En raison de la diversité de la société Djiboutienne, des langues de Signes  ont jailli  selon l’environnement et les communautés des Djiboutiens souffrant de handicap auditifs. Afin d’unifier ces langues des signes multiples, l’ANPH a mis en place un comité intitulé « Organisation de Recherche pour l’Unification de la Langue des Signes Djiboutiens (ORULSD) » avec l’objectif de mettre en place un dictionnaire des langues de signes djiboutiens.

A première vue,  L’idée  semble un peu tirée par les cheveux. Concernant  l’élaboration prochaine d’un dictionnaire des langues de signes Djiboutiens. Mais à en voir de plus près, le Projet   ne manque pas de perspicacité et le besoin d’unifier les langues de signes  est sans doute important pour les nombres conséquents des Djiboutiens qui souffrent de déficiences auditives. Car il faut bien le reconnaitre qu’en raison de la diversité de la société Djiboutienne,  ces derniers ont développé, au fil du temps, une langue des signes bien spécifique selon leur environnement ou leur communauté. C’est pourquoi l’Agence Nationale pour les Personnes Handicapées a pris la décision d’unifier les langues de signes qui abondent dans le pays. Et ce dans  le but d’assurer et de promouvoir la communication entre les personnes sourdes et les personnes dites « entendantes », avec l’élaboration dans les années à venir, un dictionnaire des langues de Signes Djiboutiens.

Déterminée à prémunir les personnes à besoins spéciaux  les outils adéquats pour s’insérer dans la société,   l’ANPH a mis en œuvre un projet avec  la création d’un comité de pilotage intitulé « Organisation de Recherche pour l’Unification de la Langue des Signes djiboutiens (ORULSD).

Ce comité a pour  mission première d’entreprendre un travail de recherches et de collectes des mots signés Djiboutiens  auprès des personnes malentendants ou sourds muets non scolarisées qui parlent des langages des signes très variés selon leur environnement ou leur communauté.  C’est du moins l’objectif, de la clôture des Ateliers ORULSD, qui s’est tenue jeudi dernier au palais du peuple. Au terme de plusieurs mois de travail. Le comité ORLSD a achevé lors de cette assise, la première étape du travail de recherche en recueillant  les 1000 mots nécessaires éditer  le premier livret.

Cette assise a vu la participation de la représentante de l’UNICEF à Djibouti Melva Johnson, du Directeur général de l’ANPH Doualeh Said, de la directrice de la prévention, de la communication et de la coopération de l’ANPH Mouna Aboubaker-Sadick, de la directrice de l’Insertion Sociale et de la Réhabilitation Choukri Achi ainsi que les membres du comité ORULSD.

A travers l’élaboration de ce dictionnaire des langues des signes Djiboutiens, l’ANPH ambitionne de mettre en place un creuset des langues des signes locaux  et levier professionnel pour la promotion et le renforcement de l’unification de la langue des signes djiboutien. 

La Directrice de l’Insertion Sociale et de la Réhabilitation s’est d’emblée réjouie de la finition de la première tranche qui s’est achevé comme une réussite, avec l’atteinte des objectifs escomptés.

De ce fait, Melva Johnson, la Représentante de l’UNICEF à Djibouti a estimé l’utilité de cette action  qui va sans doute stimuler l’apprentissage, tout en facilitant la communication.

« L’atelier, soutenu par l’UNICEF et qui se termine aujourd’hui a permis d’entreprendre un travail de recherche et de collectes des mots en langage des signes Djiboutiens avec la participation de personnes malentendantes ou sourdes et muettes. Une action que nous considérons très importante et qui contribuera à enrichir les langues des signes locales à faciliter son apprentissage et surtout à faciliter la communication et les interactions notamment chez les jeunes. Permettez-moi ici de saluer et de féliciter les participants à cet atelier pour le travail accompli » a-t-elle dit en substance.

Le directeur de l’ANPH Doualeh Said a pris la parole en dernièer lieu pour mettre en exergue l’importance de ce projet dans l’unification des langues des signes local.

Le comité de pilotage intitulé Organisation de Recherche pour l’Unification de la Langue des Signes djiboutiens (ORULS) poursuivra son travail de recherche dans les deux années à venir afin de concrétiser un dessein qu’est la mise en place prochaine d’un dictionnaire des langues de signes Djiboutiens.

Ce dictionnaire sera comme une référence  aux  jeunes Djiboutiens de toutes les catégories pour avoir une langue nationale signée propre à eux.

Sadik Ahmed