Réunis en 1986 à Djibouti, les dirigeants des pays de la région se trouvaient confrontés à la nécessité de mettre en place un cadre d’action concerté permettant de faire face aux conséquences désastreuses de la sécheresse et son cortège de famine et d’urgence humanitaire. Le défi était de taille. Au point que l’impératif de créer sans plus tarder une organisation régionale -la première du genre-, à même de coordonner les efforts des uns et des autres, s’est imposé de lui-même.

C’est dans ce contexte qu’a vu le jour l’Autorité intergouvernementales sur la sécheresse et le développement (IGADD). Et l’unanimité fut de mise quant au choix de Djibouti pour abriter le siège de l’organisation naissante dont le premier plan stratégique fut lancé dès 1987.

Dix ans après la création de l’IGADD, le président Hassan Gouled Aptidon accueillait à Djibouti ses pairs de la région pour un 5e sommet de l’organisation. Ils ont en partage l’idée de donner un second souffle à cette dernière en élargissant son champ d’intervention. Il était temps. Trois axes furent retenus pour canaliser les efforts inlassables de l’organisation devenue entretemps le fer de lance de la coopération régionale : la sécurité alimentaire, la protection de l’environnement et la coopération économique.

De fait, ces ambitions nouvelles portaient en elles l’exigence de redynamiser une instance qui n’a pas démérité en ce sens qu’elle a très tôt fait siens les objectifs de prévention; de gestion et de résolution des conflits sous-jacents à son programme d’action. L’IGAD, en se délestant de son second D, se voyait investie de nouvelles missions tout autant que ses prérogatives étaient élargies.

C’est donc une organisation revigorée, forte de ses succès au point qu’elle passe aujourd’hui pour le moteur d’une intégration régionale réussie qui tient son 14e sommet dans notre pays. L’IGAD, disons-le sans détour, est plus que jamais tournée vers l’avenir.

IOH (Source :ADI)