
La salle de réunion de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes a abrité hier la cérémonie d’ouverture d’une formation sur l’identification et l’assistance des femmes et des enfants migrants non accompagnés et vulnérables. D’une durée de deux jours, cet atelier qui sera clôturé aujourd’hui en fin de matinée vise à donner aux personnes engagées dans cette thématique, les outils nécessaires pour identifier les vulnérabilités de manière plus efficace et d’apporter une assistance, ainsi qu’un référencement personnalisé et complet.

Dans le cadre des différents programmes mis en œuvre par le programme « Better Migration Management », l’Organisation Internationale pour les Migrations OIM a organisé une formation d’une durée de deux jours à l’intention des agents de protection de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes sur l’identification et la fourniture d’assistance aux migrants vulnérables.
L’OIM vise, par ce biais, à améliorer la capacité des partenaires gouvernementaux à gérer efficacement la migration mixte et à faire face à ses défis en constante évolution et plus spécifiquement à sensibiliser davantage aux facteurs déterminants de la vulnérabilité dans des zones spécifiques et à contribuer à l’amélioration des mesures de protection au niveau national.
Portée et objectif de l’atelier. Cette formation qui sera clôturée aujourd’hui visait à améliorer les connaissances et les compétences en matière d’identification et d’assistance aux migrants vulnérables, y compris les femmes, les enfants migrants non accompagnés et séparés (UASC). Pour ce faire, le modèle global des facteurs déterminants de la vulnérabilité des migrants et le cadre d’assistance aux migrants vulnérables ont été utilisés.
Compte tenu des énormes difficultés de gestion des migrations et de protection des migrants dans la région de l’Est et de la Corne de l’Afrique, l’OIM cherche de nouvelles approches en matière de protection. Le modèle DoV ou de son acronyme français « Facteur déterminant de la vulnérabilité des migrants » et le cadre d’assistance aux migrants vulnérables «AVM » s’inscrivent dans cette démarche. La formation a également présenté le modèle global des facteurs déterminants de la vulnérabilité des migrants de l’OIM et a analysé comment cet outil peut contribuer au renforcement des efforts actuels de protection des migrants en favorisant davantage la cohésion, la complémentarité et la durabilité. Cet atelier de formation a contribué à l’amélioration de la protection des victimes de traite et des migrants vulnérables grâce au renforcement des capacités des travailleurs sociaux et points focaux de protection de l’Union Nationale des femmes Djiboutiennes (UNFD) en matière d’identification et d’assistance aux migrants vulnérables.
La formation a mis un accent particulier sur l’identification et la protection des femmes et mineurs non accompagnés, cette catégorie particulière de migrants étant confrontée à une vulnérabilité accrue.
Dans un bref discours prononcé à cette occasion, la Cheffe de Mission de l’OIM, Stéphanie Daviot a mis en exergue l’importance de cette formation qui permettra d’améliorer les capacités des travailleurs sociaux de l’UNFD en terme d’identification et d’assistance aux migrants vulnérables parmi les migrants reçus à la cellule d’écoute/d’orientation et dans les bureaux régionaux de l’UNFD. « L’OIM se réjouit de la collaboration avec l’UNFD sur les questions relatives à l’assistance aux migrants vulnérables et plus particulièrement les femmes migrantes. » a-t-elle précisé
L’Ambassadeur d’Allemagne Michael Hausler qui s’est également exprimé s’est félicité du travail accompli par la coopération internationale allemande à Djibouti (la GIZ) qui a été désigné ici à Djibouti pour coordonner le Programme BMM.
« L’OIM est un partenaire très important de ce programme. Cette formation adoptera une approche très pragmatique axée sur des moyens pratiques pour identifier et aider les migrants vulnérables et en particulier les femmes et les enfants. Les connaissances acquises pendant cette formation vous permettront de mieux assister les migrants avec lesquels vous êtes en contact dans votre travail, votre contribution peut changer l’avenir de quelqu’un ».
Le Chef de la Coopération de l’Union Européenne M. Bernard François a pour sa part insisté sur le travail de qualité assuré par l’OIM et la GIZ dans le cadre du projet du programme « Améliorer la gestion de la migration » (BMM phase 2).
Il a rappelé que la migration est un phénomène transfrontalier qui exige une réponse au niveau national, régional, continental et même intercontinental.
« C’est dans ce sens que l’UE aide les pays de la corne de l’Afrique pour développer le dialogue et la coopération sur la migration depuis 2014, notamment dans le cadre du “Processus de Khartoum ».
Il a par ailleurs ajouté que Djibouti est un partenaire très important dans le cadre de ce dialogue. « Ce programme régional a été développé comme outil pour soutenir de façon concrète la mise en œuvre des engagements des pays dans le cadre de ce processus. Le Programme BMM a notamment pour objectif de soutenir et renforcer les politiques ainsi que les pratiques de gestion des migrations pour protéger et assister les personnes vulnérables. »
En clôturant la série des discours officiels, la secrétaire générale de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes Fatouma Moussa a rappelé le rôle important des agents de la cellule d’écoute de l’UNFD dans l’assistance et le référencement des migrants. Elle a souhaité la bienvenue aux participants et a remercié l’Ambassadeur d’Allemagne et la délégation de l’UE pour leur soutien au projet.
Le programme BMM est cofinancé par le Fonds fiduciaire de l’Union européenne pour l’Afrique et le Ministère Fédéral Allemand de la Coopération Economique et du Développement (BMZ) et coordonné par la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ). L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) est l’un des principaux partenaires d’exécution aux côtés de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), CIVIPOL et le British Council.
N. Kadassiya