Les travaux de la conférence nationale sur la population et le développement, ont démarré hier matin au palais du peuple.  Organisées par le ministère de la femme et de la famille et l’Union Nationale des femmes djiboutiennes en collaboration avec l’OIM et le FNUAP,  ces assises étaient destinées à renforcer l’engagement de notre gouvernement dans la mise en œuvre du programme d’action de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) qui s’est tenue en 1994 au Caire. L’événement placé sous le haut patronage du premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, a vu la participation de plusieurs membres du gouvernement dont le premier ministre par intérim, le Garde des Sceaux, Ali Hassan Bahdon, la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, la vice-présidente de l’UNFD, Hasna Houmed Bilil, des représentantes des organisations onusiennes, et plusieurs autres personnalités anonymes.

La République de Djibouti qui a participé à la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) qui s’est tenue au Caire (Egypte) en 1994 et aux autres Conférences qui se sont succédé par la suite, a pris des mesures d’ordre institutionnel et juridique et a mis en œuvre par la suite des politiques, stratégies et programmes sectoriels censés atteindre les objectifs de la CIPD.

C’est du moins le sens de la Conférence nationale de haut niveau organisée hier matin au palais du peuple par le Ministère de la Femme et de la Famille et l’Union nationale des femmes Djiboutienne en collaboration avec les bureaux locaux de l’OIM et du FNUAP. 

…Briser le cycle intergénérationnel de la pauvreté. Il s’agit pour les instigateurs de cette conférence nationale de placer la femme au cœur du développement, afin de briser le cycle intergénérationnel de la pauvreté.

Placée sous le haut patronage du premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, l’événement a réuni dans la salle de conférence du palais du peuple, le premier ministre par intérim, le ministre de la justice des affaires pénitentiaires chargé des droits de l’homme, Ali Hassan Bahdon, la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, et plusieurs autres de ses collègues du gouvernement, des représentantes des organisations internationales dont la cheffe de la mission de l’OIM à Djibouti, Lalini Veerassamy, et la représentante du FNUAP à Djibouti, Aicha Ibrahim Djama, des femmes parlementaires, la vice-présidente de l’UNFD Aicha Houmed Bilil, la maire de la ville, Fatouma Awaleh Osman, des élus locaux, des membres de la société civile et des personnalités anonymes.

Dans son allocution inaugurale, le premier ministre par intérim Ali Hassan Bahdon a indiqué que  les progrès enregistrés, dans les pays en voie de développement n’ont pas été à la hauteur des objectifs fixés.

«Le gouvernement djiboutien qui a ratifié tous les instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits humains dont en particulier ceux relatifs aux droits de la femme et de l’enfant, ne cesse d’ouvrer pour le bien-être sanitaire et social de la population et le développement économique», a-t-il déclaré. Et de poursuivre «Le gouvernement a élaboré plusieurs politiques et stratégies concourant à l’atteinte des objectifs du programme d’action de la CIPD dont en particulier l’initiative nationale de développement social et la stratégie de croissance accélérée et la promotion de l’emploi».

Comme l’a rappelé M. Ali Hassan Bahdon, des politiques et stratégies ont été mises en œuvre dans les domaines du développement de l’enfance, des adolescents et des jeunes. Il a également indiqué que Djibouti a réalisé des plans nationaux de développement dans les secteurs de l’éducation, de la santé et de l’emploi. «Des stratégies nationales de panification familiale et de lutte contre l’abandon total des mutilations génitales féminines ont été également mises en œuvre. Des avancées ont également été réalisées ainsi en faveur de l’égalité des genres et l’intégration de la femme dans le processus de développement du pays», a-t-il ajouté.

Le premier ministre par intérim  a en outre mis l’accent sur l’accès volontaire à la contraception moderne à Djibouti ainsi que l’amélioration de la qualité de la planification familiale.

«Des actions d’ampleur ont également été menées pour mettre fin aux pratiques dangereuses comme les mutilations génitales féminines (MGF). Nous estimons que les résultats obtenus sont en deçà des attentes escomptées», a-t-il lancé à l’endroit de l’assistance réunie hier au palais du peuple. 

Pour sa part, la ministre de la femme et de la famille Moumina Houmed Hassan a déclaré que les femmes représentent près de 50% de la population.

«Nous sommes déjà plus de 10% de femmes ministre dans le gouvernement. Et plus de 25% des parlementaires à l’assemblée nationale sont des femmes. Aujourd’hui, les femmes djiboutiennes occupent de hautes fonctions dans l’administration publique et dans le secteur privé. Elles sont présentes partout et dans tous les domaines et secteurs du développement. Elles sont nombreuses aussi dans le secteur informel», a-t-elle dit.

Rachid Bayleh