Le ministre délégué chargé de la décentralisation, Kassim Haroun Ali, a effectué jeudi dernier une tournée de prise de contact  à Tadjourah. Il était accompagné d’une délégation comprenant notamment le ministre de la communication, chargé des postes et des télécommunications, Radwan Abdillahi Bahdon, et le ministre de l’énergie chargé des ressources naturelles, Yonis Ali Guedi.

Accueillis chaleureusement dans la ville blanche par le président du conseil  régional de Tadjourah,   Omar Houssein, et le préfet adjoint, Habib Djilani, le ministre et la délégation qui l’accompagne se sont rendus au siège du conseil régional à la rencontre d’une assistance composée d’élus de la région et de représentants des services déconcentrés de l’état et des organisations de la société civile.

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le ministre Kassim Haroun Ali a fait savoir que « la décentralisation est une réforme  à laquelle le président de la République, son excellence Ismail Omar Guelleh, attache une importance exceptionnelle  en ce qu’elle est un instrument de réduction de la pauvreté et du développement local ». C’est pourquoi, a-t-il dit, « je suis résolu à réussir dans cette noble mission en excellent rapport avec tous les acteurs de la décentralisation ».

Dans cette  optique, a-t-il poursuivi, « s’il importe de tout mettre en œuvre pour satisfaire les besoins criants de la population, il faudrait tout de même se mettre à l’évidence et reconnaître que la décentralisation est une œuvre de longue haleine qui s’exécute étape par étape ».

C’est la raison pour laquelle, a également ajouté le ministre, « je vais me limiter à évoquer ici un des points majeurs de la planification en cours, à savoir le transfert des compétences de l’État vers les collectivités territoriales ». Et d’expliquer qu’ « un ensemble de domaines de compétences a été transféré aux collectivités territoriales par un décret présidentiel en 2007. De même qu’un comité de suivi des conditions et modalités de transfert de compétences entre l’État et les collectivités territoriales a été institué au cours de la même année ».

Cependant, a précisé le ministre de la décentralisation, « depuis 2007 et jusqu’en 2019, en l’absence de capacités financières et techniques, les régions n’ont pas pu se saisir des compétences qui leur furent transférées, mais la donne a changé depuis 2020 ».

Aussi, selon le ministre, « compte tenu de cet état de fait, une étude encadrée par le MDCD a été lancée cette année auprès de chaque région pour identifier les modalités de structuration et de fournitures d’un certain nombre de services publics », ajoutant que « néanmoins, ces études ne seront pas suffisantes, étant donné que  le cadre institutionnel actuel réglementant le transfert des compétences définit les compétences des collectivités territoriales que par « déduction » et ne fixe aucune délimitation du périmètre des compétences des collectivités territoriales ». « C’est donc à travers la loi que vont se déterminer les périmètres de compétences et les modalités de mise en œuvre de ces compétences, après négociation et évaluation des ressources et des capacités nécessaires », a fait enfin observer le ministre, en rappelant que «le ministère délégué chargé de la décentralisation est pleinement conscient de l’ampleur des défis et de l’intensité des attentes, mais il se garde pour autant de confondre vitesse et précipitation».

DCD