Après la région d’Ali-Sabieh, l’hôtel Gadile de la ville de Tadjourah a abrité durant deux jours, mercredi 4 et Jeudi 5 Décembre derniers, un atelier régional d’information et de sensibilisation sur le projet des filières agricoles résilientes appelé par son sigle (FAR).
Cet atelier est organisé par le Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche chargé des Ressources Halieutiques (MAEPE-RH) dans le cadre du Projet d’Appui aux Filières Agricoles Résilientes (FAR), l’Unité de Gestion du Projet (UGP). Il vise à renforcer la compétitivité et la résilience des filières agricoles, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et au développement économique durable. Le lancement de cet atelier, au chef-lieu de la ville blanche, a lieu en présence du préfet de la région, Mohamed Houmed Abass, Préfet de Tadjourah, du Coordinateur principal du Projet d’appui des Filières Agricoles Résilientes, Baragoïta Saïd, le sous directeur régional du Ministère de l’Agriculteur, de l’Eau, de la Pêche et de l’Elevage chargé des Ressources halieutiques, des élus locaux, des membres du club local des jeunes entrepreneurs et des nombreux agriculteurs. En premier lieu, le Préfet Mohamed Houmed Abass a exprimé son enthousiasme face à cette initiative gouvernementale. Il a affirmé sa volonté d’accompagner les acteurs du projet dans toutes les étapes de sa mise en œuvre.
Pour sa part, le coordinateur du projet en question, l’agronome Baragoïta Saïd a fait savoir aux agriculteurs régionaux de participer avec un immense plaisir cet atelier. Il a souligné la nouvelle orientation politique en matière de développement agricole, visant à améliorer la compétitivité et à répondre aux besoins du marché local.
Ces ateliers qui illustrent la volonté commune des parties prenantes de dynamiser les filières agricoles pour garantir une meilleure résilience face aux défis climatiques et économiques auront dans les chefs-lieux de toutes les régions de l’intérieur du pays. L’objectif général de ces ateliers régionaux vise à informer les populations locales, les producteurs agricoles, les investisseurs et les responsables régionaux sur le projet FAR, ses objectifs, ses composantes et les opportunités qu’il offre pour améliorer la compétitivité et la résiliente des filières agroalimentaires dans les régions de l’intérieur du pays. Quant aux objectifs spécifiques, ils consistent à sensibiliser les populations locales sur le projet FAR, ses bénéfices et les opportunités qu’il véhicule pour le développement des filières agroalimentaires des régions ciblées. Le consultant national, animateur de l’atelier à expliquer les composantes du projet, en particulier celles liées aux infrastructures de base, au soutien des agriculteurs pour accéder au financement et au développement des chaînes de valeurs agricoles.
De promouvoir la participation active des producteurs et des investisseurs agroalimentaires dans les activités du projet et la mise en œuvre des sous-projets.
De renforcer la coordination et la collaboration entre les parties prenantes locales; les autorités publiques, les institutions financières et les acteurs privés du secteur agroalimentaire.
Les résultats attendus de cet atelier appellent une meilleure compréhension des objectifs, des composantes et des mécanismes du projet FAR par les parties prenantes locales. La réussite d’une participation active des producteurs et des investisseurs dans les initiatives du projet y compris dans les sous-projets agroalimentaires. La nécessité d’une collaboration renforcée entre les autorités locales, les producteurs, les investisseurs et les partenaires techniques. L’arrêté des recommandations sur l’adaptation du projet aux besoins spécifiques des communautés locales et des producteurs dans les régions de l’intérieur du pays. La mise en œuvre du projet en question découle du constat que l’économie agricole est peu développée, les zones rurales souffre d’une pauvreté et l’importation de la quasi-totalité de la consommation alimentaire par le pays.
Au cours des dernières décennies, la politique du développement de Djibouti a été axée essentiellement sur les services en milieu urbain au détriment des zones rurales. Les agriculteurs et les éleveurs avaient bénéficié des subventions à petite échelle pour une agriculture de subsistance sans perspective de pérennité.
En raison du taux de pauvreté plus élevé en zone rurale que dans les zones urbaines, d’une production agricole faible malgré le potentiel et les importations alimentaires considérables.
A ces effets, le gouvernement a décidé de changer de paradigme de développement en mettant plus d’accent sur les investissements du secteur privé.
L’état est résolu de faciliter et d’encourager aux investisseurs privés pour un développement durable, résilient et inclusif en faveur des filières agricoles organisées et productives. Le consultant national, animateur de l’atelier a exposé aux participants les tenants et aboutissants du changement de paradigme pour le développement des zones rurales du pays. Le nouveau paradigme suit une double voie qui consiste en premier lieu à promouvoir l’entreprenariat et les investissements bancables du secteur privé en liaison avec des partenaires financiers pour une agriculture commerciale et profitable. Deuxièmement, il s’agit d’appuyer les pôles régionaux ayant un potentiel de développement où se concentreront les services et infrastructures de base.
Les buts principaux visés doivent permettre l’accroissement de la production agroalimentaire, la réduction du déficit alimentaire du pays, la création des emplois en zone rurale notamment pour les jeunes et les femmes.
Les contraintes de ce projet ambitieux à mettre en œuvre dans l’optique d’accroitre significativement sont l’impact du changement climatique, le faible niveau d’organisation du secteur agricole, l’insuffisance des infrastructures et l’enclavement des zones de production et le financement très faible du secteur au sens large du terme.
Le projet d’appui aux filières agricoles résilientes de Djibouti bénéficie d’un financement de la banque mondiale à hauteur de 17,8 millions de Dollars.
Il permettra de satisfaire les besoins économiques, l’amélioration de la sécurité alimentaire et l’innovation technologique et technique d’agriculture climato-intelligent. A et effet, les agriculteurs bénéficieront des multiples formations.
Ali Ladieh