Un atelier de formation axé sur le « Renforcement de la capacité technique des régulateurs » s’est tenu lundi au Sheraton Hôtel.  Organisé par l’Autorité de Régulation Multisectorielle de Djibouti, de son acronyme ARMD, cet atelier de formation qui s’étale sur trois jours,  entend prodiguer aux personnels de l’ARMD les compétences et   connaissances  utiles  dont l’accomplissement de  leur fonction.  

Présidé par le Directeur général de l’ARMD, Abdi Elmi Achkir,  le lancement de cet atelier de formation a vu la participation du président du Conseil de Régulation Dr Kassim Issak Osman, le Directeur Général de Djibouti Télécom, Mohamed Assoweh Bouh ainsi qu’un parterre des personnalités  concernées par la thématique en question.

L’Autorité de Régulation Multisectoriels de Djibouti (ARMD) multiplie ces derniers temps, les initiations devant permettre de prémunir à son personnel ainsi que ses partenaires du secteur des Télécommunications, les outils  nécessaires et ce afin de leur  permettre d’avoir une meilleure compréhension  des concepts  relative à la  Régulation du secteur des Télécommunications.  Cela va de soi  dès lors ou cet organisme, créé en 2020,  est  chargé  de la Régulation du secteur des Télécommunications et du secteur de l’énergie. Elle  a pour  mission de favoriser l’émergence d’une concurrence saine et loyale dans ces deux secteurs. Actuellement en cours d’opérationnalisation, l’ARMD est amenée à jouer le rôle d’arbitre  sur les marchés des Télécommunications et de l’énergie.

En ce sens,  cette formation s’inscrit dans le cadre des efforts  continus de l’ARMD pour améliorer les compétences techniques et  les connaissances de ses collaborateurs. L’atelier vise à fournir aux participants les outils nécessaires pour mieux comprendre des concepts comme l’interconnexion et la réglementation de l’accès.

Pour ce faire, Le cabinet MARPU, reconnu pour son expertise internationale en matière  de régulation des Télécommunications, partagera  durant ses trois jours, ses connaissances et son expérience à travers des sessions interactives et des études de cas pratiques.

Le programme de cet atelier est organisé en 3 sessions de formation. La session 1 porte sur le concept d’interconnexion et son importance dans un contexte de concurrence et permet d’introduire sur les tarifs d’interconnexion des opérateurs ainsi que le rôle du régulateur dans ce contexte. La Session 2 consistera à exposer les meilleures pratiques en matière d’interconnexion chez d’autres autorités de régulation tout en se concentrant sur les points pertinents par rapport au contexte djiboutien.   Enfin, la Session 3 portera sur une étude de cas appliqués à la réglementation Djiboutienne afin de contextualiser les compétences.

 Le directeur général de l’ARMD, Abdi Elmi Achkir a lors du  lancement de cet atelier consacré à l’activité II du programme, qui consiste à « renforcer la capacité Technique du Régulateur », fait valoir dans son allocution  que  cette initiation  est d’autant plus importante qu’elle réunit a-t-il dit : «  les partenaires de l’Autorité de Régulation, à savoir le ministère des Télécommunications, l’Autorité de Régulation et les opérateurs dans le domaine des télécommunications. Il s’inscrit dans le cadre d’une assistance technique dispensée par  un cabinet international spécialisé, entre autres, dans le domaine de l’ingénierie des télécommunications.

Et d’ajouter que cette assistance : «  nous facilite l’opérationnalisation de l’ARMD en fournissant les outils nécessaires à une meilleure régulation à savoir ; La définition de la notion de l’interconnexion réglementée, les services d’accès, les mécanismes de tarifications ainsi que les couches du réseau accueillant l’interconnexion ; La préparation des manuels techniques pour spécifier les principes et  les normes d’interopérabilité ».

Il a par ailleurs   rappelé que «  l’ARMD est chargée de la régulation des activités exercées sur le territoire national dans les secteurs des télécommunications, des technologies et de la communication. LARMD vise à assurer la concurrence et le bon fonctionnement des marchés ».  La question du  numérique  étant cruciale pour le développement de notre économie, il est de notre responsabilité a-t-il poursuivi  : «  de créer d’une part, un environnement propices au développement de l’économie digitale et l’inclusion numérique et d’autre part, de créer une synergie au niveau national et régional, notamment  à travers des interconnexions de nos infrastructures et l’harmonisation de nos réglementations. »

Le président du Conseil de l’Autorité de Régulation du Marché  a pris la parole pour éclairer la lanterne des participants sur les missions et les prérogatives du Conseil.

Cet organe qui a  vu le jour le 30 Avril dernier est «  l’organe suprême de direction  et de prise de décision, investi de pleins pouvoirs et de responsabilité de d’assurer la gestion du patrimoine de l’Autorité de régulation multisectorielle de Djibouti pour la réalisation de sa mission ». Il fait savoir que dès  leur  prise de fonction, «  nous nous sommes attelés  à regrouper toutes les informations qui régissent le Conseil, Loi, Décret d’application pour mieux comprendre notre future mission » a-t-il déclaré.

 Il a indiqué que « Parallèlement à ça, nous avons eu une des séries des réunions avec les dirigeants  des Établissements concernés par la Régulation à savoir le Ministère des Télécommunications, celui de l’Énergie qui nous ont réservé un accueil chaleureux. Mais   aussi et surtout, important de souligner leur engagement à nos côtés pour que cette mission chère au  gouvernement et en particulier au Président de la République arrive à bon port. »

 Il n’a pas omis d’énumérer les missions du conseil de l’Autorité de Régulation qui   a pour mission de  veiller à ce que les pratiques  des Entreprises respectent les normes de sécurités, de qualité et d’environnement , en surveillant activement les marchés et en intervenant en cas de comportement  anticoncurrentiel, il assurera un équilibre entre les intérêts différents acteurs du marché.

Sur ce, à l’issue des allocutions, la formation a débuté avec un programme bien chargé.  Il reste donc aux participants de s’imprégner pleinement des thématiques  pédagogiques conçues lors de cette formation. L’objectif étant d’une part  de s’assurer que  le personnel de l’ARMD  s’acquitte pleinement  les missions de leur fonction de régulateur et d’autre part pour que  le processus  de  l’opérationnalisation de cet organe qu’est l’ARMD se passe de manière optimale.

Sadik