En réponse à une invitation de son homologue rwandais, le ministre délégué chargé de la Décentralisation, Kassim Haroun Ali, effectue actuellement une visite de travail à Kigali, au Rwanda. Cette mission qui a commencé le 10 juillet 2023 prend fin le 12 juillet 2023. Le ministre est accompagné dans son déplacement de deux directeurs techniques : le directeur de la décentralisation et de la déconcentration et la directrice de la Prospective et du Développement Territorial. L’objectif de cette mission de travail est de prendre connaissance du modèle de décentralisation pratiqué au Rwanda.
Au cours de la première journée de travail, le ministre Kassim Haroun Ali s’est entretenu dans un premier temps avec son homologue rwandais. Au cours des discussions, le ministre djiboutien a d’abord remercié son homologue rwandais pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé. Il a ensuite brièvement présenté l’objectif de sa visite de travail et surtout les résultats attendus de cette mission.
Le ministre rwandais de l’administration locale a, de son côté, esquissé une brève description du modèle rwandais de la décentralisation.
Un modèle différent de la décentralisation djiboutienne par son organisation, son fonctionnement et par le degré d’autonomie des entités décentralisées. En effet, les collectivités rwandaises disposent d’une très large autonomie de gestion et le rôle de l’État se réduit progressivement à la conception des politiques et stratégies, et la préparation et la mise en application des lois.
L’entretien entre les deux ministres s’est terminé par un moment de convivialité marqué par l’offre d’un cadeau de notre ministre à son homologue rwandais. Un geste qui symbolise l’amitié entre nos deux pays et le début d’une coopération entre deux ministères qui sera bientôt scellée par la signature d’un mémorandum.
Dans l’après midi de la journée du 10 juillet, la délégation djiboutienne s’est rendue à l’agence de la planification et de budgétisation du développement local plus connue sous l’acronyme de LODA.Il s’agit d’une agence d’intermédiation entre l’État et les districts (collectivités territoriales rwandaises) qui gère le fonds de développement local. Ce fonds, principalement alimenté par des contributions de l’État et des partenaires au développement, sert à financer des projets de développement situés dans les districts rwandais. La journée du 11 juillet, le ministre Kassim Haroun s’est rendu au mémorial des victimes du génocide. Une visite qui a commencé par le dépôt d’une gerbe par le Ministre en l’honneur des victimes du génocide rwandais.
Le mémorial est un lieu qui abrite les tombeaux des victimes du génocide et où a été rassemblé tous les vestiges du génocide (images, reliques, outils, ossements humains…). Toutes ces preuves historiques racontent l’histoire du génocide rwandais depuis sa genèse jusqu’à sa mise en exécution. Le ministre a clôturé la visite du mémorial par l’inscription sur un registre des mots de compassion à la mémoire des victimes du génocide rwandais.
La délégation ministérielle s’est ensuite rendue à la Mairie de Kigali où s’est tenue une réunion technique avec le Maire de Kigali et ses collaborateurs. La Mairie de Kigali est une entité décentralisée dotée d’une large autonomie et comprend trois districts placés sous son autorité. Les techniciens de la Mairie ont présenté au Ministre et à son équipe, les principales attributions de la Mairie de Kigali : la gestion des déchets et l’assainissement de la ville de Kigali, l’aménagement urbain, le service de guichet unique et le service des ressources humaines.
Dans l’après midi de la journée du 11 juillet, le Ministre a visité un village intégré créé en 2019 par le gouvernement rwandais dans le cadre d’une politique d’aide sociale de l’Etat. Ce village est situé à une dizaine de kilomètres de Kigali et accueille des populations rurales qui vivaient sur les flancs des montagnes.
Des zones d’habitation qui comportaient des risques d’éboulement de terrain. Ce village intégré offre tous les services et infrastructures de base à cette population déplacée : eau, électricité, écoles, centre de santé, marché, parcelles de terrain pour réaliser un élevage de poules pondeuses.
L’État rwandais a également initié un programme d’apprentissage aux métiers de la couture au bénéfice des femmes et les villageois se sont organisés en coopératives pour réaliser des activités génératrices de revenus.
Source : MDCD