Le secrétaire général du ministère de l’énergie et des ressources naturelles (MERN), Mohamed Kileh Wais, et le 1ier secrétaire de la Chambre de Commerce de Djibouti (CCD), Abdourahim Elmi Ismaïl, ont conjointement présidé, le mardi 16 juillet dernier, dans la salle de conférence de la CCD, un atelier de vulgarisation des textes réglementaires sur les conditions et modalités d’application de l’audit énergétique obligatoire en République de Djibouti. Animée par la directrice de l’Agence djiboutienne de la maîtrise de l’énergie (ADME), Saïda Abdillahi Omar, la rencontre visait à informer et sensibiliser les acteurs clés concernés en vue de promouvoir l’efficacité énergétique du pays. 

Une soixantaine de cadres du secteur public et privé ainsi que des hauts gradés, issus des rangs respectifs des forces armées djiboutiennes(FAD) et des forces françaises stationnées à Djibouti(FFDJ) ont pris part, le mardi 16 juillet dernier, dans la salle de conférence de la Chambre de Commerce de Djibouti (CCD), un atelier de vulgarisation des textes réglementaires sur les conditions et les modalités d’application de l’audit énergétique obligatoire en République de Djibouti.

La rencontre, organisée par l’ADME, s’inscrit dans le cadre d’un projet de réduction des dépenses énergétiques des secteurs public et privé du pays. 

Outre les participants, l’événement a vu la participation du secrétaire général du ministère de l’énergie et des ressources naturelles (MERN), Mohamed Kileh Wais, du 1ier secrétaire de la chambre de commerce de Djibouti (CCD), Abdourahim Elmi Ismail, de la directrice général de l’ADME, Saïda Abdillahi Omar, et du directeur par intérim de l’environnement et du développement durable au MHUE, Idriss Ismaïl Nour.

…Optimiser la consommation des établissements publics et privés. 

Pour le 1ier secrétaire de la CDD, qui s’est exprimé le premier, la disponibilité et le coût des ressources énergétiques sont les questions qui impactent le développement des entreprises du pays. D’où la nécessité selon lui d’établir des mécanismes incitatifs pour accroitre l’intervention du secteur privé dans ce domaine, à travers notamment le partenariat public privé et ainsi réduire notre dépendance en énergie qui est importée en grande majorité.

Pour sa part le secrétaire général du MERN, Mohamed Kileh Wais, a déclaré que des réformes importantes ont été entreprises aux niveaux législatifs, réglementaire et institutionnel dans le but d’asseoir un cadre propice au développement accéléré des énergies renouvelables et son inscription dans la dynamique de développement de la coopération régionale et internationale et d’intégration des marchés régionaux de l’énergie.

«Le secteur de l’énergie étant le soubassement de toute activité économique, les objectifs de croissance nationaux et régionaux ne pourraient être atteints sans la mise en œuvre de réformes permettant notamment l’amélioration des performances du secteur énergétiques avec une participation accrue des opérateurs privés à son développement», a-t-il ajouté.

Pour satisfaire la demande énergétique croissante, la feuille de route tracée pour la transition énergétique s’articule autour de quatre axes majeurs qui consistent selon lui à assurer une sécurité d’approvisionnement, généraliser l’accès à l’énergie à des prix optimisés, mobiliser les ressources énergétiques nationales, principalement les potentialités importantes en énergie renouvelables et de promouvoir l’efficacité énergétique.

Sur ce, la parole fut donnée à la directrice général de l’ADME, Saida Abdillahi Omar, qui a fait une brève présentation du cadre réglementaire sur les conditions et modalités d’application de l’audit énergétique obligatoire en République de Djibouti. Elle a souligné aussi que l’ADME est engagée dans l’allégement de la consommation électrique en vue d’améliorer les performances énergétiques des différentes institutions publiques et privées ou celles des habitations. Par la suite, avant de lancer les débats un jeune ingénieur électricien de l’ADME, en l’occurrence Diraneh Ali Abdillahi, a donné des détails sur les audits énergétiques dans leurs différentes composantes.

Rachid Bayleh

« Le secteur des énergies est essentiel pour le développement de nos entreprises et pour la croissance économique de notre pays» Abdoulkarim Elmi Ismaïl, 1ier Secrétaire à la CCD

Les élus de la chambre de commerce avaient créé en avril 2013 au sein de l’Institution un pôle de consultance en énergies renouvelables dans le cadre d’un projet intitulé « Promotion des Energies Renouvelables à Djibouti (PERD) », financé par la coopération allemande. Ce pôle a pour objectif de contribuer à l’optimisation énergétique et au développement des énergies renouvelables dans notre pays. La mission de cette cellule est de promouvoir, d’informer et de conseiller tous les opérateurs économiques ainsi que les particuliers dans ce domaine. Ce pôle de consultance a également pour rôle de sensibiliser les entreprises sur l’audit énergétique. Dans ce cadre, pour connaître l’état énergétique du patrimoine bâti, le pôle de consultance conseille de faire un bilan énergétique de la structure avec pour objectifs l’optimisation des consommations d’énergies, l’analyse de l’opportunité de recourir aux énergies renouvelables et l’amélioration du confort des occupants. Ce bilan s’effectue à partir d’une analyse de comportements et d’usages « énergivores », et sur la base des relevés des consommations réelles d’énergie. D’où la proposition de substituer l’énergie fossile par des énergies plus économiques qui garantissent une maîtrise des coûts à long terme. Cependant, et afin d’assurer des actions en faveur de développement de ces énergies et de la vulgarisation des actions en matière de bilan énergétique, le ministère de l’Energie se doit de travailler en concertation avec la CCD  dans ce qui relève de la réglementation sur ce secteur. C’est tout le sens du partenariat et du dialogue public-privé que notre institution a à cœur de développer avec le secteur public. C’est pourquoi nous invitons le ministère à nous saisir en amont sur ce qui relève de la réglementation afin de s’enquérir du point de vue du secteur privé sur tous ces aspects. Comme vous le savez tous, en matière d’énergie renouvelable, Djibouti, détient un immense potentiel qui n’est cependant pas utilisé à sa juste valeur. En effet, nous disposons de vastes opportunités en matière de source d’énergie renouvelable. Le soleil brille tous les jours ; des vents fréquents et constants sont enregistrés. La géothermie est au cœur des objectifs que le gouvernement s’est fixé pour développer ce secteur et bénéficie de soutiens importants de la part des partenaires.

« Un audit énergétique est une sorte de check-up de la consommation énergétique» Saïda Abdillahi Omar,  directrice générale de l’ADME

Maitriser ses dépenses d’énergie est le rêve de tous. Les abonnés consomment bien plus d’énergie qu’il n’en faudrait. Ce qui se reflète souvent sur le montant de la facture énergétique, en fin de mois. Réduire ses dépenses énergétiques s’avère alors indispensable. Seul un audit énergétique de votre institution ou de votre habitation vous aidera a atteindre cet objectif. Un audit énergétique est une sorte de check-up de votre consommation énergétique. L’audit énergétique permet de faire un bilan de la ‘‘qualité énergétique’’ de votre institution ou de votre habitation. Ce bilan est toujours suivi d’avis ou de recommandations qui vous permettront d’améliorer les performances énergétiques de votre institution ou de votre habitation. La principale raison qui pousse à faire un audit énergétique est le besoin de réduire sa consommation en énergie et par conséquent le montant de la facture. La finalité de l’audit énergétique est d’établir un plan d’action stratégique engendrant des économies énergétiques et financières sur la base de l’évolution de la performance énergétique du bâtiment.