L’étude vise à inciter les réflexions sur l’avenir des activités informelles qui occupent une frange importante de la population active. Il s’agit d’une analyse systématique des causes du phénomène, ses enjeux, conséquences et impacts sur l’économie nationale.

Le ministère du Commerce, avec l’appui du Cadre Intégré Renforcé, a organisé mercredi dernier un atelier de validation du Schéma Directeur pour l’Intégration des Unités de Production Informelle dans l’Économie Formelle.  Cet atelier qui a eu lieu au Sheraton Hôtel a vu la participation du ministère du commerce, Hassan Houmed Ibrahim, des directeurs des différents départements publics, des représentants des organisations internationales et des agences de développement, des consultants internationaux et nationaux, des représentants des ONG et des associations ainsi que des représentants des organisations des artisans.  En effet, le ministère du commerce avec l’appui du Cadre Intégré Renforcé a initié une mission d’expertise nationale et internationale pour l’élaboration d’un schéma directeur pour l’intégration des unités de production informelle dans l’économie formelle.  La mission d’expertise intervient dans un contexte particulier, marqué par la pandémie de la COVID 19, qui devrait ralentir considérablement l’économie djiboutienne après des décennies de croissance forte et régulière.

Ainsi, l’étude vise à inciter les réflexions sur l’avenir des activités informelles qui occupent une frange importante de la population active. Il s’agit d’une analyse systématique des causes du phénomène, ses enjeux, conséquences et impacts sur l’économie nationale.

L’objectif est d’appuyer le ministère du Commerce dans l’élaboration de son schéma directeur pour la promotion de la formalisation du secteur de l’artisanat et du commerce afin de soutenir l’augmentation de leur contribution à l’économie du pays.

Dans son discours d’ouverture, le ministre du commerce, Hassan Houmed Ibrahim, a indiqué que cet atelier finalise la dernière étape d’un long processus de concertation pour l’élaboration d’un schéma directeur pour l’intégration des unités des productions informelles dans l’économie formelle. Le ministre  a rappelé que cette stratégie est inscrite en droite ligne dans la feuille de route de son excellence Ismail Omar Guelleh, Président de la République.

M. Hassan Houmed Ibrahim a indiqué l’importance de ce secteur dans l’économie nationale, représentant aujourd’hui 60% de notre économie et en croissance continue. Le ministre du commerce explique qu’il s’agit pour la plupart d’unités individuelles, peu structurées et concentrées dans le commerce, l’import et l’export, le bâtiment, les services divers et l’artisanat. Pour le ministre du commerce, à Djibouti comme dans le reste de l’Afrique, les femmes sont largement prédominantes dans les activités de l’économie informelle. « Un phénomène qu’il faut stopper, voir éradiquer,  a-t-il martelé, et qui est porteur d’emplois instables, précaires et également signe de pauvreté. 

Les autres officiels prenant part à l’atelier ont tour à tour arboré des propos désignant le secteur informel comme néfaste pour  l’économie nationale.  Ils ont étayé leur coopération constante au ministère du commerce dans l’élaboration de son schéma directeur pour la promotion de la formalisation du secteur des services, notamment l’artisanat et le commerce afin de soutenir l’augmentation de la contribution de ces secteurs à l’économie du pays.

Après la présentation du schéma directeur pour l’intégration des unités de production informelle dans l’économie formelle par les consultants et points focaux, des discussions ciblées sur des sujets tels que des réflexions et examen critique de différentes parties du document ont été menées. Des formulations des suggestions et recommandations des participants s’en sont suivies.

Djibril Abdi Ali