Le secrétaire d’Etat chargé de la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, a effectué du 1er au 3 juillet dernier une visite de travail de trois jours au Maroc pour s’imprégner de l’expérience de ce pays en matière de décentralisation et discuter avec les autorités marocaines des pistes des relations de coopération à développer entre les deux pays en la matière. Cette visite du secrétaire d’Etat chargé de la Décentralisation au Maroc, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération sud-sud et du renforcement des relations de coopération djibouto-marocaines, survient suite à l’invitation du gouvernement de ce pays.

Accueilli très chaleureusement à son arrivée sur le sol marocain, le ministre Aramis a été reçu en audience par le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, Nourredine Boutayeb.

Les entretiens entre les deux hauts responsables ont porté sur une présentation brève et succincte de l’état du processus de décentralisation en république de Djibouti et au Maroc et sur le partage de façon sommaire des informations sur les grandes avancées du pays hôte dans la mise en œuvre de cette importante réforme de l’état (décentralisation, régionalisation et financement du développement local).

Au cours de cette rencontre, les deux hommes ont également passé en revue les pistes des relations de coopération à développer entre les deux pays dans le domaine de la décentralisation.

Le ministre Nourredine Boutayeb a tenu d’abord à féliciter son homologue djiboutien pour la clarté de sa présentation du processus de décentralisation en république de Djibouti et pour son engagement à fond afin de réussir ses missions. Il a ajouté qu’il fallait que tous les membres du gouvernement croient à la décentralisation.

Par ailleurs, le ministre Nourredine Boutayeb a assuré son collègue que le royaume du Maroc est ravi de partager avec la république de Djibouti son expérience accumulée en matière de décentralisation. Aussi, il a affirmé avoir pris bonne note des demandes de Djibouti relatives surtout au renforcement des capacités tant au niveau du département ministériel que celui des collectivités territoriales et la mise à la disposition du ministère d’un conseiller technique pour une période déterminée.

A cette fin, il a proposé la mise en place d’une convention qui précise les bases des relations de coopération djibouto-marocaines dans le domaine de la décentralisation. 

Outre cette entrevue avec le ministre Nourredine Boutayeb, le ministre Aramis et sa délégation se sont entretenus avec les plus hauts responsables des structures en charge de la politique de la décentralisation. Ils ont ainsi rencontré  des directeurs généraux des administrations centrales et des établissements publics,  des responsables d’associations d’élus des collectivités territoriales (communes, et régions) ainsi que le Wali (représentant de l’Etat dans la région) de Casablanca-Settat, le gouverneur de la préfecture de Casablanca, Saïd Ahmidouch, et l’adjointe au maire de la commune de Casablanca, Hakima Fasly.

La partie marocaine a également prévu dans le programme pour la délégation djiboutienne des visites de terrain pour voir des projets mis en œuvre afin d’améliorer les conditions de vie des citoyens et des services offerts pour rapprocher l’administration des administrés.

Dans ce déplacement, le secrétaire d’Etat chargé de la Décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, était accompagné de la directrice de la direction Prospective et développement territorial, Fardouza Ahmed Ali, du conseiller technique chargé de la communication, Aramis Houmed Mohamed, et de l’ambassadeur de Djibouti auprès du royaume du Maroc, Ibrahim Bileh Doualeh.

A savoir que cette visite de travail faisait suite à l’engagement pris par l’ambassadeur Ibrahim Bileh Doualeh en décembre 2018 à Djibouti lors de la troisième conférence des ambassadeurs en poste à l’étranger.

A cette occasion, après avoir écouté une présentation du ministre Aramis sur le processus de décentralisation, le diplomate a vu la nécessité d’organiser une telle mission de travail afin que notre pays puisse tirer profit de l’expérience accumulée par le royaume marocain qui suscite une admiration sur le plan de la décentralisation. Il a non seulement tenu sa promesse mais il s’est également beaucoup investi en amont et au cours de cette visite pour qu’elle soit fructueuse. Et elle l’a été.