Dans le cadre de la composante «Géothermal-Village» du programme de recherche européen LEAP-RE financé par l’Union Européenne, une équipe de chercheurs de l’université de Lorraine séjourne à Djibouti depuis le 28 octobre dernier pour effectuer,  en étroite collaboration avec l’Office Djiboutien de Développement de l’Energie Géothermique (ODDEG) et dans le cadre des recherches géothermiques, une étude de surface sur le prospect du lac-Abbé…

Dans le cadre du projet « Géothermal-Village » composante géothermique du programme de recherche européen LEAP-RE financé par l’Union Européenne, une équipe composée par des universitaires (Université de Lorraine) et par un consultant indépendant (GEO2D) sont arrivée le 28 Octobre 2021 à Djibouti pour réaliser des travaux de recherche géothermique en étroite collaboration avec l’Office Djiboutien de Développement de l’Energie Géothermique (ODDEG) dans la réalisation d’une étude de surface sur le prospect de Lac-Abbhé.

Ce projet rassemble des partenaires (Européens et Africains) issus du monde universitaire, d’organismes de recherche et d’institutions publiques et vise à réaliser une opération de géothermie, hors réseau, intégrée dans son espace naturel situé dans une zone aride, particulièrement chaude afin d’améliorer les conditions de vie de la population locale.

Dans cette optique, l’ODDEG a soumis la candidature du site géothermique de Lac-Abbhé dans le programme LEAP-RE et cette dernière a été retenue en 2020.

L’objectif principal de ce projet est de valoriser une catégorie de géothermie très répandue généralement dans le Rift Est Africain mais très mal exploitée. Il s’agit de la géothermie basse et moyenne enthalpie. L’idée est de faire profiter cette source d’énergie aux populations vivant dans des zones très reculées en dehors du réseau électrique. Ce projet initiera la création d’un village avec toutes les infrastructures nécessaires (école, dispensaire, eau potable, électricité et routes) grâce à la géothermie et de ses utilisations directes connexes (Centre thermal touristique, activités agricoles sous serres).

Il faut rappeler qu’en Afrique, seule le Kenya exploite ce type de géothermie pour des cultures sous serres telles les fleurs. Vue l’abondance de cette ressource, elle est très largement sous-exploitée au détriment de la géothermie classique (haute enthalpie) dans le monde. Le projet « Géothermal Village» comprend 3 composantes à savoir : Le volet géosciences qui consiste à identifier des nouvelles recherches pour la mise en évidence des ressources (géothermique, hydrogéologique). Le volet Sciences sociale qui vise à comprendre l’organisation sociale traditionnelle, la dimension de genre y compris les rôles sociétaux. Le volet ingénierie qui permettra de sélectionner la nouvelle technologie et adaptera à la technologie africaine existantes.