A l’instar des femmes des autres pays du monde, les djiboutiennes ont célébré hier en grande pompe, au sein du siège de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD), la journée internationale qui leur est dédiées. Comme les années précédentes, c’est sous le haut patronage du président de la république, M. Ismail Omar Guelleh –qui, depuis son accession à la magistrature suprême du pays, a fait de la question des droits de la femme, un axe majeur de sa politique- que le ministère de la femme et de la famille (MFF) et l’Union Nationale des femmes djiboutiennes (UNFD) ont conjointement organisé la cérémonie commémorative de cette journée. Placée sous le thème ‘‘Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19’’, l’édition 2021 de cet événement annuel, s’est déroulée, en présence de la première Dame et présidente de l’UNFD, Mme Kadra Mahamoud Haid, du premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed, du président de l’Assemblée Nationale, Mohamed Ali Houmed, des nombreux membres du gouvernement et du parlement, les représentants des corps diplomatiques, ceux des organisations onusiennes, plusieurs personnalités anonymes et un public en majorité composé de femmes.

Officialisée en 1975, par l’organisation des Nations Unies, la journée internationale de la femme est célébrée partout dans le monde, le 8 mars de chaque année. A Djibouti, comme ailleurs,  cette journée constitue un moment opportun pour dresser le bilan des progrès accomplis en matière d’égalité des genres. Elle est aussi l’occasion pour nos mères, nos femmes et nos filles de revendiquer le changement nécessaire quant à l’atteinte dans ce domaine et de rappeler ce qu’il reste encore à entreprendre. Placée sous le haut patronage du président de la république M. Ismaïl Omar Guelleh, dont l’arrivée au pouvoir en 1999 a marqué pour la Djiboutienne, le début de reconnaissance de ses droits, son accès aux postes de responsabilité dont notamment au sein de l’assemblée nationale et de progrès accomplis aussi bien dans le domaine social, qu’économique et culturel, la journée internationale des femmes est organisée conjointement par le ministère de la femme et de la famille (MFF) et l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes (UNFD).

La cérémonie commémorative de l’édition 2021 de cette journée a réuni dans l’enceinte du siège de l’UNFD, outre l’illustre parrain de cet événement annuel, la première Dame et présidente de l’UNFD, Mme Kadra Mahamoud Haid, des membres du gouvernement dont le Premier Ministre Abdoulkader Kamil Mohamed, le président de l’Assemblée Nationale, Mohamed Ali Houmed, des parlementaires, l’athlète britannique d’origine somalienne, Sir Mohamed Farah alias MO FARAH, recordman des 5000, 10000 mètres et du semi marathon d’officiers supérieurs féminins issus des rangs de  différents corps constitués, des porte-voix d’associations féminines de la capitale et des régions de l’intérieur, ainsi que plusieurs autres personnalités publiques et de nombreux anonymes.

Notons aussi la présence sur les lieux des représentants des corps diplomatiques et consulaires accrédités à Djibouti, la coordinatrice-résidente du système des Nations Unies, Barbara Manzi et la cheffe du bureau local du FNUAP, Aicha Ibrahim Djama.

Pour mettre en place un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19

Tout ce beau monde semblait adhérer au bien-fondé du thème retenu cette année par l’organisation des Nations Unies dans le cadre de la célébration de la journée internationale des femmes: «Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la COVID-19 ».

L’édition 2021 de cette journée est intervenue à un moment où le monde est en guerre contre la maladie de la COVID-19. Laquelle a accentué selon l’ONU l’impact disproportionné dans le domaine de la parité entre homme et femme.  En effet outre la crise économique et sanitaire engendrée par cette pandémie, il a été constaté selon une étude faite une montée des violences familiales où la femme est souvent victime.

C’est pour cette raison que cette année, la journée internationale des femmes met en lumière les efforts considérables déployés par la gente féminine en vue de mettre en place un futur plus égalitaire et durable pour les générations à venir.

Au fil de l’événement…

Le couple présidentiel est accueilli à son arrivée devant le siège de l’UNFD sis à proximité du marché Riad dans la commune de Boulaos, par le premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed entouré de la ministre de la femme et de la famille Moumina Houmed Hassan et de la vice-présidente de l’UNFD Hasna Houmed Bilil. 

