Au Sheraton s’est ouvert hier un séminaire sur les droits humains et l’égalité du genre. De nombreux participants issus de l’Assemblée nationale, du gouvernement, de la  société civile et de partenaires internationaux ont pris part à ce séminaire animé par deux experts en l’occurrence Dr Sepideh Labani Motlagh  et Mme Sonia  Sanz Ventin.

Dans un discours prononcé à l’ouverture de ce séminaire, M.Patrick Geysen, chargé d’affaires de la délégation de l’union européenne à Djibouti, a déclaré qu’après deux semaines de la journée internationale de la démocratie, l’objectif de la formation ne pourrait pas être plus opportun, car il aborde effectivement un sujet qui nous tient à cœur : les droits humains et le genre.

« Les droits humains font partie  de l’ADN de l’Union européenne, a t-il dit, et c’est dans ce contexte qu’il faut placer ce séminaire que nous organisons, car sans respect des droits de l’homme, il n’y a pas de coexistence ni de démocratie possible.»  Un aspect important  de ceux-ci est le genre, qui, comme les experts peuvent le constater, étant donné la forte participation, n’est pas un sujet tabou à Djibouti.

Au contraire c’est un sujet d’intérêt. Malgré les difficultés existantes, Djibouti dans ce domaine peut être considéré comme un bon exemple dans son contexte culturel et régional  compte tenu également de ses progrès affichés.

M.Geysen a par ailleurs indiqué  « que le Parlement compte 25%  de femmes, que la majorité des magistrats à Djibouti sont des femmes ou que le maire de la capitale est aussi une femme. Aussi au sein de la Police, Gendarmerie et des Forces Armées on trouve beaucoup de femmes officiers.»

« Je suis profondément convaincu,  a-t-il ajouté, que ce séminaire qui fera référence  aux engagements de l’UE en matière des droits de l’Homme et d’égalité du genre et au cadre international des droits de l’homme  (conventions, traités et engagements du pays en matière de droits humains et d’égalité des genres) va être très utile. »

Pour ce qui est des travaux de cet atelier, il a tenu à préciser que la session présentera l’approche fondée sur les droits et l’approche intégrée de l’égalité des sexes et expliquera comment ces deux approches peuvent être considérées comme une méthodologie plus efficace.

Enfin, de l’avis du chargé d’affaires de l’Union européenne, cet atelier va permettre encore d’améliorer la capacité de la société civile à bâtir un plaidoyer, à développer des messages clés et des stratégies de sensibilisation sur les questions par exemple d’égalité  et de violences faites aux femmes et aux filles, afin de promouvoir des changements de comportement.

Il faut rappeler que Djibouti a ratifié presque toutes les conventions fondamentales relatives aux droits de l’homme  et c’est le pays de la région arabe qui a ratifié le plus d’instruments  internationaux relatifs aux droits de l’homme  y compris la convention sur élimination  de toute forme de discrimination à l’égard des femmes. Dr. Sepideh Labani Motlagh,  expert internationale et l’une des animatrice de l’atelier,  nous a confié que  l’objectif poursuivi à travers cet atelier est d’outiller les acteurs qui sont engagés dans le développement, les gens de la  société civile à s’approprier l’approche fondée sur les droits et sur le genre. Il s’agit, a-t-elle dit, aborder une vue d’ensemble  de l’approche et de ses étapes et d’assimiler par exemple les cinq  principes opérationnels qui la régissent.

Kenedid Ibrahim