
Le siège du Conseil régional d’Ali-Sabieh a servi de cadre, cette semaine, à l’atelier régional de lancement officiel de l’Assistance Technique du Projet d’Appui aux Filières Agricoles Résilientes (FAR). Cet événement, placé sous le signe du partenariat et de la proximité avec les acteurs du monde rural, marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre de ce programme ambitieux, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Élevage (MAEPE-RH).

Ont pris part à la rencontre le président du Conseil régional, Charmake Hassan Allaleh, les représentants du consortium Microfinanza–CapTech, le Coordinateur adjoint de l’Unité de Gestion du Projet (UGP) et Directeur technique du Projet FAR, ainsi qu’une large délégation d’agriculteurs et d’éleveurs de la région. Ce lancement symbolique à Ali-Sabieh témoigne de la volonté du gouvernement et de ses partenaires de rapprocher l’action publique du terrain, au plus près des bénéficiaires.
Le Projet FAR s’inscrit dans la Vision Djibouti 2035 et dans le Programme ICI – Inclusion, Connectivité et Institutions. Il vise à transformer durablement le paysage agricole national en soutenant les filières agroalimentaires, en modernisant les pratiques agricoles et en favorisant l’émergence d’une économie rurale inclusive, résiliente et compétitive.
Au cœur de cette initiative se trouve un objectif clair : permettre aux producteurs djiboutiens de mieux faire face aux aléas climatiques, de renforcer leur productivité et d’améliorer la sécurité alimentaire du pays tout en créant des emplois ruraux, notamment pour les jeunes et les femmes.
Un projet structurant au service de la résilience rurale
L’Assistance Technique, confiée au consortium Microfinanza–CapTech, joue un rôle essentiel dans la concrétisation de ces ambitions. Sa mission principale est de renforcer les capacités locales, de faciliter l’accès au financement et d’accompagner techniquement les sous-projets d’investissement portés par les producteurs, éleveurs et entrepreneurs agricoles.
Cette approche participative et pragmatique repose sur la proximité et la formation. Elle privilégie un accompagnement personnalisé, adapté aux réalités du terrain, en mettant à disposition des « coachs régionaux » chargés d’encadrer les bénéficiaires dans leurs initiatives agricoles. Ces experts, installés dans le cadre de cet atelier, deviendront les interlocuteurs directs des producteurs. Véritables conseillers de terrain, ils auront pour mission d’assurer un suivi continu, d’orienter les projets et d’apporter des solutions techniques et managériales concrètes.
Dans son discours d’ouverture, le président du Conseil régional, Charmake Hassan Allaleh, a salué la portée de cette initiative :
« Je les encourage à travailler avec écoute, disponibilité et engagement, a-t-il déclaré. J’invite nos producteurs et productrices à collaborer étroitement avec eux, afin de tirer le meilleur parti des opportunités offertes par le Projet FAR. Notre région d’Ali-Sabieh, malgré les contraintes climatiques, a toujours su faire preuve de résilience, d’ingéniosité et de solidarité. Grâce à l’engagement de nos producteurs, de nos organisations communautaires et du Conseil régional, nous avons su préserver nos ressources et valoriser nos savoir-faire traditionnels. »
Selon lui, le Projet FAR vient renforcer ces efforts collectifs et ouvre de nouvelles perspectives d’innovation, de formation et d’investissement durable. Le président Allaleh a formulé le vœu que cette dynamique permette à Ali-Sabieh de devenir, à terme, un pôle d’excellence agricole et agroalimentaire au service de la population locale et de l’ensemble du pays.
Au-delà de la cérémonie de lancement, cet atelier a été conçu comme un véritable espace de dialogue, d’échanges et de concertation. Les différentes sessions ont permis de présenter les objectifs, la méthodologie et le plan d’action de l’Assistance Technique, mais aussi de recueillir les attentes, les priorités et les suggestions des participants. Ces contributions, issues directement du terrain, permettront d’adapter les interventions du projet aux réalités locales et d’en assurer la durabilité.
