Le 30 juin 2025, le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP) a franchi une étape décisive en lançant virtuellement son nouveau Plan stratégique 2025-2028. Conçu comme une feuille de route ambitieuse, ce plan réaffirme la volonté des pays membres de renforcer la bonne gouvernance, la démocratie et le développement durable à l’échelle du continent.

Le lancement du Plan stratégique 2025-2028 du MAEP marque une avancée majeure dans le parcours de l’Afrique vers une gouvernance plus efficace et inclusive. Cet événement, organisé en ligne, a débuté par une série d’interventions marquantes, à commencer par le discours d’ouverture de l’ambassadrice Marie Antoinette Rose Quatre, Directrice générale du MAEP. Dans son allocution, elle a mis l’accent sur l’urgence de renforcer les capacités nationales et de combler les lacunes structurelles grâce à des initiatives concrètes, notamment l’élaboration d’une loi type et de cadres de coordination innovants.

À sa suite, l’ambassadeur Aly El-Hefny, président du Panel des personnalités éminentes du MAEP, et M. Ammar Hadjar, représentant le président du Comité des points focaux du MAEP, ont souligné l’importance de l’action collective et des réformes stratégiques pour concrétiser cette vision. Tous ont insisté sur la nécessité de mobiliser toutes les parties prenantes pour porter ce projet ambitieux.

Quatre axes prioritaires pour transformer la gouvernance

Le nouveau plan stratégique s’articule autour de quatre axes majeurs :à savoir  le renforcer  la mise en œuvre du mandat du MAEP avec un impact mesurable; consoliderles institutions et développer les capacités des structures nationales ; diversifier les sources de financement et tisser de nouveaux partenariats; intensifier les efforts de communication, de plaidoyer et de sensibilisation.  L’ambassadrice Rose Quatre a notamment fixé un objectif clair : atteindre dix millions de dollars de financement d’ici 2026, gage de viabilité et de succès pour les réformes engagées. De son côté, l’ambassadeur El-Hefny a rappelé que ce plan s’inscrit dans la continuité des engagements du MAEP, en parfaite cohérence avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine et son plan stratégique 2024-2028. Il a salué les progrès accomplis ces dernières années, à travers notamment 17 examens complets de pays membres et le déploiement de programmes efficaces de prévention des conflits.

Selon lui, le Panel des personnalités éminentes du MAEP continuera de jouer son rôle clé en produisant des évaluations impartiales et des recommandations concrètes pour faire avancer la gouvernance démocratique et économique sur le continent.

En écho à ces interventions, M. Ammar Hadjar, s’exprimant au nom de S.E. Selma Bakhta Mansouri, présidente du Comité des points focaux, a décrit ce plan comme un véritable schéma directeur pour impulser des réformes durables et inclusives.

Les participants ont également pu découvrir une vidéo rétrospective retraçant l’évolution du MAEP depuis sa création jusqu’à son rôle actuel en tant qu’acteur incontournable de la gouvernance panafricaine.

La session s’est poursuivie par une table ronde réunissant les directeurs du secrétariat continental, les présidents des comités continentaux des Conseils nationaux de Gouvernance (CNG) et les représentants nationaux, dont M. Hamid Mohamed Aden, Président Coordinateur National du MAEP, qui a pris part activement aux échanges.

Ces discussions ont permis de réaffirmer une conviction partagée : seule une mobilisation collective, associant gouvernements, institutions et citoyens, permettra à l’Afrique de bâtir des sociétés plus justes, plus résilientes et plus prospères.

Avec ce nouveau plan stratégique, le MAEP ouvre donc une nouvelle page de son histoire et réaffirme son rôle moteur pour faire de la bonne gouvernance un véritable levier de transformation pour tout le continent.