Le 12 décembre 2020, nous célébrons les cinq ans de l’adoption de l’Accord de Paris pour le climat, cadre d’action mondial pour lutter contre le réchauffement climatique et ses conséquences.

La France et ses partenaires du monde entier, dont au premier rang la République de Djibouti, signataire de l’Accord, se sont entendus ce jour-là sur plusieurs points fondamentaux et urgents dans la réponse au changement climatique, notamment la limitation d’ici la fin du siècle du réchauffement climatique à 2°C voire 1.5°C par rapport à la période préindustrielle. La période 2016-2020 a été la plus chaude jamais enregistrée, il devient donc indispensable d’inverser drastiquement la courbe.

Le réchauffement climatique, ce sont des glaciers qui fondent, des ours polaires qui disparaissent au même rythme que la banquise. Ce sont des périodes de sécheresses insupportables portant atteinte à la sécurité alimentaire – et donc à la survie – de centaines de millions d’enfants, de femmes et  d’hommes. Ce sont plus de 27 000 espèces animales qui sont menacées.

Ce sont des incendies qui ravagent des forêts en Amazonie, en Australie et en Afrique. Ces mêmes flammes, dont la force de destruction augmente chaque été, trouvent aussi leurs braises dans le Sud de la France. Ce sont des ouragans et des typhons qui détruisent des villes entières. Nulle partie du monde n’est entièrement protégée.

L’adoption de l’Accord de Paris lors de la COP21 a été l’aboutissement de plus de 20 ans de discussions climatiques, dans le cadre de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques adoptée en 1992 à Rio.  Entrée en vigueur le 4 novembre 2016 en un temps record, le texte établit un cadre unique, souple et dynamique, d’obligations collectives et universelles, ouvert à la prise en compte de circonstances nationales et d’engagements différenciées selon les niveaux de développement.

L’Accord de Paris grave dans le marbre un but collectif ambitieux et nécessaire à la préservation des écosystèmes planétaires et des conditions de vie des populations : non seulement contenir la hausse des températures, mais aussi accroître la capacité d’adaptation au changement climatique et rendre les flux financiers compatibles avec ces objectifs.

Enfin, c’est un Accord juste, solidaire, prévoyant notamment un soutien aux pays en développement pour les aider à mettre en œuvre leurs engagements.

Célébrons donc « l’esprit de Paris », l’exceptionnelle mobilisation de la communauté internationale, qui a mené à l’adoption du premier accord universel en matière climatique. Regardons tous vers l’avenir et renforçons les engagements mondiaux et leur mise en œuvre.

Afin de remettre le climat à l’agenda international, la France, le Royaume-Unis et les Nations Unies ont décidé d’organiser un sommet virtuel ce 12 décembre 2020. Ce sommet de l’ambition pour le climat sera une plate-forme où les chefs d’Etat et de gouvernement viendront présenter de nouveaux engagements en matière d’atténuation du réchauffement climatique, d’adaptation et de financement de l’action climatique internationale.

Pour citer un ancien Secrétaire général des Nations Unies, il n’y a pas de plan B car il n’y a pas de planète B.

Ensemble, de Paris à Djibouti en passant par Washington, Dakar ou Sydney, restons mobilisés ! 

Arnaud GUILLOIS

Ambassadeur de France auprès de la République de Djibouti