Le Sheraton hôtel a abrité hier l’ouverture d’un atelier de formation des acteurs nationaux et des membres du bureau national de coordination de la migration sur la gestion de la migration .D’une durée de quatre jours cette formation regroupera toutes les parties prenantes concernées de près ou de loin par la question migratoire.

Une formation, au profit des membres du bureau national de coordination de la migration et des membres du gouvernement, s’est ouverte hier à l’hôtel Sheraton en présence du chargé d’Affaires de la délégation de l’Union européenne, Fabrice Basile, de la Cheffe de mission de l’Organisation Internationale pour les Migrations , Stéphanie Daviot et du Coordinateur du Bureau de la Coordination Nationale de la Migration, le Colonel Abdoulkader Ibrahim Gona.

Cette formation, qui se tiendra du 12 au 16 décembre 2021, permettra de renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux clés en termes de gestion de la migration et ce,  sur la base de la stratégie nationale migratoire qui a été officiellement lancée en septembre 2021.

Les objectifs spécifiques de l’atelier de formation seront de favoriser la compréhension des dimensions de la gestion de la migration par les acteurs nationaux tout en établissant un lien avec la stratégie nationale de la migration et les cadres globaux tel que le Pacte mondial sur la Migration et les Objectifs de Développement de Durable (ODD), de familiariser les acteurs nationaux et principalement les nouveaux membres du comité de coordination de la migration avec la terminologie et les différentes thématiques et domaines de la gestion de la migration, mais également de  renforcer les capacités des acteurs gouvernementaux au niveau central et local, notamment les préfectures, en termes de gestion de la migration et de la coopération entre les agences.

Cet atelier permettra également d’améliorer les opérations du comité national de coordination de la migration et des points focaux migration dans les différentes structures nationales, de contribuer à l’élaboration de réponses nationales à des domaines thématiques de la gouvernance des migrations, tels que la gestion des frontières, la migration de main-d’œuvre, la gestion de la migration irrégulières et les stratégies d’intégration des migrants, tout en tenant compte de la stratégie nationale de la migration…

Réfléchir ensemble pour une meilleure gestion de la question migratoire. Après un bref mot de bienvenue, la cheffe de mission de l’Organisation Internationale pour les migrations Stéphanie Daviot a déclaré dans son intervention que beaucoup de progrès ont été faits cette année 2021, avec le lancement officiel de la stratégie nationale pour les migrations et l’inauguration du bureau national de coordination de la migration.  « Cette formation a plusieurs objectifs dont le premier est de renforcer la coopération entre les différentes parties djiboutiennes qui participent à la migration » a-t-elle déclaré.

Le chargé d’affaires de l’Union Européenne, Fabrice Basile, a quant à lui précisé que « nous devrions tous être conscients des défis que posent les migrations et les déplacements forcés dans la corne de l’Afrique ainsi que le trafic et la traite des êtres humains. Mais la migration représente  également, une opportunité pour les pays d’origine, de transit et de destination ». « Il est, fondamental de soutenir et de renforcer les politiques et les pratiques de bonne gestion des migrations, lutter contre les trafics et protéger les victimes et les personnes vulnérables ».

Le coordinateur national du bureau de coordination de la migration , le Colonel Abdoulkader Ibrahim Gona a  refermé la série des discours officiels en mettant l’accent sur l’importance de cette formation qui fait suite à la mise en place du bureau national de la migration.

A noter que cette formation qui sera clôturée le 16 décembre a été organisée grâce au soutien financier du programme « Améliorer la gestion des flux migratoires phase II» (Better Migration Management, BMM II) à Djibouti, cofinancé par l’Union Européenne et le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ) et coordonné par  la «Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) ».

A titre de rappel, c’est le 29 juillet 2021 que le bureau de coordination national de la migration a été inauguré en présence du premier ministre, Abdoulkader Kamil Mohamed. La création de ce bureau représente une étape clé pour la gestion de la migration dans le pays et, est  le résultat des discussions qui ont eu lieu entre le gouvernement djiboutien et les partenaires de l’ONU et de la société civile depuis 2017. Ce bureau, placé sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, est chargé de coordonner l’ensemble des questions migratoires dans le pays et représente l’interlocuteur principal des partenaires travaillant sur la migration aux niveaux national, régional et global.

Il a pour mission de permettre au gouvernement djiboutien de faire face aux défis auxquels le pays est confronté en matière de migration mais aussi de saisir les opportunités liées au phénomène migratoire.

N.Kadassiya

Le Point avec le Coordinateur national de la migration à Djibouti, le Colonel

Abdoulkader Ibrahim Gona

 « Cette formation d’une durée de quatre jours intègre toutes les thématiques liées à la gestion de la migration ; à savoir la gouvernance de la migration et les cadres internationaux et nationaux de la migration y afférant, les typologies et les terminologies de la migration, la gestion des frontières, la migration irrégulière, la protection des migrants vulnérables en particulier les mineurs et les enfants des rues, mais également le développement de la migration de travail. Le bureau de coordination national de la migration constitue un cadre de concertation et de dialogue entre les acteurs gouvernementaux qui visent à examiner les priorités ; les défis et les opportunités concernant la gestion de la migration à Djibouti. L’établissement  de ce  bureau a pour but de faciliter la mise en œuvre de solution concrète afin de permettre une gestion efficace et humaine de la question migratoire. Le renforcement des capacités des membres de ce bureau est donc  essentiel  pour la mise en œuvre des politiques migratoires qui répondent aux besoins de notre pays et j’espère que tous les participants de cette formation comprendront l’importance de cette initiative et en profiteront pleinement. »