Pour sa part, le Coordinateur adjoint de l’UGP et Directeur technique du Projet FAR a rappelé les fondements de cette initiative nationale : « Le Projet FAR, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre par le MAEPE-RH, s’inscrit dans la Vision Djibouti 2035 et le programme ICI. Son objectif est ambitieux : renforcer la compétitivité et la résilience des filières agroalimentaires, moderniser les pratiques agricoles et promouvoir une économie rurale durable et inclusive », a-t-il souligné.
Le projet repose sur plusieurs leviers essentiels : la diversification des productions pour réduire la dépendance alimentaire, la promotion d’investissements agricoles durables afin de stimuler la productivité et l’innovation, et la création d’emplois ruraux, en particulier pour les jeunes et les femmes.
Mais au-delà des chiffres et des indicateurs, le FAR incarne une vision : celle d’une agriculture djiboutienne moderne, rentable et respectueuse de l’environnement, qui allie savoir-faire traditionnel et innovation technologique. Le projet mise sur la valorisation des ressources locales, la maîtrise de l’eau, la réhabilitation des terres cultivables et la diffusion de pratiques agricoles intelligentes face au climat.
L’Assistance Technique, quant à elle, constitue le pilier opérationnel de ce dispositif. Elle s’articule autour de trois axes majeurs : le renforcement des capacités humaines, l’accompagnement des projets d’investissement et l’appui à la structuration des filières. À travers des formations adaptées, des outils de gestion simplifiés et un appui technique de proximité, elle vise à donner aux producteurs les moyens d’être autonomes et performants dans un contexte de changement climatique.
Les représentants du consortium Microfinanza–CapTech ont réaffirmé leur engagement à travailler main dans la main avec les acteurs locaux. « Notre rôle est d’être des facilitateurs, a expliqué l’un des responsables. Nous voulons aider les producteurs à transformer leurs idées en projets viables, à accéder aux financements et à améliorer la qualité de leurs produits. »
Un partenariat durable pour transformer le monde rural
L’organisation de cet atelier à Ali-Sabieh n’est pas anodine. La région, dotée d’un potentiel agricole et pastoral important, se positionne comme un acteur clé dans la stratégie nationale de résilience alimentaire. Son expérience dans la gestion communautaire des ressources et la mobilisation des acteurs ruraux en fait un terrain idéal pour le déploiement du Projet FAR.
Au terme des échanges, les participants – producteurs, éleveurs, représentants du MAEPE-RH et du Conseil régional – ont salué la pertinence de ce projet structurant, qu’ils perçoivent comme une véritable opportunité de transformation rurale. Les discussions ont permis d’identifier plusieurs priorités : le renforcement de l’accès à l’eau, l’amélioration de la qualité des intrants agricoles, la création de coopératives de production et la mise en place de circuits de commercialisation plus efficaces.
Les coachs régionaux, dont la mission a été officialisée à cette occasion, joueront un rôle clé dans l’animation et le suivi de ces actions. Leur ancrage local et leur connaissance des communautés rurales en feront des acteurs privilégiés du changement.En clôturant l’atelier, le président du Conseil Régional Charmake Hassan Allaleh a tenu à exprimer sa gratitude envers tous les partenaires du projet :« Au nom des autorités régionales et de la population d’Ali-Sabieh, je remercie vivement le Ministère de l’Agriculture, de l’Eau, de la Pêche et de l’Élevage, la Banque mondiale, le consortium Microfinanza–CapTech et l’Unité de Gestion du Projet FAR pour leur appui constant. Leur engagement en faveur du développement rural et agricole de notre région est exemplaire. »
Dans une atmosphère empreinte d’espoir et d’engagement collectif, il a enfin déclaré officiellement ouvert l’atelier régional de lancement de l’Assistance Technique du Projet FAR, « un projet porteur d’avenir et d’espoir pour nos producteurs et nos communautés rurales ».
L’événement s’est clôturé sur une série d’échanges fructueux entre les animateurs, les experts techniques et les producteurs locaux, dans une ambiance participative et constructive. Tous ont souligné l’importance de conjuguer les efforts, de partager les expériences et de bâtir ensemble une agriculture djiboutienne plus forte, plus moderne et plus résiliente.
Ali Ladieh











































