Déclaration du ministre de la communication chargé des postes et des télécommunications, Radwan Abdillahi Bahdon, à l’atelier  de lancement officiel du projet « Djibouti Fondement Numérique».

« Djibouti Fondement Numérique ». Il s’agit d’un nouveau projet initié par notre Gouvernement avec le soutien de la Banque Mondiale et qui s’inscrit pleinement dans la continuité des programmes stratégiques axés sur la vision du Président de la République SE al hadj Ismaïl Omar Guelleh. Ce projet initié par le  MCPT, vient s’ajouter aux efforts menés en permanence par le gouvernement, pour améliorer le quotidien de nos concitoyens.

Conformément à la feuille de route du Président de la République, mon département ministériel ainsi que les institutions sous sa tutelle ambitionne de réaliser une utilisation généralisée des TIC afin d’en faire un instrument de progrès durable.

Notre vision consiste à permettre à notre population d’accéder aux technologies, opportunités et solutions dont il a besoin à mesure que nous nous transformons en un hub Technologique.

Aujourd’hui, plusieurs initiatives démontrent que la République de Djibouti est sur la bonne voie dans l’atteinte de cet objectif. Des progrès significatifs ont été réalisés pour accompagner la vulgarisation de l’usage et l’accès aux TIC. Avec notamment :

– la baisse significative des tarifs des services des télécommunications en 2020,

– l’engagement de plusieurs travaux de densification et d’optimisation des réseaux 3G et 4G.

– Le déploiement du réseau haut débit (FTTH) dans le capital et les chefs-lieux des régions,

– L’investissement dans des nouveaux câbles sous-marin

– Le succès du Mobile Money, qui a permis d’enregistrer un nombre croissant d’abonnés en seulement deux ans. Et je suis convaincu que ce service va révolutionner le quotidien des djiboutiens et renforcer l’inclusion financière de la population djiboutienne ;

– Ou encore la création du Ministère délégué à l’Economie Numérique et à l’Innovation ainsi qu’une Autorité de Régulation Multisectorielle…

Toutefois, malgré l’importance des investissements réalisés à ce jour, le niveau d’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) par les populations et les entreprises locales demeure limité. De même, la vulgarisation, la diffusion, l’adoption et l’appropriation des TIC à Djibouti restent insuffisantes à nos yeux.

C’est dans ce sens que le ministère de la Communication chargé des Postes et des Télécommunications  a initié avec le soutien de la Banque Mondiale ce nouveau projet qui s’inscrit pleinement dans la vision du Président de la République SE Al Hadj Ismaïl Omar Guelleh.

Ce projet renforcera la position de Djibouti en tant que hub technologique de l’Afrique de l’Est, et ce, en mettant en place les fondements nécessaires pour stimuler une économie numérique diversifiée, dynamique, sûre et inclusive.

Tout au long de la mise en œuvre de ce projet programmée sur une période de cinq ans, le Gouvernement a la ferme volonté de:

– développer les infrastructures larges bande ;

– accroître la production et l’offre des contenus numériques ;

– assurer la transformation numérique de l’administration et des entreprises;

– connecter les écoles ;

– améliorer la qualité des services des télécommunications avec des prix abordable,

– promouvoir la culture du numérique par la généralisation de l’usage des TIC dans la société ;

–  renforcer la confiance numérique ;

-développer une industrie locale du numérique et encourager la recherche et l’innovation ;

–  assurer le développement du capital humain et le leadership dans le numérique ;

– construire des Data Center pour héberger les données nationales, régionales et internationales,

– mettre en place des mesures nécessaires pour accueillir l’atterrissage prévu à Djibouti de 4 autres câbles sous-marin de dernières générations,

– protéger les droits des consommateurs des services des télécommunications et TIC, etc.

– mettre en place un plan ambitieux de formation et de développement d’une expertise nationale en matière de TIC.

Je voudrai donc saisir cette occasion pour recommander à nos concitoyens, notre administration et nos entreprises privées de tirer profit des opportunités offertes par ce projet.

Par cette même occasion, je remercie nos partenaires, surtout la Banque mondiale, pour leur appui inestimable et leur rassurer notre volonté d’intensifier la coopération.

« Le numérique est un moteur important de croissance économique, d’innovation et d’amélioration de la prestation de services » Nicole Klingen, Directrice du développement numérique à la Banque Mondiale

Djibouti est un nœud d’interconnexion mondiale avec ses infrastructures et ses câbles sous-marins qui connectent l’Europe, l’Afrique, le Moyen-Orient, la Méditerranée orientale et l’Asie du sud. Par ailleurs, plusieurs autres connexions internationales de longue distance sont également en cours de déploiement pour cimenter la place régionale et internationale de Djibouti.

La Banque mondiale est très heureuse de participer à cet élan de développement et appuyer particulièrement le gouvernement dans l’amélioration de l’activité numérique dans l’écosystème du pays. Le numérique est un moteur important de croissance économique, d’innovation et d’amélioration de la prestation de services. Combler le fossé de l’infrastructure numérique à Djibouti, complété par le développement du capital humain et des améliorations dans d’autres domaines fondamentaux de l’économie numérique, peut produire des avantages économiques évidents, créer des emplois indispensables et conduire à de meilleurs services pour les consommateurs. Le projet Djibouti fondement Numérique vise à soutenir cette vision  et devrait profiter à l’ensemble des segments de l’économie et de la société djiboutienne, comme les secteurs public et privé, les femmes, les jeunes et les populations rurales.

Le Groupe de la Banque mondiale est un partenaire engagé auprès du Gouvernement djiboutien pour soutenir le développement d’une économie numérique dynamique à Djibouti. Notre partenariat met l’accent sur la création d’emplois et l’inclusion tout en soutenant davantage le programme de réforme en cours du gouvernement visant à mettre en œuvre la stratégie de développement durable du pays.