Dès l’entrée de l’illustre parrain de l’évènement et la première dame du chef de l’état dans la tante placée dans la cours du siège de l’UNFD, le public en majorité femmes, se dresse d’un seul mouvement et applaudissent jusqu’à ce qu’ils aient rejoint leurs places.

A Djibouti, la cérémonie commémorative de cette journée débute par la lecture d’un verset du Saint Coran, suivi de la musique de l’hymne national. Elle a ensuite été ponctuée de chants interprétés par les artistes, Awaleh Aden Deheyeh,  Youssouf Houmed, Fafi Haroun, Amina Farah, Dahabo Ali Bogoreh alias Guello et les troupes nationaux, Haldor et Al Ghazali, qui ont toutes glorifiées l’engagement de la femme djiboutienne dans ses combats au quotidien.

Puis la troupe Iskufilan a, à son tour, présenté un sketch intitulé ‘‘Suivez les femmes, face au COVID’’. Il s’agit ici d’une pièce écrite par la dramaturge Maryam Abdoulkader Moussa Hanawi qui évoque les problèmes rencontrés par les femmes durant la période de la COVID-19. Après un témoignage de la neurochirurgienne pédiatre, le Dr Fozia Hassan Cheick Osman,  sur son parcours universitaire. Laquelle a témoigné sur sa réussite grâce à l’appui du président de la république et de la première Dame, le public a suivi un autre sketch, mais cette fois-ci joué par les comédiens  somalilandais Soran et Jawan, spécialement invités pour cette occasion.

Après le spectacle, place aux discours… A commencer par celui de la coordinatrice du système des Nations Unies. Mme Barbara Manzi  après remerciement lu le message du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres lequel a fait part à la communauté internationale que la pandémie de COVID-19 a anéanti des dizaines d’années de progrès en matière d’égalité des sexes. 

« Les mères, tout particulièrement les mères célibataires, connaissent une inquiétude et une adversité terribles.  Et les conséquences de cette crise se feront sentir bien longtemps après la fin de la pandémie. Mais les femmes sont aussi en première ligne de la riposte à cette pandémie » a-t-il ajouté dans son message dédié à la journée internationale de la femme.

En ce qui concerne la parité entre les sexes au niveau du système des Nations Unies, Mme Barbara Manzi a ajouté «Pour la première fois l’ONU a atteint la parité au niveau des postes au sein de l’ONU»

La secrétaire générale de l’UNFD l’a suivi. Dans son allocution, Fatouma Moussa Abdi a souligné d’emblée les difficultés socio-économiques engendrées par la pandémie de la COVID-19. « L’impact de la  COVID-19 a été encore plus fort chez les femmes qui luttent pour subvenir au quotidien de leur famille Cependant, pour venir en aide à toutes les familles vulnérables, l’UNFD, sous le leadership de notre Première Dame, a organisé plusieurs campagnes de distribution de vivres pour les aider à affronter le manque de revenus causé par cette pandémie» a-t-elle déclaré avant d’évoquer les progrès réalisés par la femme djiboutienne grâce à la politique du Président Ismaïl Omar Guelleh.

Quant à la ministre de la femme et de la famille, Moumina Houmed Hassan, elle a remercié le président de la république et la première Dame pour avoir a-t-elle dit «redonné à la femme djiboutienne sa dignité, la reconnaissance qu’elle mérite, la place qu’elle a dans la société djiboutienne».

S’adressant au président de la république, la ministre Moumina Houmed a dit : «Monsieur le président, depuis que vous avez pris la responsabilité de ce pays, je pense que votre cheval de bataille a été de vous battre auprès des femmes, auprès des populations vulnérables. Donc le leadership féminin vous le portez depuis 20 ans».

Sans doute, le moment fort de cette journée a été l’allocution du président de la République, Ismaïl Omar Guelleh. Du haut de la tribune officielle, le chef de l’Etat a mis l’accent sur les réformes entreprises par notre pays en matière de promotion de la femme. « Il faut accepter que les femmes, qui fournissent de plus en plus les meilleurs résultats scolaires et professionnelles sous nos cieux, accèdent à la majorité de postes de décision », a-t-il déclaré sous les applaudissements nourris de l’assistance en majorité féminine.

