Ces derniers mois, la situation dans la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong de la Chine a attiré l’attention particulière de la communauté internationale. J’aimerais saisir cette occasion pour présenter la situation à Hong Kong et partager ici quelques points de mes réflexions. Carrefour des cultures chinoise et occidentale, Hong Kong est un important hub financier, commercial et maritime à l’échelle internationale. Cette « Perle de l’Orient » se trouve parmi les économies les plus libres et les régions les plus compétitives au monde.

Hong Kong fait partie intégrante du territoire chinois depuis l’antiquité. En 1840, le Royaume-Uni a déclaré la Guerre de l’opium contre la Chine de la dynastie des Qing et a imposé à cette dernière des traités inégaux, lui obligeant à céder Hong Kong, qui a depuis lors été colonisée par les Britanniques pendant plus de 150 ans. Le 1er juillet 1997, le gouvernement chinois a repris l’exercice de la souveraineté sur Hong Kong et y a mis en oeuvre les principes «Un pays, deux systèmes », « l’Administration de Hong Kong par les Hongkongais » et « un haut degré d’autonomie ». Depuis, les Hongkongais se sont libérés du statut humiliant de « citoyens de seconde classe » à l’époque coloniale et jouissent désormais de démocratie et de liberté jamais connues.

Début juin dernier, le gouvernement de la RAS de Hong Kong a proposé de réviser le Règlement sur les criminels fugitifs et le Règlement sur l’entraide judiciaire en matière pénale dans le but de combler les lacunes juridiques et de lui permettre de coopérer avec les pays et régions n’ayant pas conclu avec Hong Kong les accords de coopération en ces matières. Parfaite illustration de l’État de droit, de l’équité et de la justice, ce projet de révision aussi normal a pourtant été délibérément utilisé par des individus, des organisations et des médias motivés par des fins inavouées pour provoquer la panique et semer le chaos dans la société, ce qui a débouché sur des manifestations massives contre le projet de révision.

Afin de solliciter plus largement l’opinion publique, le gouvernement de la RAS de Hong Kong a décidé le 15 juin dernier de suspendre le projet de révision sur les extraditions. Cependant, certains éléments radicaux continuent de se livrer à des sabotages sous le prétexte de s’opposer contre les amendements et enfoncent la ville dans une spirale de violence, ce qui n’a rien à voir avec la manifestation pacifique. Des manifestants radicaux sont allés jusqu’à saccager le siège du Conseil législatif et des postes de police, utiliser des cocktails Molotov et d’autres armes dangereuses pour avoir blessé plus de 200 agents de police, provoquer des incendies, encercler des passants innocents, limiter la liberté des journalistes et des passagers chinois venant de la partie continentale et voire les molester, détruire des installations commerciales, interrompre la circulation, paralyser l’aéroport, tenir haut des drapeaux étrangers, prendre d’assaut le Bureau de liaison du gouvernement central à Hong Kong et outrager le drapeau et l’emblème nationaux de la Chine. Leurs actions ont porté gravement atteinte à l’ordre social, défié la loi et la morale, et remis en cause le principe « Un pays, deux systèmes ». Devant une telle situation, aucun gouvernement ne pourra rester les bras croisés.

Il est à noter que des politiciens de quelques pays et organisations occidentaux ont attisé les actes de violences, encouragé ouvertement les casseurs, agi de connivence avec des éléments violents et même leur ont servi de conseillers. Quant aux médias occidentaux, pas mal d’entre eux n’ont pas fait preuve d’impartialité et d’objectivité en confondant le vrai et le faux et en désinformant le public. Ils ne parlent que de démocratie et de liberté mais ignorent l’État de droit et la justice. L’intervention, la mainmise et le soutien de ces forces étrangères ont largement encouragé les éléments violents qui deviennent sans foi ni loi.

Aujourd’hui, Hong Kong est confrontée à la situation la plus grave depuis sa rétrocession à la patrie Chine. L’urgence est de mettre un terme à la violence et de rétablir l’ordre social. Hong Kong appartient à la Chine. Les affaires de Hong Kong sont les affaires intérieures de la Chine. Aucune ingérence dans les affaires intérieures de la Chine par les forces extérieures ne sera permise. Le gouvernement central de la Chine continuera de soutenir résolument le gouvernement de la RAS de Hong Kong dans l’exercice de son pouvoir, d’appuyer la police de Hong Kong dans ses efforts pour appliquer de rigueur la loi et de se tenir aux côtés de la grande majorité des Hongkongais dans leur lutte contre la violence, leur sauvegarde de l’État de droit et leur soutien à la police.

Socle de la stabilité et de la prospérité de Hong Kong, le principe « Un pays, deux systèmes » repose d’abord sur « un pays », qui constitue le préalable des « deux systèmes ». Avec ce principe, depuis le retour de Hong Kong il y a 22 ans, le gouvernement central a vigoureusement soutenu Hong Kong dans ses efforts pour développer son économie et améliorer les conditions de vie de la population. La spécialité et les atouts de Hong Kong ont pu être maintenus et son dynamisme s’est affirmé davantage par rapport au passé. La pratique « Un pays, deux systèmes » a connu un succès mondialement reconnu. En 2018, le PIB de Hong Kong s’élevait à 360 milliards de dollars américains, soit le double que celui de 1996. Le nombre de touristes à Hong Kong a dépassé 65 millions, soit six fois plus qu’en 1997.

Nous sommes fermement convaincus que grâce au soutien énergique du gouvernement central et des compatriotes du continent et aux atouts institutionnels offerts par la politique « Un pays, deux systèmes », le gouvernement et les compatriotes de la RAS de Hong Kong seront certainement en mesure de surmonter les difficultés devant eux, de rétablir l’ordre social, de retrouver la stabilité et la prospérité, ainsi que de réaliser de nouveaux exploits.