Le ministre de l’Energie, chargé des Ressources Naturelles, M. Yonis Ali Guedi, participe par visioconférence à la 2ème édition du forum africain des énergies renouvelables co-organisée par le ministère égyptien de l’électricité et des énergies renouvelables et par l’Initiative de l’Afrique sur les Énergies Renouvelables (de son acronyme en anglais AREI, Africa Renewable Energy Initiative). Un forum qui a lieu au Caire, en Égypte, du 25 au 27 juillet 2022.

Présidé cette année par le président de la république de Namibie et président par intérim de l’AREI, Hage Geingob, ce forum, rendez-vous incontournable de la communauté énergétique africaine, plus particulièrement des acteurs du secteur des énergies renouvelables, a vu la participation d’éminentes personnalités dont des ministres de l’énergie de plusieurs pays africains, des représentants des organisations internationales, continentales et régionales (IRENA, ISA, AFREC, l’Union Africaine) et des institutions financières (BAD, BEI, etc.).

En effet, notons la présence de M. Mohamed Shaker El-Markasi, Ministre de l’Electricité et des Énergies renouvelables de l’Égypte, pays hôte de l’évènement, de Dr. Amani Abou-Zeid, Commissaire aux Infrastructures et à l’Energie de la Commission de l’Union Africaine, de Mme Ségolène Royal, Présidente de la COP 21, de Mme Carla Montesi, directrice des Partenariats internationaux de l’Union Européenne, du représentant du Directeur Général de l’IRENA, de Dr. Augustine Njamnshi, coordinateur continental de la coalition africaine pour l’Energie et de l’Accès durable (Société civile africaine) et de Dr. Chantal Colle, Directrice par intérim de l’unité indépendante de mise en œuvre de l’AREI.

Plusieurs sujets inhérents au développement des énergies renouvelables en Afrique étaient à l’ordre du jour de ce forum. Il s’agit entre autres, de la numérisation du secteur des énergies renouvelables, du cadre réglementaire pour attirer le privé dans le secteur énergétique en Afrique, du rôle des jeunes et des femmes engagés dans les énergies renouvelables pour lutter contre le réchauffement climatique, créer des emplois et préserver la planète, du partenariat B2B privés et publics, du développement de l’hydrogène vert en Afrique ainsi que de la préparation de la COP 27.

Lors de son intervention virtuelle, le ministre Yonis Ali Guedi a mis l’accent sur les défis énergétiques auxquels le continent africain est confronté. « Lorsqu’on se penche sur la réalité qui  montre, aujourd’hui, en ce début du 21ème siècle, que notre continent est confronté à de nombreux défis, parmi lesquels, le droit à l’accès à une énergie abordable et le constat que le nombre de personnes n’ayant pas accès à des installations de cuisine propres et modernes est estimé à environ 900 millions, mais également que  plus de 600 millions autres, n’ont pas accès à l’électricité doit nous inciter à ne pas baisser les bras, mais bien au contraire, redoubler d’efforts pour mettre un terme à cette situation inacceptable. C’est notre devoir ! D’autant que la situation est plus alarmante pour les populations vivant dans les zones rurales et éloignées. Tel que documenté par des études ! » Et de poursuivre « Au lancement de l’Initiative en 2015, le Forum Africain des Energies Renouvelables avait pour objectif d’installer 10 GW à partir de sources d’énergies renouvelables en 2020 (Phase I – Réussie) et au moins 300 GW en 2030. Il faut saluer et se réjouir de l’atteinte du premier objectif avec l’installation des 10 GW à partir des énergies renouvelables. Le Forum Africain des Energies Renouvelables s’attèle sérieusement aujourd’hui,  à parvenir à la concrétisation du deuxième objectif, c’est-à-dire l’installation d’au moins de 300 MW en 2030 en mobilisant tous les moyens possibles, on le voit bien, au sein de cette assemblée, présentement. Soyez-en remerciés, chacun pour vos engagements personnels respectifs ! »

Le Ministre de l’Energie chargé des Ressources Naturelles a ensuite informé l’assistance des efforts consentis par le gouvernement pour déployer les énergies renouvelables conformément à la feuille de route tracée par le Président de la République, Son Excellence Monsieur  Ismail Omar Guelleh.

