenir leurs engagements pris lors des précédentes éditions de la COP, dont l’accord de Paris, traité fondamental conclu en 2015 pour contenir le réchauffement climatique  à 1,5 C.

Le coût de la catastrophe climatique est colossal et s’élève à 329 milliards de dollar en 2021 dont 105 milliards pour les inondations, 92 milliards pour le cyclone et 21 milliards pour la sècheresse, les destructions de biens, d’infrastructures et de logements sont les conséquences directes des émissions de dioxyde de carbone. A cela s’ajoute le coût humain car des centaines de milliers de personnes meurent du réchauffement climatique et 20 millions sont contraintes d’émigrer chaque année.

Toutefois, les pays riches sont désignés grands responsables de cette situation particulièrement triste car les G20 produisent à eux seuls 75% de ces émissions mondiales alors que les pays pauvres ne font de leur côté que 20%. Et le pire, c’est cet inactivité face à cette crise climatique qui s’apparente comme un suicide collectif.

Saleh Ibrahim Rayaleh