Suite à l’appel au confinement et autres mesures barrières décrétés par le chef de l’Etat dans le cadre de la lutte contre le covid19 sur tout le territoire national, les autorités régionales, à leur tête le préfet de Tadjourah, se sont mobilisées pour mettre en œuvre les directives reçues afin de protéger la population contre la pandémie.

En effet, pour mettre en application ces mesures, le préfet Hassan Dabalé a multiplié les réunions pour sensibiliser ses concitoyens à se conformer et respecter les consignes de barrières pour endiguer le covid19.

A l’issue de ces réunions, les lieux publics et privés ont vu l’installation de dispositifs de lavage des mains. À commencer par le CMH, la préfecture et le conseil régional ainsi que toutes les artères de la ville étendue aux ménages avec obligation.

Les lieux de rassemblement, à savoir les mosquées, les établissements scolaires et les services administratifs non essentiels, sont tous fermés. D’autre part, les forces de l’ordre, malgré les maigres moyens, se mobilisent pour veiller au respect de ces mesures.

Le principal souci de notre région étant l’immigration clandestine qui asphyxie Tadjourah.

Pour stopper ce fléau, source potentielle d’épidémie, à savoir le cholera dans le passé, des barrages sont érigés à l’entrée et à la sortie de la ville. En outre, l’armée est à pied d’œuvre pour ramasser sur la route ces voyageurs infortunés inconscients, ensuite pour les refouler vers la frontière.

Malgré les recommandations répétées, nos compatriotes ont du mal à mesurer la gravité de la situation. Ils semblent loin de se conformer aux règles du confinement, seul moyen à ce jour d’éviter la propagation de la pandémie. C’est dans ce contexte, avant d’évoluer au confinement dramatique, que la préfecture et le conseil régional ont lancé des messages à l’aide d’un véhicule équipé de hauts parleurs qui sillonne tous les quartiers de la ville.

Ces messages cible les commerces non essentiels, les personnes qui bravent les interdits par des rassemblements, il s’agit surtout comme il y a partout chez nous des irréductibles fanatiques qui improvisent des lieux de prières après la fermeture des mosquées et des cafétérias ambulantes où des gens s’agglutinent et prennent part aux débats habituels comme aux bons vieux temps.

Mohamed Hamadou Houmed