Dans le cadre d’un triple événement organisé, le jeudi 2 mai dernier par l’Université de Djibouti, le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a d’abord posé la pierre du futur centre interdisciplinaire d’excellence en logistique et transport avant d’inaugurer un nouveau complexe dédié à la faculté d’ingénieurs et de remettre les diplômes aux lauréats de la première promotion d’ingénieurs formés sous nos cieux. La Première Dame et présidente de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes, Kadra Mahamoud Haid, le Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, le président de l’Assemblée nationale, Mohamed Ali Kamil, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,  Nabil Mohamed Ahmed, plusieurs autres membres du gouvernement et du parlement, les ambassadeurs des pays amis, les représentants d’agences onusiennes, des hautes personnalités civiles et militaires ainsi que les parents des lauréats, le personnel de l’UD et les autres étudiants de la faculté d’ingénieurs ont participé à cette cérémonie grandiose qui s’est déroulée dans l’enceinte de cette nouvelle structure universitaire sis à proximité du campus universitaire de la commune de Balbala.

Depuis sa création en 2006, l’université de Djibouti ambitionne de devenir l’une des meilleures universités du continent africain. Pour y parvenir, elle multiplie les offres en matière d’enseignement supérieur et construit avec l’aide des pays amis, des imposantes infrastructures destinées pour offrir à ses étudiants un cadre de qualité, propice à une formation de haut niveau.

Après l’inauguration du nouveau campus universitaire, le 14 février 2018, suivi de la mise en place de plusieurs filières visant à répondre au développement socio-économique de notre pays, le Président de la République, Ismaïl Omar Guelleh, a posé le jeudi 2 mai dernier, la première pierre du futur centre interdisciplinaire d’Excellence en logistique et transport et a coupé le ruban d’un nouveau complexe dédié à la faculté d’ingénieurs. Cet événement a coïncidé avec la fin d’études de la première promotion d’ingénieurs formée dans notre pays.

Au fil de cette journée historique. Conscients du caractère historique de cette journée, les professeurs, les étudiants, et le président de l’université de Djibouti, Dr. Djama Mohamed Hassan, tous vêtus de leurs toges, attendaient dès les premières heures de cette matinée, à la porte du nouveau site de la faculté d’ingénieur construit à proximité du campus universitaire sise dans la commune Balbala, pour accueillir le parrain et les autres invités de marque.

C’est du moins le sens de la cérémonie grandiose organisée le jeudi 2 mai dernier dans l’enceinte de cette nouvelle structure. Placé sous le haut patronage du chef de l’Etat, Ismaïl Omar Guelleh, l’événement s’est déroulé en présence de la Première Dame et présidente de l’UNF, Kadra Mahamoud Haid, du Premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, du président du Parlement Mohamed Ali Houmed, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche , Nabil Mohamed Ahmed, de plusieurs autres membres du gouvernement, des parlementaires, du président de l’université Dr. Djama Mohamed Hassan, des représentants du corps diplomatique, des responsables onusiens, et des hauts gradés militaires. 

Dès son arrivée sur les lieux, le Président de la République, accompagné de la Première Dame, a d’abord posé la première pierre de la future faculté de logistique et transport avant de rejoindre sa place sous la tente dressée sur place.

De nombreux discours ont marqué l’événement, à commencer par celui du président de l’Université de Djibouti, Dr. Djama Mohamed Hassan, suivi des allocutions du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Dr. Nabil Mohamed Ahmed, et enfin du chef de l’Etat.

Dans son allocution, faite à la tribune, le Président Guelleh, qui entend offrir à nos étudiants un cadre de qualité, propice à une formation de haut niveau, a souligné  que cette faculté d’ingénieurs fait partie des maillons de la chaîne du savoir national. Il a, en outre, mis l’accent sur l’importance de cette faculté qui jouera  un rôle pivot dans l’atteinte des objectifs de développement  de Djibouti et celles de l’horizon 2035, qui vise à faire de notre pays une économie émergente.

«Il n’est pas non plus supportable qu’un pays qui se donne une telle ambition compte toujours sur l’extérieur pour former ceux et celles qui seront les dépositaires de cette ambition», a-t-il lancé à l’endroit de ses auditeurs avant d’exhorter les structures étatiques ainsi que le secteur privé à s’impliquer dans cette faculté d’ingénieurs. «Car c’est de cette implication et coopération que dépendra la réussite de l’adéquation entre la formation et l’emploi sur le marché national. Notamment dans le développement des industries de transformation que nous souhaitons installer dans la nouvelle zone franche pour soutenir notre croissance et diversifier notre économie», a-t-il déclaré  en substance.

De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche n’a pas caché son ambition de poursuivre la modernisation des infrastructures universitaires de notre pays pour leurs donner la place qu’elles méritent dans la région et dans le monde. «Pour cela, j’ai demandé à ce que notre enseignement soit évalué par HCRES (la haute commission de la recherche et de l’enseignement supérieur). Le rapport d’évaluation vient d’arriver, il est plutôt positif et recommande un accompagnement financier plus important pour atteindre les objectifs de développement fixés. Nous sommes également en train de finaliser la stratégie de notre ministère pour 2035 et elle sera bientôt disponible»  a-t-il déclaré. «Nous sommes engagés de faire de notre université, une université tournée vers l’avenir, par la maitrise du numérique qui impacte de plus en plus notre vie et transforme radicalement la manière dont les entreprises fonctionnent à travers la formation sur le big data, la blockchain ou le cloud ainsi que l’exploration de nouveaux lieux centraux comme le fablab et les incubateurs», a dit Dr. Nabil Mohamed Ahmed.

