Dans la journée du lundi 24 novembre 2021 sous le haut patronage du Gouverneur de la Banque Centrale de Djibouti, le Comité National de la Charia organise un symposium sur les transactions financières islamiques. Ce fait d’importance s’est déroulé dans les locaux du Centre Salam et a vu la participation des membres du Comité national de la Charia, des cadres ministériels, des éminents oulémas, des représentants des banques islamiques de Djibouti, des nantis du secteur privé etc.

Après la lecture du Saint Coran par Cheikh Mahamoud Obsieh, le président du Comité National de la Charia M. Ibrahim Hibad Ibrahim fait une introduction intégrale de la finance islamique dans le monde et plus particulièrement sur la finance islamique à Djibouti.  « Secteur méconnu de la finance mondiale il y a encore quelque temps, la finance islamique connaît une forte progression depuis plusieurs années dans le monde » a –t-il déclaré. Ensuite c’est au tour du Docteur Hassan Mohamed sur les  incessants affermissements  de la finance islamique à Djibouti.  Docteur Hassan a expliqué que  la taille de la place financière de Djibouti s’est fortement développée, suite à l’arrivée des premiers établissements bancaires islamiques, en provenance des pays arabes.

En plus de contribuer aux ambitions annoncées du pays de devenir un hub sous-régional en matières commerciales et financières, ces implantations permettent également d’améliorer le taux de bancarisation du pays, a-t-il défini. M. Hassan a rappelé qu’elle connaît une croissance rapide et joue le catalyseur dans la mobilisation des ressources financières dans le pays. Il a rappelé que le Président de la République Son Excellence Monsieur Ismaïl Omar Guelleh a beaucoup soutenu la mise en place d’un environnement général des affaires à la fois incitatif et spécifique pour la finance islamique. Lors de son intervention le Docteur Omar Iman a développé en long et en large le terme finance islamique qui recouvre l’ensemble des transactions et produits financiers conformes aux principes de la loi coranique, qui supposent l’interdiction de l’intérêt, de l’incertitude, de la spéculation, l’interdiction d’investir dans des secteurs considérés comme illicites (alcool, tabac, paris sur les jeux, etc.), ainsi que le respect du principe de partage des pertes et des profits.

Pour le Docteur avec souplesse déploie que la plupart des transactions commerciales et financières (à savoir l’achat et la vente) sont autorisées par l’Islam et les interdictions sont rares. C’est en ces termes que Omar Iman a traduit des authentiques versets : « Ceux qui profitent de l’usure (riba) vont à leur perte et seront touchés par la folie. Souvenez-vous qu’Allah a permis le commerce et a interdit l’usure » a-t-il enrôlé.

En affirmant qu’« Allah a permis le commerce » (bay), la règle générale veut que les transactions commerciales et financières soient autorisées et que, par conséquent, les ventes comportant un riba ne constituent qu’une simple exception.

Selon l’Islam, une opération commerciale est licite lorsque le vendeur et l’acheteur s’accordent sur l’objet précis de la vente et que son prix est bien défini a-t-il clarifié. Ensuite c’est au tour du Docteur  Houssein Houmed et  Docteur Ahmed Abdillahi God qui se succèdent au créneau afin d’éclairer les participants sur la façon dont font l’échange sont réalisés entre les acquéreurs et les banques islamiques.

A l’endroit du symposium les participants ont suivi les éclaircissements des chevronnés avec concentration et ont posé diverses questions sur des sujets qui leurs étaient indéfinis concernant la finance islamique. 

Djibril Abdi Ali