La capitale éthiopienne d’Addis-Abeba, qui signifie en amharique « Nouvelle Fleur », a abrité la cérémonie de commémoration du 124e anniversaire de la bataille d’Adwa.

Dans le cadre de commémoration du 124ème de la bataille d’Adwa en Ethiopie, une délégation djiboutienne s’est rendue à Addis-Abeba pour prendre part à la cérémonie de célébration annuelle du jour de la victoire nationale.

Invitée  par l’ambassade d’Ethiopie à Djibouti, la délégation était composée de diplomates djiboutiens du ministère des affaires étrangères, d’anciens employés du chemin de fer djibouto-éthiopien, de jeunes éthiopiens nés à Djibouti  ainsi qu’une équipe de la presse écrite dont un reporter de l’Agence Djiboutienne d’Information (ADI) et deux reporters du 1er quotidien djiboutien La Nation sont arrivés à Addis-Abeba le mercredi 26 février 2020.

Notons que le 124e anniversaire de la bataille d’Adwa qui est célébré chaque année le 2 mars dans la capitale éthiopienne d’Addis-Abeba, a vu la présence de centaines de millions de personnes qui se sont rassemblées sur la place Ménélik II dans le centre d’Addis-Abeba, pour prendre part à la célébration annuelle du jour de la victoire nationale d’Adwa.

Habillés de cols de crinière de lion, de coiffures de guerriers et de tenues militaires, des milliers d’Éthiopiens sont descendus sur les places principales d’Addis-Abeba pour célébrer l’anniversaire de la bataille d’Adwa – l’une des plus belles heures de l’Éthiopie sur le champ de bataille.

Il y a 124 ans, les Éthiopiens sous la direction de l’empereur Ménélik II ont remporté la victoire sur l’armée coloniale italienne hautement armée à Adwa.

En 1896, la bataille d’Adwa est connue dans l’histoire comme un héritage symbolique de la résistance africaine ou l’armée éthiopienne a gagné contre l’Italie un envahisseur colonial européen hautement qualifié qui est devenue plus tard un emblème de la lutte pour la décolonisation en Afrique.

Le vendredi matin 28 février, la délégation djiboutienne s’est rendue à l’Unité Parc pour une visite guidée au Palais de Ménélik 2 où se trouvent des objets tels que l’épée de Ménélik II et une réplique en cire, grandeur nature, de l’ancien empereur Hailé Sélassié. Ce dernier vivait au Palais et y fut détenu quand il a été renversé en 1974 par le gouvernement militaire provisoire de l’Éthiopie.

En entrant dans le parc, nous tombons sur un espace vert bien entretenu avec une aire de jeux pour enfants sur le coté. Il y a également une grotte béton moulé s’étendant sur plus de 170 mètres où on pouvait voir un lion et deux lionnes à travers une plaque de verre dans une enceinte bien entretenue protégée par des mesures de sécurité redondantes.

Le site comprend également un jardin de sculptures avec des installations représentant les neuf régions éthiopiennes ainsi qu’un zoo. Le Palais se trouve sur une colline surplombant la ville avec des grands eucalyptus est construit sur quelque quarante hectares sur l’ancien grand palais impérial qui a servi de siège au pouvoir en Ethiopie pendant plus de 130 ans.

Au cours de notre séjour de 6 jours à Addis-Abeba, nous avons effectué des visites au port sec de Mojo, au Musée national, à des ateliers entrepreneuriaux ainsi que des entretiens avec de hauts responsables éthiopiens tels que la présidente de la république Sahle-Work Zewde.

Dans la journée du samedi 29 février la délégation conduite par les principaux responsables de l’ambassade d’Éthiopie à Djibouti s’est rendue au dry port de Mojo, la principale de la nation d’import-export de l’Éthiopie. Sur place, la délégation ont été accueillie par le directeur général du port ou ils ont pu recevoir les explications des responsables de ce site.

Situé a quelques 70 kilomètres au sud-est de la capitale, Mojo dry port est en effet le plus grand port sec éthiopien (capacité 15 000 TEUs), situé à 70 km d’Addis-Abeba et connecté directement à la ligne de chemin de fer Djibouti-Addis Abeba.

La présidente de la république démocratique fédérale d’Éthiopie Sahle-Work Zewde a salué les efforts entrepris pour renforcer davantage les relations uniques de longue date entre les peuples de l’Éthiopie et de Djibouti, en recevant la délégation de Djibouti composée de diplomates djiboutiens et d’anciens membres du personnel des chemins de fer Ethio-Djibouti ainsi que des jeunes Éthiopiens nés à Djibouti.

Lors de l’entretien, la présidente a souligné la nécessité d’intensifier les efforts collectifs dans les domaines de la diplomatie publique afin de maximiser davantage les opportunités inexploitées dans les domaines de la culture, du tourisme et de l’histoire.

Après un accueil chaleureux, les membres de la délégation ont exprimé leur profonde gratitude pour l’accueil chaleureux qui les étés réservés. Un ancien fonctionnaire du Chemin de fer Ethio-Djibouti, surnommant le chemin de fer centenaire comme un “cordon ombilical” qui relie les deux peuples frères, a insisté sur la nécessité d’accélérer la création des anciennes associations du personnel des chemins de fer Ethio-Djibouti pour revigorer davantage les liens historiques.

Rappelons, enfin que la délégation a terminé sa visite de sept jours en Éthiopie et est arrivée à Djibouti le 4 mars 2020.

Hassan Mohamed