On a entendu des échos similaires dans les propos tenus par le  président de l’Université de Djibouti, Dr. Djama Mohamed Hassan.

A noter que le Président de la République, la Première Dame ont remis des diplômes aux 44 étudiants de la première promotion d’ingénieurs formée sous nos cieux avant l’inauguration officielle du nouveau complexe de la faculté d’ingénieurs. 

A l’issue de cette cérémonie historique qui certainement restera gravée dans la mémoire de la communauté universitaire de notre pays, le couple présidentiel et les autres invités de marque ont visité les différentes salles et les laboratoires qui composent ce complexe universitaire moderne, dédié à la Faculté d’Ingénieurs de Djibouti.

Rachid Bayleh

« Cette faculté d’ingénieurs fait partie des maillons de la chaîne du savoir national » Ismaïl Omar Guelleh, Président de la République

Après la construction du nouveau campus de l’université de Djibouti, il y a un peu plus d’un an, après la mise en place d’un centre d’excellence en logistique et transport, il y a quelques mois, nous ajoutons aujourd’hui un nouvel élément à l’édifice du savoir national. Avec toujours le même objectif: offrir à nos étudiants un cadre de qualité, propice à une formation  de haut niveau. Nous poursuivons en cela notre ambition initiale de renforcements des capacités. Ces renforcements des capacités, aussi bien en quantité qu’en qualité, sont des besoins impératifs que nous devons satisfaire. Car ils conditionnent avant tout le développement socio-économique de notre pays.

De ce point de vue, cette faculté d’ingénieurs fait partie des maillons de la chaîne du savoir national. Une chaine du savoir national constituée de plusieurs facultés. Mais ces facultés, grâce à la diversité de leur disciplines et grâce à la spécificité de leurs études concourent tous à l’objectif principal que je viens d’énoncer: former des Djiboutiens et des Djiboutiennes capables de participer et de soutenir le développement socio-économique de notre pays.

Cet objectif noble et ambitieux, celui de maitriser le savoir, le gouvernement l’appréhende comme un élément constitutif de la souveraineté de notre pays.

C’est pourquoi, dès le début, nous avons accordé une attention particulière à la création d’une université nationale. Et c’est pourquoi, nous profitons de toutes les occasions pour renforcer le prestige et la richesse de notre université.

Il est évident pour moi que, dans les objectifs de notre développement et conformément à l’Horizon 2035 qui vise à faire de notre pays, une nation à économie émergente, cette faculté d’ingénieurs jouera un rôle pivot.

Car il n’est tout simplement pas supportable qu’un pays qui a une telle ambition ne se donne pas les moyens de former sur place ceux et celles qui doivent concrétiser cette ambition.

Et il n’est pas non plus supportable qu’un pays qui se donne une telle ambition compte toujours sur l’extérieur pour former ceux et celles qui seront les dépositaires de cette ambition.

La mise en place de cette faculté obéit donc à une logique qui découle de cette vision. Elle s’avérait nécessaire et urgente.  

Je salue d’ailleurs l’esprit de responsabilité et de pragmatisme de l’administration de l’université qui s’est démenée pour former les premiers ingénieurs du pays alors même que le bâtiment était en construction. Cette faculté et le centre d’excellence africaine pour la logistique et le transport constitueront bientôt les deux éléments pivots dans le domaine des sciences, de la technologie et de l’ingénierie.

C’est pourquoi j’invite toutes les structures étatiques ainsi que le secteur privé à s’impliquer dans cette faculté d’ingénieurs. Car c’est de cette implication et coopération que dépendra la réussite de l’adéquation entre la formation et l’emploi sur le marché national. Notamment dans le développement des industries de transformation que nous souhaitons installer dans la nouvelle zone franche pour soutenir notre croissance et diversifier notre économie. Cette faculté pourra également être au service de la compétitivité et de la croissance régionale.

Je voudrais saisir l’occasion de cette inauguration pour saluer ceux qui nous ont aidés à rendre possible ce projet capital pour notre pays. Je tiens à remercier le Royaume d’Arabie Saoudite à travers le Fonds Saoudien de Développement pour leur contribution financière à cet édifice et les assurer de notre gratitude et amitié.

Je voudrai également remercier la Turquie pour son soutien pédagogique de haut niveau à travers l’Université Technique d’Istanbul. J’adresse aux  professeurs turcs toute notre estime pour  avoir formé et continuer à former nos jeunes ingénieurs.

Je voudrais terminer enfin mes propos en félicitant les jeunes ingénieurs nouvellement diplômés.

Chers diplômés, l’Etat s’engage à vous offrir l’opportunité de poursuivre en thèse de doctorat et de devenir les futurs professeurs de la faculté qui vous a formés. Car c’est essentiel  que  vous prenez la relève, comme cela a été fait d’ailleurs  progressivement dans les autres facultés de notre université.