« Tagoori soyoo ! », « Maqura, Maquraa ! »

Qui ne se rappelle de ces tubes et bien d’autres que tout djiboutien a fredonné un moment dans sa vie. Ils étaient chantés par le grand artiste djiboutien Abayazid Mohamed Badri que Djibouti pleure depuis  son décès survenu la nuit du Mardi-Mercredi à 2h du matin à Djibouti. Oui Badri n’est plus. Il a été enterré au PK 13 et ne reviendra plus. Et qu’il repose en paix Prions pour lui.

Excusez nos imprécisions mais Abayazid Mohamed Badri est né en 1961 à Tadjourah. Il a grandi et a passé son enfance au Q1, situé dans la ville de Djibouti. Etant jeune garçon et adolescent c’est avec sa bande de Q1 nommée « Nuit Band » qu’il a joué le football mais aussi la danse moderne. C’était dans les années 78, 79, 80. Mais sa carrière artistique démarre avec la troupe «EGLA MAQO »  qu’il a rejointe en 1983. Ses premières interprétations étaient sous la plume d’un compositeur Djiboutien nommé Mohamed Ibrahim Houmed dit ‘’Boubouye’’. Citons pour un bref rappel cette chanson intitulée « elle mume muxaqa » ou encore « Maanaay, Maana » qu’il interprétait sous les notes d’Abdalla lee.

Sur scène c’est avec la troupe « Badon » qu’il a évolué. Rappelons que le noyau de cette troupe était 4 artistes majeurs de l’art théâtre djiboutien d’expression afar. Il s’agit d’Abdallah le, de Amanda, de Fatouma Mansour et de notre artiste Abayazid que nous pleurons aujourd’hui sa disparition. Comme tubes à son actif ? Souvenez-vous de cette célèbre chanson qui a dépassé toutes les frontières et écouté jusqu’à Mogadiscio. Il s’agit de « Maqura, Maqura ! » que le défunt Abdalla lee l’accompagnait en chœur. Enfin sa dernière troupe, la plus célèbre, était fondée en 1987 : Dinkara.

Rappelez vous de ‘’Wat yo yaabe kok raba ».

Il faut terminer que sa dernière chanson était composée par l’ancien ministre du Budget et s’intitulait ‘’Jacayl’’. C’est lors du premier concours des jeunes talents en chanson qu’il l’interpréta.

Marié et père de deux garçons et une fille, notre défunt artiste résidait avec sa famille à Einguella. Parti se soigner en Canada, il était de retour à Djibouti quelques jours avant sa tragique disparition. Que Dieu l’accueille son paradis éternel. Amin.

Ina Lilahi Wa Ina Ilahi Rajioun.

HA