Le ministre de la Justice et des Affaires pénitentiaires, chargé des Droits de l’Homme, Moumin Ahmed Cheikh, a présidé mercredi dernier la cérémonie d’ouverture d’un atelier consacré au processus d’informatisation des chambres civile et commerciale du tribunal de première instance. Des avocats, des notaires et des huissiers de justice ont pris part à cette rencontre qui s’est déroulée au Sheraton.

Ces assises étaient organisées par le ministère de la Justice en partenariat avec l’ANPI qui a été à l’origine de nombreuses réformes dans le cadre du programme Doing Business. Pour rappel, ces réformes ont permis à notre pays de bondir de plusieurs dizaines de place dans le classement des pays qui offre les meilleurs climats d’affaires.

Or, la modernisation du service public de la justice est l’une des réformes phares à l’image de la réforme des codes de procédures civiles et commerciales. Et cette modernisation passe inéluctablement par l’intégration et l’usage renforcé des nouvelles technologies de l’information et de communication (TIC).

Aussi, l’automatisation de la chambre civile et commerciale du tribunal de première instance qui est la première étape, répond à un besoin, celui de mettre fin à la lenteur de la justice dont se plaignent les justiciables djiboutiens. Elle va faciliter le travail des auxiliaires de justice et va participer à une meilleure transparence dans la gestion des dossiers.  Il ne faut pas oublier non plus l’impact sur l’environnement car moins de papier sera utilisé.

L’atelier de mercredi dernier a permis aux concepteurs de ce programme de faire leur présentation auprès des utilisateurs que seront les auxiliaires de justice, dont notamment les avocats, les notaires et les huissiers. Le ministre de la Justice a profité de l’occasion, pour mettre l’accent sur l’importance de l’automatisation du tribunal de Première Instance.

Une procédure qui sera suivie par l’automatisation de la chaine pénale et du casier judiciaire. Elle concernera bientôt toutes les juridictions.

M. Moumin Ahmed Cheikh s’est remémoré d’un vieux souvenir « En 2005, lorsque j’ai intégré le cabinet du ministre de la Justice, l’informatisation était à un stade embryonnaire, avec à peine 5 ordinateurs dans tous ce ministère. » a-t-il dit en substance. Le rappel lui a valu ensuite de mettre en exergue que «  l’informatisation de la justice a été accélérée par la création d’une direction dédiée à la communication et aux nouvelles technologies. Nous avons pu à ce moment installer internet et équiper chaque agent d’un ordinateur » a-t-il encore souligné. Le ministre a en outre indiqué que « l’automatisation des juridictions civiles et commerciales que nous sommes en train de mettre en place va bouleverser les pratiques. Vous aurez dorénavant le privilège d’introduire vos actes et de suivre l’évolution de affaires par voie électronique ».

Pour lui, « cette dématérialisation a des avantages indéniables, elle garantit la sécurité des archives, aucune pièce ne peut se perdre ou se détériorer au cours de la procédure ». Il a enfin encouragé vivement les auxiliaires de justice à « s’impliquer et à utiliser cette plateforme » dans leurs activités quotidiennes.

Toujours est-il que l’automatisation des chambres civile et commerciale du tribunal de première instance s’inscrit dans le le cadre de l’amélioration  du climat des affaires. Concrètement,  l’agence nationale pour la promotion de l’investissement (ANPI) et  le ministère de la Justice se sont pleinement engagées dans la transformation numérique des juridictions. Et ce par le biais de la mise en place d’un système automatisé qui a pour principal objectif la traçabilité des dossiers et la sauvegarde des documents afin de rendre les données  plus accessibles, plus rapides, plus efficaces et plus transparentes. Cette ambition s’est consolidée à la faveur de la rencontre qui s’est tenue mercredi dernier au Sheraton.

Dans son allocution, le ministre Moumin Ahmed Cheikh a souligné que la justice djiboutienne ne doit être pas absente de la conversation mondiale. Il est important que nous nous donnions les moyens d’être un acteur puissant…

Par ailleurs, il a martelé avec insistance que “le ministère de la Justice et l’ANPI se sont engagés dans une dynamique de transformation ambitieuse au profit d’une justice plus lisible, plus accessible et plus efficace. Cet engagement fait écho au besoin d’adaptation du service public de la Justice à la culture numérique. Au cours de cet atelier les participants ont eu des explications détaillées des solutions innovantes.  Cet atelier a vu la participation des hauts cadres du ministère de la Justice, des cadres de l’ANPI et des huissiers”.

MAS