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Le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a conduit jeudi 04 avril dernier, au palais présidentiel, les travaux de la deuxième journée du conclave gouvernemental dédié au renforcement du développement national.

Ces concertations de haut niveau, entamées la veille, ne constituent pas une première du genre au pays.

En effet, trois années plus tôt, le chef de l’Etat a dirigé des assises similaires au cours desquelles les membres de son gouvernement et des experts internationaux avaient eu des débats de fond autour des voies et moyens susceptibles de donner un coup d’accélérateur au processus de développement national et d’accroître la croissance de notre économie.

Un même état d’esprit critique a prévalu tout au long des échanges entre les intervenants, réunis jeudi dernier au palais de la République. Leurs discussions ont débouché sur un premier constat mettant en relief la croissance continue de Djibouti. Un signe patent de sa vitalité économique qui est conforté par une remontée remarquable de son rang au classement mondial de Doing Business en matière d’amélioration de l’environnement des affaires.

Définition d’un nouveau cadre général de travail et recherche de nouveaux secteurs de développement.

Toutefois, les panélistes de haut niveau ont eu de longs échanges sur la définition d’un nouveau cadre général de travail et l’identification de nouveaux secteurs probants de développement.

Sur ce dernier point, le Président Ismaïl Omar Guelleh a d’emblée décrit l’industrie maritime, l’économie digitale et le tourisme comme des secteurs à haute potentialité économique chez nous. Il a, cependant, établi une corrélation étroite entre le boom de ces pans entiers du tissu économique et les avancées significatives que le pays doit réaliser dans les domaines de l’éducation, la formation professionnelle, et le logement.

Il a indiqué également que le recadrage professionnel entrepris dans notre système d’enseignement, la création d’une école d’excellence et les projections d’acquisition rapide d’un lot de 35.000 logements sociaux participent tous au développement durable de notre société. Une vision politique dont la concrétisation passe par l’accès de tous les djiboutiens aux  services de base efficients.

C’était du moins la conviction affichée du Président de la République. D’ailleurs, elle a donné du piment au partage d’expériences qui s’ensuivit. 

Ainsi, l’ancien président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, a livré un récit sur la marche en avant de son pays d’origine, le Rwanda.

Longtemps ministre rwandais des Finances, M. Kaberuka a estimé que Djibouti, à l’instar des nations aux populations réduites, nouerait avec un plus grand recouvrement de devises publiques et de recettes fiscales à travers la location de services de prestataires étrangers.

Autre idée suggérée par les experts internationaux : Djibouti doit mettre en œuvre une politique de refondation de son capital humain en général et de revalorisation de ses élites en particulier. Un double préalable dont la satisfaction permettra au pays de disposer d’un vivier de grands commis de l’Etat, rompus  aux techniques internationales de gestion administrative et de management économique.

La réunion de ces conditions préfigure du « Djibouti de demain », une destination attractive pour les potentiels investisseurs régionaux et internationaux.

Telles sont les conclusions du conclave gouvernemental de deux jours qui s’est achevé jeudi dernier au palais de la République. Tout indique à croire qu’elles serviront de lignes directrices au recadrage de la feuille de route du gouvernement. Il s’agit pour l’Exécutif  d’intensifier par ce biais les efforts tournés vers la poursuite des réformes nécessaires et propices au renforcement de la croissance de l’économie djiboutienne. Une croissance que le Président Guelleh veut génératrice d’emplois et distributrice de richesses.