A l’instar du reste du monde musulman, Djibouti a célébré hier, dimanche 16 juin, l’Aïd El-Adha (Fête du Sacrifice). Communément appelée Aïd el-Kébir (la grande fête), l’édition de cette année a été marquée par un Garden party qui s’est tenue au Palais Présidentiel. Une célébration dans la ferveur, l’unité et la convivialité.
Célébrée chaque année, le 10 du mois de Dhou-Al-Hijja (le dernier mois du calendrier musulman), qui marque la dernière étape du pèlerinage à La Mecque ou les fidèles se rassemblent sur le Mont Arafat, l’Aid El Adha commémore surtout la soumission du prophète Ibrahim à Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepta d’égorger son fils Ismaïl sur ordre divin. Allah lui envoya au dernier moment un mouton par l’entremise de l’archange Gabriel pour remplacer l’enfant comme offrande sacrificielle.
Les festivités commémoratives de cette grande fête musulmane ont débuté aux premières heures matinales de cette journée par la grande prière collective qui s’est tenue sur les différents sites habituels de la capitale et dans les régions de l’intérieur.
Du terrain Aouled dans la commune de Ras-Dika à PK 13 sur un site à proximité du Cité Gargar dans la commune de Balbala en passant par plusieurs sites dans la commune de Boulaos, hommes, femmes et enfants vêtus d’habits neufs ont envahis les lieux de prières dès les premières heures de cette journée.
Le chef de l’Etat, Ismaïl Omar Guelleh, a pris part à la grande prière de l’Aïd organisée sur le terrain Aouled dans la commune de Ras Dika. Et ce, faut-il préciser, aux côtés des membres du gouvernement, des parlementaires et de nombreux citoyens.
Après les prières solennelles, de nombreuses familles djiboutiennes ont perpétué la tradition en procédant au sacrifice rituel des moutons, un acte empreint de spiritualité et de partage.
Il est à noter qu’après le recueillement collectif, un sentiment d’optimisme prédomine chez les femmes et hommes, jeunes et vieux croisés ici et là. Les uns et les autres se disaient confiants en des lendemains meilleurs pour notre devenir commun.
Avec leurs habits neufs, les enfants n’étaient pas en reste. Filles et garçons affichaient des sourires radieux. Sous bonne escorte parentale, nos chères petites têtes bouclées ont pris d’assaut les balançoires dressées sur les trottoirs des rues de la capitale et des chefs-lieux des régions de l’intérieur.
Un Garden Party au Palais présidentiel
Vers 10 heures du matin, le palais de la République de Djibouti s’est transformé en un lieu de célébration et de rencontre lors de la traditionnelle garden-party organisée à l’occasion de l’Aïd El-Adha. L’atmosphère était empreinte de festivités et de cordialité, symbolisant l’unité nationale autour des valeurs de partage et de respect mutuel.
A l’arrivée du chef de l’État, Son Excellence M. Ismail Omar Guelleh, accompagné de la Première Dame et Présidente de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes, Son Excellence Mme Kadra Mahamoud Haid, l’échange de salutations chaleureuses avec les invités a marqué le début de cette journée spéciale. Les personnalités présentes ont exprimé leurs vœux de bonheur et de prospérité pour la nation et ont partagé des moments de convivialité avec les hôtes de marque.
Parmi les invités figuraient le Premier Ministre, M. Abdoulkader Kamil Mohamed, les membres éminents du gouvernement, ainsi que le président du parlement, M. Dileita Mohamed Dileita, accompagné de ses collègues de l’Assemblée Nationale. La maire de Djibouti, Saïd Daoud Mohamed, représentait fièrement la ville et ses habitants lors de cette cérémonie nationale. Outre les femmes parlementaires et membres du gouvernement, toutes les autres composantes de la femme djiboutienne ont assisté à cette cérémonie dédiée à l’Aïd El-Adha.
Les ambassadeurs des pays amis, les représentants des organisations internationales présentes à Djibouti, ainsi que les représentants des corps militaires étrangers stationnés dans le pays ont également pris part à cet événement, soulignant l’importance de la coopération internationale et de la solidarité entre nations.
Cette garden-party n’était pas seulement un événement protocolaire, mais aussi une occasion de renforcer les liens entre les diverses communautés de Djibouti, qu’elles soient civiles, militaires ou religieuses.
Sous une musique douce jouée par l’orchestre de l’Institut Djiboutien des Arts (IDA), les participants à cette cérémonie ont pu échanger les accolades suivies des vœux de l’Aïd.
Chaque sourire échangé contribue en réalité à l’harmonie sociale et à promouvoir les valeurs de tolérance et de paix chères à la nation djiboutienne.
Rachid Bayleh