
Le concours régional: «Et si on contait à haute voix », initié par le Réseau associatif de Randa en partenariat avec l’OIF a bel et bien été lancé à Randa au siège social de l’Association RAR.

Des chefs d’établissements, des enseignants, des élèves et des parents d’élèves ainsi que des conteurs ont pris part à cet évènement singulier et original qui a été apprécié par les participants et les villages où le RAR avait mis en place des bibliothèques nomades. Une initiative culturelle qui n’est plus à présenter.
Du nord au sud du pays, le RAR a créé dans des villages éloignés, des micro-bibliothèques afin de donner accès aux livres et à la culture aux enfants des écoles rurales. Une manière originale de créer des liens entre les villages et de faciliter l’accès à une éducation équitable. La journée du lancement a été organisée en plusieurs étapes : Lecture des contes par les élèves, lecture des contes par les enseignants, et puis des conteurs ont pris la parole pour raconter des contes nationaux. Ce fut un moment solennel que les enfants ont beaucoup aimé.
Les fonctions du conte dans la société mise en lumière
A travers cette initiative, le RAR cherche à sauvegarder le patrimoine culturel immatériel qu’est le conte et aussi les mythes et légendes. Les contes en afar ont été exposés au public jeune et curieux qui a voulu en entendre davantage. Un bel évènement dont les apports sont estimés à sa juste valeur. « Nos cultures sont en déperdition et chacun d’entre nous a la responsabilité de la protéger et surtout de la transmettre aux générations à venir », a martelé le président de l’Association Dr Mohamed Ahmed Issa alias Aboyta. «Le conte est un outil d’éducation essentielle qui permet d’aborder tous les sujets, de susciter la créativité et favoriser le dépassement de soi. » a ajouté en substance le conteur Seeho. Le présent concours est le résultat d’une mûre réflexion sur comment revaloriser les pratiques culturelles d’antan sur lesquelles l’avenir et l’éducation des jeunes peuvent se fonder. 7 villages vont concourir pour remporter le prix du meilleur conteur de la Bibliothèque Nomade. Le choix du genre du conte s’explique par son impact éducatif et scolaire. C’est un genre très ancien qui valorise le conteur et instruit l’auditoire.
C’est le début d’un long chantier qui cherche à promouvoir les dialogues des cultures et l’interculturalité à travers des contes traduits.