L’athlète Mohamed Ismaèl Ibrahim poursuit sa percée, accumulant les exploits sur sa trajectoire. A son palmarès, un nouveau record national dans le 10.000m, distance que le jeune coureur a parcourue en 27 minutes et 22 secondes.

Cela s’est passé pas plus tard qu’hier à Londres où Mohamed Ismaèl Ibrahim a surclassé tous ses concurrents en s’adjugeant naturellement la première marche du podium.

Preuve d’un talent en pleine éclosion, l’athlète djiboutien a pulvérisé il y a moins d’une semaine un autre record national : celui du 5000m, épreuve à laquelle il est déjà qualifié pour les JO de Paris.

Les performances de celui que tous ses coéquipiers appellent affectueusement Fatah (littéralement traduit, celui qui libère la voie) n’ont pas fini de susciter tout à la fois surprise, admiration et espoir. Surtout du côté de la Fédération djioutienne d’athlétisme (FDA), du comité olympique djiboutien et du secrétariat d’Etat aux Sports.

De part et d’autre, on s’empresse de le féliciter pour ses prestations plus louables. Et pas seulement…

“Fatah est incontestablement une valeur sûre de l’athlétisme. Nous comptons sur son immense talent pour porter haut les couleurs nationales aux JO de Paris et; si possible, remporteri une médaille”, avance un conseiller du secrétaire d’Etat aux Sports dont les pronostics sont à tout le moins prudents.

“Tout porte à croire qu’il a l’étoffe d’un gagneur, mais on verra ce que la suite nous réserve”, abonde un responsable du comité olympique national.

L’optimisme est désormais de mise du côté de la FDA également. “On a longtemps sur l’athlétisme djioutien dont on pointait régulièrement l’incapacité à retrouver ses lustres d’antan. Quant à moi, j’ai toujours pensé que la machine s’est peut-être essoufflée mais qu’elle n’est pas morte”, confie un directeur technique.

L’avenir lui donnera-t-il raison ? C’est aux JO de Paris qu’il reviendra de trancher dès cet été.

Source : ADI