De par son impact substantiel pour la vie de millions de gens à travers le monde, l’inclusion financière  demeure un sujet d’actualité.

Conscient de son apport considérable pour l’économie du pays, des travaux pour L’élaboration de la stratégie nationale d’inclusion financière, ont été lancés en octobre 2019, sur la base d’un processus largement inclusif avec la Consultation des parties prenantes concernées. Le gouvernement avec l’aide de ses partenaires comme le PNUD veut mettre en place une véritable stratégie nationale d’inclusion financière à Djibouti

Après des travaux approfondis effectués sur le marché, la Banque Centrale de Djibouti, avec la collaboration conjointe du ministère de l’économie et de la finance, a organisé  mercredi dernier au Sheraton hôtel, un atelier axé sur la présentation du rapport sur la Stratégie Nationale de l’Inclusion Financière à Djibouti 2021 2026.

Cet événement a réuni sur place, le ministre de l’Economie et des  Finances  Ilyas Moussa Dawaleh, Le Ministre du Travail, chargé de la Réforme de l’Administration Isman Ibrahim Robleh, le gouverneur de la Banque Centrale de Djibouti M. Ahmed Osman, la représentante résidente du programme des Nations unies pour le développement “PNUD”, Fatima Elsheik, la coordinatrice du Système des Nations Unis Barbara Manzi, les responsables des Institutions Financière et des Établissements Publics et privée.

La mise en  place d’une stratégie Nationale à Djibouti constitue un pas décisif au  développement d’ un secteur financier inclusif qui offre des services et des produits de qualité conçus pour répondre aux besoins d’un large éventail de clients, des segments marginalisés aux plus sophistiqués, et contribuant à un développement économique plus équitable.

En effet, L’importance du programme d’inclusion financière a conduit la Banque centrale de Djibouti (BCD), avec le support du PNUD, à développer la stratégie nationale pour l’inclusion financière 2021-2026 avec une large consultation des principales parties prenantes.

L’atelier de mercredi dernier  était donc  l’occasion pour la banque centrale de Djibouti d’exposer le contenu de ce rapport déterminant en matière d’un secteur financier  permettant  un accès plus facile à des outils et services financiers appropriés.

Favorisant ainsi une plus grande participation des entreprises, des ménages et des femmes au système financier et à l’économie, ce qui entraîne une réduction de la pauvreté.

Le gouverneur de la banque Centrale de Djibouti a lors de cet atelier mis en lumière que « la mise en œuvre de cette stratégie nationale sur l’inclusion financière nécessite aux préalables une structure de gouvernance efficace regroupant toutes les parties prenantes et une implication forte des acteurs du secteur public des banques et autres institutions financières, des regroupements des consommateurs et des partenaires du développement ».

Selon le gouverneur, pour garantir les conditions de succès de la stratégie nationale d’inclusion financière, il convient de mettre en place un cadre réglementaire favorable, d’accompagner le renforcement de capacités des principaux acteurs concernés et de renforcer le plaidoyer, la sensibilisation et  l’éducation financière auprès de la population. Ensuite, il s’agira de mettre très vite en place un cadre de suivi –évaluer leurs impacts sur la population et lever les obstacles au développement de l’inclusion financière.

M.Ahmed Osman a mis en exergue que  « pour réduire la pauvreté et la fracture sociale, accompagner le développement des PME/PMI et élargir l’accès au financement des femmes et des jeunes , nous devons redoubler d’efforts pour accroitre significativement l’inclusion financière à Djibouti , en offrant des solution simple , souples et adaptées aux spécificités de la clientèle visée (comptes basique, produits et services financiers abordables, utilisation du numérique ».

Le ministre de l’Economie et de la Finance Ilyas Moussa Dawaleh a quant lui mis en exergue que « les avantages de l’inclusion financière et d’une croissance inclusive, c’est-à- dire dont les fruits sont partagés, sont clairement établis. L’accès aux services financiers ouvre des portes aux familles, en leur permettant de lisser leur consommation et d’investir dans leur avenir grâce à l’éducation et à la santé. L’accès  au crédit permet aux entreprises de se développer, en créant des emplois et en réduisant les inégalités ».

C’est pourquoi a-t-il poursuivi que «  notre vision pendant les cinq prochaines années sera l’accès permanent et une utilisation effective, par population, d’une gamme diversifiée de produits et services financiers adaptés à leurs besoins et à coûts abordables ».

De son côté la représentante résidente du programme des Nations unies pour le développement “PNUD”, Fatima Elsheik a rappelé que cette stratégie soutient l’accélération du développement durable et représente une action catalytique pour la réalisation du premier pilier du Plan National de Développement “Djibouti ICI” – INCLUSION. « La stratégie d’inclusion financière vise à bénéficier à tous les segments de la société djiboutienne en développant des moyens financiers qui soient abordables et accessibles à tous. »

« Bien que l’objectif puisse sembler ambitieux, je suis convaincue qu’avec la collaboration de toutes les parties prenantes, la Banque centrale et le ministère de l’économie et des finances soutenus par l’engagement ferme de l’administration, du secteur privé et de la société civile ; ensemble, nous réaliserons les objectifs et la vision de l’inclusion financière qui contribuera à la réalisation des objectifs de développement durable et, surtout, à la réduction de la pauvreté à Djibouti. », a affirmé la représentante résidente du PNUD à Djibouti. Par visioconférence, Silvia Wronka, experte internationale du PNUD, a donné des éclaircissements sur le contenu de ce rapport.

Avec une projection à la clé,  elle a expliqué de façon exhaustive  le contenu de ce rapport inédit.

Ainsi le développement de la stratégie nationale pour l’inclusion financière est la première étape de la voie de l’inclusion financière.

La mise en œuvre de la stratégie exigera un plus grand niveau de collaboration entre les parties prenantes et un engagement fort pour atteindre les objectifs d’inclusion financière et sa vision. La stratégie nationale pour l’inclusion financière est structurée en cinq axes.

Le premier axe explique l’importance de l’inclusion financière, le lien entre l’inclusion financière et les objectifs de développement durable (ODD), et comment la pandémie de Covid-19 a accru le sentiment d’urgence d’atteindre des niveaux plus élevés d’inclusion financière.

Le second décrit le secteur financier à Djibouti, en fournissant une brève description des types de services financiers disponibles et des principaux acteurs.

Tout en examinant  le niveau actuel d’inclusion financière à Djibouti, explore les trois dimensions pour mesurer l’inclusion financière, qui sont  l’accès aux services financiers, l’utilisation des produits et services et la qualité perçue des produits et services disponibles.

Ce rapport  détaille la stratégie d’inclusion financière, sa définition et sa vision, les principaux domaines stratégiques et plans d’action, ainsi que les catalyseurs de l’inclusion financière.

Quant au dernier point, il réaffirme l’importance de la mise en œuvre de la stratégie nationale d’inclusion financière pour accélérer l’inclusion financière de Djibouti.

La présentation de ce rapport était l’occasion de joindre les efforts des parties prenantes vers une vision commune de l’inclusion financière qui vise à développer un secteur financier inclusif qui offre des services et des produits de qualité conçus pour répondre aux besoins d’un large éventail de clients, des segments marginalisés aux plus sophistiqués, contribuant à un développement économique plus équitable.

A la fin de cette rencontre, les participants ont abordé des discussions axées sur l’inclusion financière et les principaux acteurs engagés sur ce domaine ont pu échanger leurs expériences.

SADIK AHMED i