Les matinées sont synonymes d’assoupissement en ce début du Ramadan 2019 dans la capitale. Alors que les soirées sont beaucoup plus animées après la prière de  “Tarawih” parmi les quartiers populaires de Djibouti ville.

La vie tourne au ralenti durant le mois du Ramadan. La capitale paraît une ville déserte durant la matinée. Les portes des échoppes sont fermées et la circulation des piétons est quasi inexistante le long des trottoirs des rues. La vie commence à reprendre ses droits après la prière de l’après midi. Lentement mais sûrement.

Chacun(e) vague à ses occupations. Les ménagères effectuent des achats de denrées de base auprès de leurs fournisseurs habituels. Des consommateurs accros acquièrent parfois leurs doses de khat à des prix défiant toute concurrence au zouk de l’herbe verte, sis au vieux Quartier 1. Parce que la demande en khat se fait moins forte au cours du Ramadan. Une période au cours de laquelle un bon nombre de khateurs se passent de l’herbe verte.

Les soirées sont beaucoup plus animées après la prière de “Tarawih” dans les quartiers populaires où femmes et enfants livrent des parties disputées autour d’un jeu qui fait fureur, le kerem.

Les adolescents amoureux du ballon rond ne sont pas en reste.  Ils s’adonnent au foot sous la lumière des réverbères de l’éclairage public sur les terrains vagues ou les ruelles goudronnées. Les moins jeunes dévissent par petits groupes sur l’essence même du Ramadan.

Les plus à plaindre sont les faux dévots qui mènent une double vie au ralenti pendant le mois béni du Ramadan.