En ce qui concerne la période de la lutte contre la pandémie de la COVID-19, le président de la république a souligné que la femme djiboutienne a adopté une stratégie qui lui a permis de s’adapter à la nouvelle situation de confinement et de hausse économique.

Le président Ismail Omar Guelleh a en outre dans son intervention indiqué que notre pays appartient à un cercle très restreint à avoir adopté une parfaite égalité dans le domaine du genre.

Le chef de l’État a dans son intervention, souligné l’importance de la paix, de l’unité et de l’intégrité territoriale pour le développement économique de la nation djiboutienne. Le président a par la suite salué les efforts de la femme djiboutienne qui depuis l’indépendance contribue au développement durable du pays.

Le Grand Prix du Chef de l’Etat de l’édition 2021…

Trois djiboutiennes ont été distinguées, lors de la cérémonie de remise des Grand Prix du chef de l’Etat qui est venue couronner l’édition 2021 de la journée internationale de la femme. Le premier prix honorifique est revenu à la première femme ambassadrice. Il s’agit de Mme Mariam Ahmed Goumaneh qui a été décerné la médaille ‘‘Grande Etoile de l’Ordre de Djibouti’’ pour les différentes fonctions exercées dans le domaine de la diplomatie dont elle a été notamment la première femme djiboutienne ambassadrice. Cette année, le second prix, celui de l’économie est revenu à Bahja Awad Zaki qui exerce le métier de monitrice. Un métier jusque-là réservé aux hommes.

Quant au prix social de l’édition 2021 de cette journée, il a été attribué à l’Association ‘‘Préservons la biodiversité’’ de la région de Dikhil avec à sa tête Mme Fatouma Ali Nouri.

Rachid Bayleh

« A la veille des élections qui s’annoncent, nous, femmes djiboutiennes, vous assurons de notre soutien indéfectible et vous témoignons notre profonde gratitude pour votre engagement à la cause féminine »

Fatouma Moussa Abdi,

Secrétaire générale de l’UNFD

«Aujourd’hui, la  femme djiboutienne profitant d’un environnement favorable et propice,  occupe une place de choix dans la sphère  politique, culturelle, et socio-économique. Elle est présente à tous les niveaux, elle est écoutée, respectée, consultée et aimée pour ses choix et ses décisions. Et ceci, a été rendu possible grâce à vous M le Président, à votre vision éclairée et votre dévouement dans notre cause. Les efforts que vous avez déployés durant 20 ans en faveur de la femme djiboutienne et que vous poursuivez jusqu’à ce jour, sont déjà un témoignage manifeste de votre vision politique ! Vous aviez inscrit dans vos priorités la réalisation d’une image  de la femme plus impliquée dans les affaires du pays, une femme djiboutienne qui participe à vos cotés au développement socio-économique que vous avez impulsé! Grâce à vous, cette image n’est plus une utopie, mais une réalité ! Une femme battante, soucieuse d’accompagner ses sœurs dans l’optique de les extraire de la précarité et de l’ignorance à travers les multiples programmes nationaux tous au service de la femme ! Alphabétisation, Programme national de solidarité familiale, lutte contre les violences basées sur le genre et j’en passe…

Excellence Monsieur le Président, depuis votre accession à la magistrature suprême, vous avez construis un environnement favorable et propice à l’intégration de la femme à toutes les instances de prise des décisions ! Ainsi, la femme Djiboutienne a retrouvé la place qui lui revient au sein de la société ! Car aujourd’hui elles sont ministres, membres de l’Assemblée Nationale, maire de la ville,  secrétaires générales, Docteur, ingénieur, haut gradée de l’armée… etc. Depuis le début, vous avez cru au potentiel des femmes, et grâce à vous, un long chemin a été parcouru.

Djibouti ne saurait avancer sans l’apport de sa gente féminine, sa contribution à tous les niveaux de notre société ne saurait être énumérée. La Femme Djiboutienne reste et demeura l’épine dorsale de notre développement. A la veille des élections qui s’annoncent, nous, femmes djiboutiennes, vous assurons notre soutien indéfectible et vous témoignons notre profonde gratitude pour votre engagement à la cause féminine !  Car nous sommes convaincues qu’une femme instruite, éduquée et économiquement indépendante reste pour nous le seul gage d’un avenir sociétal apaisé !»