Une délégation djiboutienne composée de hauts cadres de l’Agence djiboutienne de Développement sociale (ADDS), de l’Office de la Voirie de Djibouti (OVD), du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFOP), du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD), s’est rendue du 7 au 9 juin dernier à Abidjan en Côte d’Ivoire pour s’imprégner du processus de transformation des déchets plastiques en matériaux de construction, où ce pays a une expérience de plus de 5 ans dans ce domaine. En Côte d’Ivoire, depuis 5 ans ce sont près de 4000 tonnes de plastiques collectés par plus de 300 femmes, qui ont été utilisé pour la construction de plus de 500 salles de classes.

Fort de ce constat, une délégation djiboutienne, composée de hauts responsables de l’ADDS, de l’OVD, du MENFOP et du MEDD, s’est rendue du 7 au 9 juin dernier, dans la capitale Abidjan de la Côte d’Ivoire afin d’avoir une idée sur ce mécanisme innovant qui permet de recycler les déchets en plastique en différents matériaux de construction. Initiée et financée par la représentation de l’UNICEF à Djibouti, cette visite à laquelle a également pris part le bureau local de l’OIM, a permis aux membres de la délégation djiboutienne d’avoir une idée sur la manière où les objets usagés en plastique peuvent avoir une autre vie, notamment à travers leur transformation en matériaux de construction durables et adaptés à des environnements difficiles, tout en permettant d’assainir non seulement l’environnement, mais de développer des activités économiques pour de nombreuses personnes, et d’imaginer des bâtiments de nouvelle génération, durable, solide, sécurisé simple et rapide à construire.

Dans le cadre de son déplacement en Côte d’Ivoire, la délégation djiboutienne a pu visiter les locaux de l’UNICEF à Abidjan, laquelle est un partenaire du gouvernement de ce pays dans la mise en œuvre de ce programme. L’occasion a été pour les cadres djiboutiens d’avoir des informations sur le processus de collecte et de transformation des déchets plastiques en briques qui servent à la construction de nombreuses salles de classe dans ce pays. La visite à Abidjan a en outre servi au directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, au directeur général de l’OVD, Charmaké Youssouf Moussa et leurs accompagnateurs d’effectuer une immersion sur le site de regroupement et de compactage des déchets plastiques, autour duquel s’est développée une économie circulaire centrée sur des groupes de femmes organisées, équipées et formées dans le domaine de la collecte des déchets en plastique, et de se rendre à l’usine de recyclage et de production de briques en plastique mis en place avec l’appui du gouvernement.

A l’agence ivoirienne de gestion des déchets (ANAGED) où ils se sont rendus par la suite, a été également une occasion pour le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama, le directeur général de l’OVD, Charmaké Youssouf Moussa et leurs accompagnateurs de s’entretenir avec la Directrice Générale de cette agence, Sarrahn Ouattara et de s’enquérir du processus de gestion des déchets et de la collecte, des déchets ainsi que le fonctionnement du centre d’enfouissement technique (CET).

A l’issue de cet entretien, la délégation djiboutienne a effectué des immersions successives dans les écoles construites entièrement en briques de plastiques recyclées pour constater de visu les potentialités de ce programme qui certes a suscité l’intérêt des hauts responsables djiboutiens notamment, le directeur général de l’office de la voirie de Djibouti, Charmaké Youssouf Moussa mais également le directeur général de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama ainsi que ceux du MENFOP et du MEDD.

UNICEF se propose d’accompagner le gouvernement par le biais de l’OVD et de l’ADDS dans le développement de ce programme à Djibouti pour minimiser l’impact des déchets en plastique sur l’environnement et de promouvoir ce programme d’importance capitale aussi bien dans le domaine de la protection de l’environnement qu’à celui de la lutte contre la pauvreté.

Il est à noter que la mise en place de nouvelles technologies permet de développer des produits tels que des pavés, des tôles, des rigoles, des mobiliers (…), dont les premiers échantillons sont prometteurs. Bref, les membres de la délégation djiboutienne semblaient embrasser le programme fort intéressant dans le cadre des efforts actuels mis en œuvre par les autorités djiboutiennes pour assainir l’environnement, proposer des opportunités d’emploi et offrir des possibilités d’étudier dans des bâtiments de qualité.

Rachid Bayleh