Depuis le premier mandat du Président de l’Assemblée nationale M. Mohamed Ali Houmed, l’Assemblée nationale a décidé de développer sa coopération au niveau national et international. Un exemple probant de la volonté affichée du Président de l’Assemblée nationale est le projet de renforcement de l’Assemblée nationale pour la promotion et la protection des droits humains (projet PRAN I). Financé par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre par l’Union Interparlementaire (UIP), ce projet a débuté en 2019 et a conduit à plusieurs résultats concrets, comme par exemple l’accompagnement à la création d’une commission parlementaire sur les droits humains nécessitant une modification du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Une deuxième phase de ce projet (PRAN II) a commencé en février 2021 et se poursuivra jusqu’en février 2023. Cette deuxième phase qui est également financée par l’UE, poursuit les résultats obtenus lors de la première phase ets´articule principalement autour de 4 objectifs :

• Le renforcement des structures et des capacités existantes sur les droits humains et sur l’égalité entre les hommes et les femmes.

• Le renforcement du rôle de l’Assemblée nationale dans ses fonctions législatives, de contrôle du gouvernement et de coopération interinstitutionnelle.

• Le renforcement de la diffusion (outreach), de la transparence et de l’accessibilité des activités de l’Assemblée nationale. • La formation de l’administration parlementaire pour que l´Assemblée nationale prenne mieux en compte les droits humains dans ses travaux.

Le projet suit une méthodologie qui lui est propre visant à ce que l’Assemblée nationale soit l’acteur de son propre développement. Cela est illustré par le format interactif des ateliers au cours desquels les participants développent eux-mêmes des recommandations et des plans d’action. Cette approche aboutit ainsi à une meilleure appropriation du projet par les parties prenantes et à renforcer les liens entre l’Assemblée nationale, la Délégation de l’UE à Djibouti et l’UIP.

Pour sa mise en œuvre, le projet a recours à des experts nationaux et internationaux de haut niveau. Par ailleurs, le projet s’adresse autant aux parlementaires qu’aux membres de l’administration de l’Assemblée nationale. L’ensemble de l’Assemblée nationale peut ainsi participer aux ateliers, au cours desquels le rôle essentiel des députés et de l’administrationpour le développement de l’institution est véritablement mis en avant.

Le projet contribue à ancrer la démocratie à Djibouti en accompagnant l’Assemblée nationale à faire valoir les prérogatives inscrites dans la Constitution comme le vote de la loi, le contrôle du Gouvernement, la fonction de représentation et le vote du budget.

10 réalisations notoires des projets PRAN I et PRAN II :

– Accompagnement à la création d’un Commission parlementaire sur les droits humains, élaboration d’un plan de travail et de priorités à mettre en œuvre visant la collecte des doléances des citoyens et le rapprochement avec la Commission Nationale des Droits de l’Homme(CNDH).

– Accompagnement à la création du Caucus des Femmes Parlementaires Djiboutiennes (CFPD).

– Accompagnement à l’organisation interne de l’administration de l’Assemblée nationale, via une unité de gestion chargée de coordonner le travail administratif.

– Activités de sensibilisation sur la question des droits humains : organisation de permanences parlementaires (sur les mécanismes internationaux des droits humains, sur la question du handicap) et partage d’expériences avec d’autres parlementaires africains lors de la Conférence de l’Union Parlementaire Africaine en octobre 2021.

– Accompagnement à la participation de parlementaires djiboutiens à des séminaires internationaux sur les droits humains.

– Soutien lors de votes de projets de loi concernant les droits humains : droit à la santé, droit des personnes à besoins spéciaux, lutte contre les violences faites aux femmes.

– Accompagnement à la rédaction d’une proposition de loi sur la gestion de la crise du Covid.

– Rapprochement entre l’Assemblée nationale et les institutions de bonne gouvernance à Djibouti.

– Lancement d’une campagne de communication sur les droits humains et formation à la communication sur les réseaux sociaux pour les députés et les membres du personnel.

– Equipement de l’Assemblée nationale d’une salle visioconférence et d’un logiciel de retranscription des débats (à venir).