Une délégation de haut niveau du Sud Soudan, conduite par la ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de ce pays, Awut Deng Acuil, en visite de travail dans notre pays, a effectué dans la matinée du mardi 21 janvier dernier, une immersion dans le chantier de la future zone franche des industries lourdes sis à Damerjog dans la région d’Arta. Accueilli à leurs arrivée sur les lieux par le président de l’autorité des ports et des zones franches de Djibouti, Aboubaker Omar Hadi, Mme Awut Deng et ses collègues du gouvernement sud soudanais qui l’accompagnaient se sont imprégnés des tenants et les aboutissants de ce méga projet en construction, qui figure parmi l’un des plus grands parcs industriels du continent africain.

La cheffe de la diplomatie sud soudanaise, Awut Deng Acuil, à la tête d’une forte délégation gouvernementale de son pays, qui séjourne à Djibouti dans le cadre d’une visite de travail, s’est rendue le mardi 21 janvier dernier dans le chantier en construction du méga projet «Djibouti Damerjog Industriel Dévelopment», plus connue sous son acronyme en anglais ‘‘DDID’’.

Outre Mme Awyd Deng, cette délégation de haut niveau composée du ministre du pétrole et de l’énergie, Awow Daniel, de celui des transports Simon Mijok et de son collègue en charge du commerce, Paul Mawom, a été accueillie à son arrivée sur les lieux par le président de l’autorité des Ports et des zones franches de Djibouti, M. Aboubaker Omar Hadi entouré des hauts cadres et responsables de cette infrastructure nationale.

Sous les pas de ces derniers, les membres de la délégation hôte, ont d’abord visité le centre de promotion de cette zone franche industrielle. Sur place, ils ont visionné un documentaire sur les composantes de ce méga projet à savoir la raffinerie du pétrole et ses terminaux de stockage, le terminal méthanier, les cales sèches de réparation des navires, les centrales électriques, les différents parcs de matériaux de constructions, les jetées, …etc. Dans l’enceinte du building du DDID, qui comprendra principalement un guichet unique et des bureaux, le président de l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti (APZFD), Aboubaker Omar Hadi et les responsables de cette future zone franche industrielle, ont donné des explications relatives sur opportunités offertes et les atouts de cette gigantesque infrastructure.

La visite de cette délégation du Sud Soudan à Djibouti et notamment dans le chantier en construction du «Djibouti Damerjog Industriel Dévelopment», consiste à explorer les potentialités économiques de nos infrastructures névralgiques et le savoir-faire de Djibouti dans le domaine de l’économie et des services, en vue de tisser des liens solides qui permettront à notre pays de fructifier les richesses minières de leur pays.

A l’issue de cette visite, le président de l’Autorité des Ports et des Zones Franches de Djibouti, Aboubaker Omar Hadi et la ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Sud Soudan, également cheffe de cette délégation, Awut Deng Acuil ont fait un point de presse devant le bâtiment de service du DDID.

Dans son intervention, la cheffe de la diplomatie sud soudanaise a mis en exergue le souhait de son pays à partager le modèle économique de Djibouti.

«Je vois que l’expérience de Djibouti en ce qui concerne la zone de libre-échange international est un très bon modèle que beaucoup d’entre nous en Afrique peuvent apprendre de lui et partager» a-t-elle ajouté. 

De son côté le président de l’autorité des ports et des zones franches de Djibouti, Aboubaker Omar Hadi s’est dit réjoui de la visite de cette délégation de haut niveau du Sud Soudan dans la DDID. Il s’agit selon lui l’occasion d’échanger les expériences et d’ouvrir également un couloir terrestre entre Djibouti et le Soudan du Sud pour une éventuelle utilisation de nos installations portuaires et nos zones franches en vue de promouvoir leur commerce extérieur, dans le domaine des imports et des exports.

En phase de construction le «Djibouti Damerjog Industriel Dévelopment» ou DDID, commence déjà à attirer de nombreux investisseurs étrangers et suscite également l’intérêt des pays de la région.

Rachid Bayleh

ILS ONT DIT…

Aboubaker Omar Hadi

Président de l’APZFD

« C’EST DONC UNE BONNE OCCASION POUR ÉCHANGE DES EXPÉRIENCES PUIS D’OUVRIR ÉGALEMENT LE COULOIR TERRESTRE ENTRE DJIBOUTI ET LE SOUDAN DU SUD »

«C’est un plaisir pour moi de recevoir cette délégation de haut niveau du Soudan du Sud, conduite par Son Excellence le Ministre des Affaires étrangères. Le Soudan du Sud et Djibouti entretiennent des relations très étroites, bien que la distance qui nous sépare soit assez importante. Nous sommes donc très heureux de relancer la coopération que nous avons entamée il y a environ 10 à 13 ans. C’est donc une bonne occasion pour échanger des expériences puis d’ouvrir également le couloir terrestre entre Djibouti et le Soudan du Sud pour utiliser nos installations portuaires, nos zones franches pour leur commerce extérieur, import et export».

Awut Deng Acuil

Ministre des affaires étrangères du Sud Soudan

« NOUS PENSONS DONC QUE DJIBOUTI A PRIS LES DEVANTS DANS CE MODÈLE EN AFRIQUE »

«Eh bien, je pense que c’est une bonne expérience pour nous au Soudan du Sud et pour tout le continent africain en général. Je vois que le modèle à Djibouti pour la zone de libre-échange international est un très bon modèle que beaucoup d’entre nous en Afrique peuvent apprendre et partager. Il sera également bon que tout ce qui se passe dans ce pays puisse également servir à d’autres pays d’Afrique. Il s’agit donc ici de voir ensemble comment nous pouvons faire avancer spécialement les projets qui nous aiderons à l’intégration en Afrique. Le Soudan du Sud est donc intéressé à suivre cet exemple et à partager cette expérience et nous verrons la meilleure façon de partager les expériences de Djibouti. Je suis sûr que de nombreux pays africain viendront ici pour partager le modèle d’intégration régionale de Djibouti qui leur permettra de favoriser la croissance économique, l’amélioration des conditions de vie de leurs populations. Cette zone franche n’est pas pour Djibouti seulement, c’est une zone franche ouverte pour les internationaux, pour le continent, pour utiliser les équipements disponibles mais aussi pour faire profiter cette expérience dans leur pays. Nous pensons donc que Djibouti a pris les devants dans ce modèle en Afrique et nous ferons de notre mieux pour travailler dans un environnement pacifique dans nos pays afin d’utiliser l’expérience de Djibouti qui nous servira non seulement à booster la croissance économique de nos pays mais qui améliorera également les moyens de subsistance de nos peuples».

PROPOS RECUEILLIS PAR RACHID BAYLEH