Le brûlage des déchets à l’air libre est une pratique nuisible mais encore trop courante. Fréquente chez les particuliers pour l’élimination des déchets et largement répandue chez les petits commerçants de la ville de Djibouti et dans les régions de l’intérieur (boutiques, marchés etc..), le brûlage de déchets provoque la dégradation de la qualité de l’air en zone urbaine et périurbaine.

Cette pratique est aussi très nocive pour l’environnement et pour la santé.

Le brûlage des déchets à ciel ouvert, y compris des matériaux en apparence inoffensifs comme le papier, le carton, les résidus verts, et les matériaux de construction, libère un mélange dangereux de composés cancérigènes et d’autres substances toxiques lorsque ces matériaux sont brûlés à l’extérieur.

Cette pratique entraîne des risques pour la santé pour ceux qui sont exposés directement à la fumée.

Cela touche plus particulièrement les personnes ayant un système respiratoire sensible, ainsi que les enfants et les personnes âgées.

À court terme, l’exposition à la fumée peut causer des maux de tête, des nausées et des rougeurs. Au fil du temps, cela peut augmenter le risque de contracter une maladie cardiaque. Certains polluants renfermés dans la fumée provenant du brûlage de déchets à ciel ouvert peuvent contenir les produits chimiques suivants : Dioxines, Furanes, Arsenic, Mercure, BPC, Plomb, Monoxyde de carbone, Oxydes d’azote, Oxydes de soufre et Acide chlorhydrique.

L’une des principales préoccupations que fait naître le brûlage de déchets à ciel ouvert concerne en grande partie les risques pour la santé, causés par les émissions de dioxines et de furanes dans l’environnement. Les expositions aux dioxines et aux furanes ont été associées à certains types de cancers, des problèmes de foie, une dégradation des systèmes immunitaire et endocrinien, et de la fonction de reproduction, des effets sur le système nerveux en développement et sur d’autres phénomènes liés à la croissance.

De plus, le brûlage à l’air libre c’est aussi entre autres des troubles du voisinage (pollution, odeurs), des risques d’incendies, des risques pour la sécurité routière, des émissions de gaz à effet de serre ainsi qu’une perte économique liée aux impacts sur la santé.

Un air plus propre serait donc un gain pour la santé de tous.

Parmi les solutions de rechange, des alternatives plus sécuritaires s’offrent à nous, nous pouvons mettre en place le principe des 3R (Réduire, Réutiliser, Recycler), afin de protéger notre environnement ainsi que notre santé.

Pour mieux encadrer cette pratique néfaste pour l’environnement et la santé, le Ministère de l’Urbanisme de l’Environnement et du Tourisme a lancé dans deux régions de l’intérieur (Tadjourah et Ali-Sabieh) en mars dernier un vaste programme de sensibilisation intitulé “Zero brulage à l’air libre” destiné aux autorités locales, aux responsables de la gestion des déchets, aux associations femmes…etc.

Ainsi, au cours de ces ateliers, les autorités et la population locales ainsi que les acteurs de la société civile ont été sensibilisés à travers des exposés soulignant la dangerosité de cette pratique et les effets sur la santé et l’environnement découlant du brulage des déchets à l’air libre.

En d’autres termes, le brûlage à l’air libre des déchets est une pratique néfaste pour la santé et l’environnement.

La combustion à l’air libre ne constitue pas une solution viable et durable.

Lorsque la valorisation par réemploi ou recyclage de certains déchets n’est pas possible, ces derniers doivent être collectés et ensuite éliminés par les organismes compétents.

Brûler revient à céder à la facilité, et à compromettre l’ensemble des efforts qui sont déployés dans la chaine du traitement des déchets à Djibouti.