« Mon  pays, la République de Djibouti, situé dans la corne de l’Afrique, dispose d’un énorme potentiel en énergies renouvelables qu’il s’agisse du solaire avec un fort taux d’ensoleillement tout au long de l’année; ou de l’éolien avec des vents soufflant à des vitesses élevées en permanence dans certains couloirs identifiés d’après des études de mesure ou encore de la géothermie avec la confirmation de la présence de la ressource sur plusieurs puits forés tout dernièrement. A titre indicatif, selon les mesures du CERD (centre d’études et de recherches de Djibouti), avec un ensoleillement journalier moyen de 5,5 kWh/m² et 3.240 heures d’ensoleillement annuel moyen, Djibouti est l’un des pays les plus ensoleillés au monde » a-t-il indiqué.

Et d’ajouter « Le gouvernement de Djibouti, sous la direction du Président de la République de Djibouti, Son Excellence Monsieur Ismail Omar Guelleh, conscient des enjeux liés à l’exploitation des ressources énergétiques renouvelables disponibles au niveau national, à érigé le secteur de l’énergie, particulièrement le développement des énergies renouvelables au rang de priorité nationale. Ce statut acquis à donc permis au Ministère de l’Energie, chargé des Ressources Naturelles, que j’ai l’honneur de diriger de nouer des partenariats public-privé fructueux gagnant-gagnant afin de tirer profit du fort potentiel en énergies renouvelables de notre pays. Et, pour parvenir à une exploitation optimale de ces énergies, nous avons adopté un arsenal législatif  libéralisant le marché de la production électrique, ce qui, par conséquent, ouvre la voie, à la production d’électricité par des indépendants (les IPP). ».

En poursuivant son allocution, le haut responsable djiboutien a affirmé qu’à travers la montée en puissance des énergies renouvelables, notre objectif est, certes, d’enclencher notre transition énergétique, toutefois, il y a lieu de savoir que la disponibilité d’une énergie renouvelable abondante et accessible à un coût abordable, permettra, à terme, une baisse du prix de l’électricité, ce qui soulagera les ménages et les entreprises nationales et étrangères qui opèrent à Djibouti, de la facture énergétique. De plus, il sied de souligner que, cela rendra notre économie plus compétitive et plus productive d’où l’accroissement du PIB et la création d’emplois, ce qui entraînera sans nul doute le développement socioéconomique durable et inclusif dans notre pays. Par ailleurs, il faut noter que, l’énergie renouvelable étant propre, son impact environnemental est limité, ce qui contribuera incontestablement à la lutte contre le changement climatique.

Le Ministre Yonis Ali Guedi a enfin conclu son intervention en invitant les investisseurs à orienter leur financement dans la recherche en vue de l’invention des batteries puissantes capables de stocker des quantités importantes d’énergie verte, en appelant le secteur privé à jouer un rôle majeur dans la réalisation des projets énergétiques d’envergure tout en exhortant les pays africains à miser aussi sur le marché à fort potentiel de l’hydrogène vert.

Pour rappel, l’AREI (Africa Renewable Energy Initiative) est une initiative de transformation de l’Afrique fondée et dirigée par l’Afrique afin d’accélérer, d’intensifier et d’utiliser le potentiel énorme du continent en matière d’énergies renouvelables. L’initiative se concentre sur le développement de solutions intégrées pour accroître l’accès aux services d’énergie propre, améliorer le bien-être humain et mettre les pays africains sur la voie du développement durable et respectueux du climat. Au lancement de l’initiative en 2015, l’AREI, à travers ses projets adoptés, labellisés et déposés, avait pour objectif d’installer 10 Gigawatts à partir des sources d’énergies renouvelables en 2020 (phase déjà réussie) et un objectif d’au moins 300 Gigawatts d’ici à  2030.

Source : MERN