Les virus, initialement définis par leur taille, sont présents chez toutes les espèces quelle soit humaine ou animale et même chez les végétaux.

Les virus constituent une forme très élaborée de parasitisme. Ils ne peuvent se reproduire qu’au sein de cellules vivantes. Ils ne possèdent aucun système d’énergie. Ils détournent la machinerie cellulaire de l’hôte à leur profit pour se répliquer et assurer leur pérennité.

Deux cents espèces sont pathogènes chez l’homme. La majorité des maladies virales sont bénignes (ex : une grippe).  D’autres présentent une gravité extrême (ex : encéphalites, SIDA, hépatites, fièvres hémorragiques). Enfin, certains virus jouent un rôle dans le développement de tumeurs malignes et de cancers.

Plusieurs experts internationaux, sous l’égide de l’organisation mondiale de la santé, ont affirmé que le monde fait face à une menace croissante, à savoir une pandémie de virus. Ils ont également rapporté que l’humanité n’est pas prête à faire face à ces défis.

En histoire, tout le monde a en mémoire la grippe espagnole qui a tué des millions de personnes entre 1918 et 1920. L’Amérique latine, le Brésil et l’Afrique centrale ont fait face récemment aux épidémies de virus Zika, à l’Ebola et à la fièvre jaune. Ces épidémies, qui se sont transformées en pandémies, ont occasionné des milliers d’avortements, de malformations fœtales et de décès prématurés.

L’Ethiopie (Dire Dawa) et maintenant Djibouti sont confrontés aux épidémies de dengue, de grippe A, de paludisme et de chikungunya. Tous ces virus sont transmis par des moustiques qui se développent lors des situations particulières et sont présents dans une zone géographique donnée : un climat favorable, un assainissement et une hygiène du milieu catastrophiques.

Le changement climatique a aussi sa part de responsabilité puisque ces maladies transmises par les moustiques pourraient se propager de manière épidémique dans nos régions du fait de la hausse des températures. Autres facteurs d’expansion des virus ; l’accroissement de la densité de la population dans une zone très limitée (par exemple, entre 70 à 80% de la population djiboutienne est concentrée à Djibouti-ville) et la mondialisation avec ces personnes qui se déplacent constamment à travers les pays.

Enfin, il est indéniable que la pauvreté, l’absence d’éducation des communautés participent également à l’expansion des épidémies virales. De surcroit, leurs pays d’origine n’ont pas les moyens de se conformer aux exigences du règlement sanitaire international.

Face à tous ces facteurs, nous devons réagir et vite. L’épidémie de dengue, de paludisme, de chikungunya est bien installée à Djibouti. Elle ne donne pas l’impression de régresser pour l’instant. Nos structures sanitaires sont débordées et les moyens de l’Etat ne sont pas extensibles.

Certains pessimistes prédisent même que la prochaine extinction, après celle des dinosaures, sera l’œuvre des virus. NO COMMENT.