La coopération sud-sud a du bon. Quand il s’agit de la lutte contre la corruption. Forte de cette conviction, une délégation de la commission nationale indépendante pour la prévention et la lutte contre la corruption (CNIPLC) s’est rendue récemment à Nairobi, au Kenya. Celle-ci comprenait plusieurs cadres supérieurs avec à leur tête  la présidente de la CNIPLC, Fatouma Mahamoud Abdillahi.

La haute responsable djiboutienne et ses accompagnateurs ont pris contact avec les membres de l’EACC (Ethics And Anticorruption Commission) dans la capitale kenyane.

Sur place, les visiteurs djiboutiens ont pu connaitre et évaluer les stratégies anti-corruption mises en place par l’EACC. Ils ont pu aussi s’y inspirer des expériences kenyanes en matière  de prévention de la corruption. L’occasion pour eux d’avoir avec leurs interlocuteurs de l’EACC un dialogue approfondi autour des avancées significatives que le Kenya a connues dans ce domaine, notamment  l’intégration des règles de  l’éthique et l’intégrité dans les secteurs public et privé.

S’adressant aux officiels djiboutiens dans les bureaux de l’EACC à Nairobi, le secrétaire général de l’EACC, Twalib Mbarak, a souligné que la corruption persiste au Kenya et dans le reste du continent africain. D’où l’importance, a-t-il ajouté,  d’investir davantage dans les mesures préventives. Une approche peu coûteuse de la lutte contre la corruption qui a un impact à long terme si l’on suit jusqu’au bout son raisonnement.

Tout en reconnaissant les mesures concrètes mises en œuvre par l’EACC pour lutter contre la corruption, la présidente de la CNIPLC a déclaré: «Nous sommes ravis de constater toute une série d’efforts visant à renforcer les stratégies de lutte contre la corruption au Kenya et nous espérons que ce que nous avons appris aidera la CNIPLC dans l’identification des domaines prioritaires dans la lutte contre la corruption à Djibouti “.

A Nairobi, Mme Fatouma Mahamoud Abdillahi et sa délégation ont effectué des immersions successives au sein de diverses agences gouvernementales telles que la Kenya Revenue Autorité, le Centre de convention international du Kenya (KICC) et l’Autorité de l’agriculture et de l’alimentation (AFA). Lesquelles ont participé au processus d’observation et de maintien du comité de prévention de la corruption. (CPC) et des agents censés veiller au respect de l’intégrité.

L’équipe de la CNIPLC a, par ailleurs, visité le forum sur le leadership et l’intégrité au Kenya (KLIF), l’académie nationale de l’intégrité (NIACA). Enfin, elle a eu des discussions avec les membres d’un club d’intégrité au lycée Kathiani dans le comté de Machakos.