L’IGAD et le ministère de la Santé ont lancé un projet de transformation numérique du système de surveillance, de gestion de la réponse aux épidémies et d’analyse des maladies dans le pays.

Les travaux d’un atelier de quatre jours organisé par l’IGAD en collaboration avec le ministère de la Santé se sont achevés jeudi dernier, au Kempinski. Les discussions ont porté sur l’amélioration de la prévention et du contrôle des maladies transmissible. Ce projet qui sera mis en œuvre par étapes donnera la priorité aux établissements de santé critiques et aux établissements de santé transfrontaliers à Djibouti, y compris ses programmes de formation.

Ce projet sera mis en œuvre par une équipe d’experts et un comité composé de représentants de l’IGAD, du Ministère de la Santé, de la GIZ, de Speedykom et de la Fondation SORMAS, jusqu’à la fin de l’année 2023.

L’atelier a réuni les hauts cadres du Ministère de la Santé, des experts de l’IGAD, des représentants de l’Institut National de la Santé Publique, de l’Agence Nationale des Systèmes d’Information de l’Etat (𝗔𝗡𝗦𝗜𝗘), des principaux hôpitaux et laboratoires, ainsi que des établissements de santé transfrontaliers et la Fondation SORMAS à Braunschweig (Allemagne) et SpeedykomGmbH à Erlangen (Allemagne).

Au nom de la Directrice de la division de la Santé et du Développement Social, Mme Fathia Aboubaker Alwan, le 𝗗𝗿. Bashir Ahmed, coordinateur de la Santé numérique de l’IGAD  a souligné que le Système régional de surveillance des maladies de l’IGAD permet de suivre et monitorer les maladies dans toute la région et favorise une réponse plus coordonnée et mieux informée aux épidémies et aux menaces pour la santé publique.

Dans son allocution d’ouverture, le Secrétaire Général du Ministère de la Santé de Djibouti, Dr Saleh Banoita Tourab, a indiqué que le SORMAS sera bénéfique et crucial pour l’Institut National de Santé Publique, organe de contrôle des épidémies qui est chargé de la veille sanitaire, de l’alerte épidémique et de la préparation des ripostes sanitaires.

« Cela renforcera la capacité de réponse face aux urgences de santé publique, d’assurer la surveillance, de mener des recherches sur les problèmes de santé publique prioritaires et d’améliorer l’échange d’informations sanitaires pour la prise de décision » a-t-il souligné. Il a remercié l’IGAD, l’Union européenne, la GIZ et la fondation SORMAS pour le soutien multiforme sans lequel cette session n’aurait pu aboutir.

M. Abdoulkader Mohamed Garad, haut cadre du ministère de la Santé, a pour sa part indiqué que le SORMAS est une plateforme numérique de pointe créée pour renforcer la prévention et le contrôle des maladies infectieuses, en particulier dans les milieux où les ressources sont limitées. Le système respecte des normes strictes de protection des données, de bonnes pratiques scientifiques et une politique de libre accès. A titre de rappel, le projet est soutenu financièrement par l’Union européenne et la BMZ (Coopération Allemande), l’IGAD en assure la coordination et la GIZ est chargée de la mise en œuvre. Il faut dire que la République de Djibouti est le premier Etat membre de l’IGAD à adopter le SORMAS comme solution standard pour la surveillance et la riposte intégrées aux maladies.

Ce projet avant-gardiste s’aligne sur l’engagement du gouvernement de Djibouti à numériser les services et à améliorer la prestation des soins de santé pour ses résidents, visiteurs et invités.