Membre de notre diaspora en France, Mohamed Moussa, est «un homme au grand cœur». Installé dans la ville d’Angers, dans la région Pays de la Loire, il a mis en place un projet caritatif, dans les réseaux sociaux pour soutenir les plus nécessiteux de son pays d’origine, Djibouti. Le dimanche 21 août passé, il nous a rendu visite, dans les locaux de la Rédaction. Une rencontre où il nous a fait part des tenants et aboutissants de ce projet lancé, cinq ans auparavant et qui permet actuellement de soutenir les nombreuses familles djiboutiennes en situation de précarité. 

Mohamed Moussa fait partie de ses jeunes Djiboutiens engagés dès leurs plus jeunes âges, dans les principes de l’entraide et de la solidarité. Installé en France, où il est ‘‘conseiller en insertion’’ dans la ville d’Angers, il passe ses congés dans son pays natal, Djibouti. Histoire pour lui, de resserrer les liens avec sa famille, ses amis et ses proches.

Le dimanche 21 août passé, il nous a rendu visite, dans les locaux de la Rédaction. L’homme est le principal initiateur d’un projet caritatif, lancé, cinq ans auparavant, dans les réseaux sociaux et qui permet actuellement de soutenir les familles djiboutiennes en situation de précarité. Lorsqu’on évoque avec lui, cette action de bienfaisance et notamment ce qui l’a poussé à l’entreprendre, Mohamed Moussa, ne mâche pas les mots pour nous faire part, d’où lui est parvenue cette idée. « Il y a des expériences dans la vie qui vous marquent et changent vos perceptions de la vie.  On est comme transcendés par une réalité qui nous amène à prendre des initiatives prépondérantes et salvatrices» a-t-il dit pour commencer son récit.

Nous sommes en 2017. Mohamed Moussa, est alors étudiant en droit et économie de gestion à l’université d’Angers. Pour commencer son projet, il se concerte d’abord avec les étudiants de son université pour lancer son idée. Une idée qui deviendra, quelques années plus tard, caritative. 

Mohamed n’est pas un professionnel de l’humanitaire. C’est en découvrant la chaîne de solidarités des autres communautés africaines installées en France envers leurs siens restés au pays, que ce jeune homme, s’est engagé de mettre en place un projet pour soutenir les plus nécessiteux de son pays d’origine, en l’occurrence la république de Djibouti. «Les actions de solidarités des communautés africaines installées en France ont éveillé ma curiosité» nous dit-il. Lesquelles réalisent, selon lui «des projets caritatifs au profit de leurs compatriotes restés au pays».  «C’est de là que m’est venue l’idée de lancer une cagnotte sur les réseaux sociaux, car rien n’est plus gratifiant de venir en aide à nos plus démunis», a souligné Mohamed Moussa dans son récit.

Sans tarder, il lance par la suite, toujours selon lui «une cagnotte en ligne sur Instagrams».

« Ce faisant, j’ai conçu et mis en ligne  une petite vidéo  destinée à récolter de l’argent auprès de la diaspora Djiboutienne, c’est ainsi que nous avons débuté notre projet» a-t-il ajouté.

Convaincu que les valeurs d’entraide et de solidarité font, selon lui, partie intégrante de notre culture, Mohamed Moussa, compte actuellement accompagner les actions que le gouvernement mène auprès de nos compatriotes les plus vulnérables. «Nous sommes conscients du faible rendement de notre action, ce qui compte néanmoins à nos yeux c’est de se rendre utile et prendre ses responsabilités pour accompagner à notre niveau, la politique du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté et la promotion de la solidarité nationale» a-t-il déclaré.

Des associations Djiboutienne comme relais…

Pour l’identification des plus nécessiteux de nos concitoyens sur l’ensemble du territoire nationale et la distribution par la suite des dons, Mohamed Moussa  et ses amis collaborent avec des tissus associatifs locaux notamment les associations ‘‘Barkat-charity’’ et ‘‘ADEP’’  pour l’accomplissement de ces diverses activités.

«Une fois réceptionnée la somme de la cagnotte, ces  deux associations Djiboutiennes entrent en jeu pour l’achat et la distribution des habits notamment dans les jours de fête d’Eid, comme l’attestent les photos prises lors de la distribution des kits pour enfants» a-t-il dit en montrant sur son portable les photos prises lors des différentes cérémonies de distributions de dons par ces deux associations.  «Si nous avons pu concrétiser ce projet, c’est grâce au soutien des bénévoles, élus et donateurs que nous parvenons chaque année, l’approche des fêtes musulmanes à soulager, les affres qui pèsent sur les parents en situation de précarités» a déclaré Mohamed Moussa.

Selon lui, la transparence des activités de distributions des dons et le sérieux des différentes équipes sur le terrain ont valu à Mohamed Moussa et ses amis bénévoles de gagner la confiance des généreux donateurs. Lesquels issus des nombreux pays du monde comme la Turquie, Djibouti, le Maroc…etc, augmentent chaque année de plus en plus.

Sadik Ahmed