L’Académie de Police Idriss Farah Habaneh  sise à Nagad, a abrité hier une cérémonie de remise de matériels offerts par le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance « UNICEF » à la Police Nationale.

La représentante adjointe de l’UNICEF Alexandra Illmer a remis hier un important lot de matériels informatiques, bureautiques et audio-visuels à plusieurs représentants de la Police Nationale et de la Brigade de Protection des Mineurs.

Cette donation s’inscrit dans le cadre des efforts conjoints  entre les deux institutions visant à promouvoir et à protéger les droits de l’enfant dans notre  pays.

Ce matériel servira à équiper le bureau de la brigade des mineurs qui a été mise en place par la Police Nationale en 2019 et les bureaux des points focaux dans les différentes régions. Ces équipements permettront également aux agents de la Police Nationale de travailler dans un espace convenable dans l’accomplissement de leur mission pour les enfants de Djibouti.

La représentante adjointe de l’UNICEF a déclaré, à cette occasion que cet événement illustrait les nombreuses actions déjà engagées par Djibouti en faveur de la promotion des droits de l’enfant et plus spécifiquement le droit à la protection.

« L’UNICEF se réjouit de pouvoir être associé à ces efforts au profit de tous les enfants à Djibouti. Investir dans un système de protection des enfants qui prend en considération, en premier lieu l’intérêt supérieur des enfants, doit être une priorité mondiale, régionale et nationale » a-t-elle déclaré. La première étape du  partenariat entre la Police Nationale et l’UNICEF a débuté en 2019 avec l’élaboration d’un module de formation sur la protection de l’enfant. Pour veiller à ce que cette formation soit bien ancrée dans les réalités pratiques des forces de l’ordre, le matériel de formation a été élaboré de façon participative avec les formateurs de la Police Nationale.

A travers les différentes formations qui ont suivi, les formateurs ont vu leurs capacités renforcées sur les principes fondamentaux de la protection de l’enfant, y compris pour les enfants en contact avec la loi, les différentes phases de développement de l’enfant ainsi que les implications sur les techniques d’entretien.

« A Djibouti, nous pouvons nous réjouir, des efforts déployés dans différents domaines liés aux droits de l’enfant. Cela est une indication claire que le pays est engagé afin de faire des textes de la convention relative aux droits de l’enfant une réalité sur le terrain contribuant ainsi au bien-être, au développement et à la protection des enfants et à plus long terme à l’atteinte des ODD en 2030.» « La police nationale,  a-t-elle poursuivi, aux côtés d’autres intervenants joue un rôle crucial, dans le système de protection des enfants. Par ses missions et sa proximité avec les enfants, victimes de crime ou en contact avec la loi, les officiers de la police sont amenés à interagir avec les enfants les plus vulnérables et les plus à risque de la société. Il est d’autant plus important que les officiers de la police aient non seulement des connaissances solides des droits de l’enfant, mais la capacité d’interagir avec ces enfants avec tact, avec de la patience et du respect afin de garantir leur protection”.

La représentante adjointe a refermé son discours en réitérant l’engagement de l’UNICEF  à continuer à accompagner la Police Nationale  dans le renforcement des capacités en faveur de la protection des enfants.

Créée en 2019, la Brigade de Protection des Mineurs est  chargée de veiller au bien-être des enfants qui sont en contact avec la loi.

Les principales missions de la Brigade de protection des mineurs consistent à accueillir les mineurs se trouvant en danger physique et moral, de prendre en charge les mineurs qui peuvent être auteurs ou  victimes âgés de moins de 18ans, d’engager des poursuites judiciaire contre les auteurs des abus contre des mineurs devant la justice.

Les policiers en poste à la Brigade des mineurs ont aussi pour prérogatives de prendre en charge les bébés abandonnés jusqu’à leur placement dans  des centres spécialisés suite à une ordonnance de placement délivré par le juge des mineurs, mais aussi prendre en charge les cas de disparitions inquiétantes.

Dans le volet social, la  BPM est également compétente pour le cas des violences conjugales, et ceci en  travaillant en étroite collaboration avec l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD).

N.Kadassiya