Mme Noha Abdoulaziz Bawazir, une djiboutienne fonctionnaire international de l’Unesco vient d’être nommée à la tête du Bureau de l’Unesco à Ramallah. C’est une consécration pour la carrière de cette jeune femme dynamique qui est très fière de représenter son pays à l’échelle internationale. Diplômée d’une Maitrise en Histoire politique de l’Université de la Sorbonne nouvelle –branche Langue et civilisation étrangère – LCE), Paris III, et d’un DESS en Relations internationales de l’Ecole des Hautes Etudes Internationales(EHEI), Mme Noha Abdel-Aziz Bawazir a rejoint l’UNESCO en tant que jeune cadre en 1995 au Bureau des Relations extérieurs, Unité des états arabes. Par la suite elle a travaillé au bureau régional de l’Unesco à Beyrouth. Elle a bien voulu répondre à nos questions.
Comment est intervenue votre nomination à la tête du bureau de l’Unesco à Ramallah ?
Cette nomination est le fruit de plusieurs choses : la première c’est en tant que chef de l’unité des Etats arabes au sein du secteur des relations extérieurs, j’ai été amenée à travailler très étroitement avec tous les pays de la région arabe membres de l’Unesco et de leur bureau . A ce titre quand le poste de représentant auprès des autorités palestinniennes et chef duu burau de Ramallah s’est libéré , j’ai été approchée en interne pour éventuellement me présenter comme candidate à ce poste dans la mesure où j’avais le profil qu’il fallait étant donné ma connaissance de la région. Parce qu’aussi je parle arabe en plus du Français et de l’Anglais qui sont nécessaire à ce type de poste. Quand le poste a été affiché je me suis présentée et suite à un panel et à une sélection la Directrice générale a décidé de me nommer à cette fonction.sur recommandation dudit panel de haut niveau.
L’intérêt qui déjà en interne m’a donné les signaux nécessaires pour pouvoir me présenter, cela m’a encouragé et en même temps je suis parfaitement légitime en étant à ce stade de ma carrière et ayant passé les étapes de seléction pour être affectée à ce poste.
Une fois nommée à ce poste, quel programme comptez-vous mettre en place pour renforcer les actions de l’Unesco en Palestine ?
Le bureau de Ramallah est extrêmement actif et a beaucoup travaillé sur la préservation du patrimoine culturel palestinien, qui est comme vous pouvez l’imaginer un sujet très sensible et qui tient à cœur la population palestinienne car c’est un vecteur identitaire très fort pour eux. L’idée est véritablement de construire sur l’existant , de partir sur les différents programmes qui jusque là ont été mis en place par mes prédécesseurs sachant que nous avons déjà beaucoup d’activité en matière d’éducation, en matière de culture et de préservation du patrimoine culturel notamment et en communication et en information : la liberté de la presse, la formation des jeunes aux médias etc…. Le renforcement et soutien aux jeunes et aux femmes en particulier. Mon idée et de consolider ce qui existe et d’essayer de renforcer l’éducation qui est le parent pauvre de ce programme jusqu’à là, parce qu’il n’a pas pu reussir les ressources nécessaire en matière de financements de la part des donateurs, et notamment l’enseignement supérieur et faire un accent particulier sur les problematiques existants à Gaza puisque le bureau couvre également la bande de Gaza en plus de la Cisjordanie et d’essayer de mobiliser davantage de ressources à travers le réseau que je pourrais apporter à travers des partenaires avec qui j’ai eu l’occasion de travailler. Le réseau du système des Nations Unies, l’équipe pays localement et les donateurs traditionnels comme l’Union européenne. L’idée est véritablement de travailler sur les activités sur lesquelles nous n’avons pas pu pour l’instant à nous affirmer davantage pour renforcer les actions de l’UNESCO en Palestine.
Quel message voulez-vous lancer à la jeunesse et aux jeunes femmes en particulier ?
Pour moi, représenter mon pays dans le domaine du multilatéral est une vraie fierté. J’aimerais encourager les jeunes filles à se tourner vers le multilatéral. Il y a énormément de besoins à tous les niveaux. Nous avons une population jeune qui doit être formée. Nous pouvons faire beaucoup pour notre pays au niveau des instances internationales et multilatérales. Nous devons davantage explorer ces opportunités.
Propos recueillis par Kenedid Ibrahim