La secrétaire générale du ministère de la femme et de la famille (MFF), Anissa Hassan Bahdon, a lancé le dimanche 11 septembre dernier, à l’hôtel Les Accacias, les travaux d’un atelier de formation de 5 jours sur les statistiques du genre pour l’intégration régionale. Financé par le COMESA, ledit atelier permettrait selon ses concepteurs de renforcer les capacités des acteurs nationaux pour promouvoir la production de données statistiques axées dans le domaine du genre.

En vue de créer un consensus sur les besoins en statistiques du genre pour Djibouti, en tant que membre de la région du COMESA, et susciter notamment une relation de travail entre toutes les parties prenantes, le ministère de la femme et de la famille (MFF) et celui du commerce et du tourisme (MCT) en étroite collaboration avec l’institut national de la statistique de Djibouti, (INSTAD), ont conjointement organisé un atelier de formation de 5 jours axé dans le domaine des statistiques du genre.  Financé par le COMESA, ledit atelier permettrait selon ses concepteurs de renforcer les capacités des acteurs nationaux pour promouvoir la production de données statistiques axées dans le domaine du genre.

La cérémonie de lancement des travaux de cet atelier qui s’est déroulée le dimanche 11 septembre dernier, à l’hôtel Les Accacias, a réuni sur place, la secrétaire générale du ministère de la femme et de la famille, Mme Anissa Hassan Bahdon, le directeur du commerce extérieur et de l’intégration régionale du ministère du commerce et du tourisme, Hassan Aden Chehem, le directeur des statistiques sociales et démographiques de l’INSTAD, Omar Moussa Ali qui représentait pour cette occasion son directeur général, des experts du COMESA, dont celui de l’Unité des statistiques de cette organisation régionale, M. Wilson Chizebuka, plusieurs cadres statisticiens de l’INSTAD et des points focaux genre de plusieurs départements sectoriels. Il s’agit ici pour le ministère de la femme et de la famille, initiateur de ce programme de familiariser les points focaux statistiques, les responsables de la production et les utilisateurs de données statistiques de genre sur le concept axé dans ce domaine et de les sensibiliser notamment sur l’importance de l’évaluation des statistiques de genre pour l’intégration de la région COMESA.  

La secrétaire générale du ministère de la femme et de la famille, Mme Anissa Hassan Bahdon, qui a présidé la cérémonie inaugurale de cet atelier d’importance capitale non seulement dans la politique de genre du COMESA, dont notre pays est membre, mais également dans l’atteinte de la nation djiboutienne à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et celui de 2030 des ODD, a dans son allocution, indiqué que «la production de données statistiques ‘‘sensibles au genre’’ passe par l’intégration d’une perspective dans tous les domaines de la collecte de données et à toutes les étapes de la production et de l’utilisation des données».

«Car, si le Système Statistiques National n’est pas en mesure de représenter adéquatement les situations, les conditions et les préoccupations des femmes et des hommes, cela pourrait entraver la prise de décision fondée sur des preuves» a précisé Mme Anissa Hassan.

Pour mieux comprendre les inégalités entre les sexes et élaborer des politiques en faveur des femmes, il s’agit selon elle, d’intégrer une perspective genre, dans l’ensemble du système statistique.

«Ce processus d’intégration du genre doit être appliqué à toutes les étapes des activités statistiques car la lutte en faveur de l’égalité des sexes, a besoin de la statistique fiable» a-t-elle martelé avec insistance.  Le directeur des statistiques sociales et démographiques de l’INSTAD, Omar Moussa Ali qui s’est exprimé à son tour au nom de son directeur général, partage la même conviction.

«Pour atteindre les ODD, il est important que la disponibilité et la qualité des statistiques ventilées par sexe soient améliorées et une perspective de genre doit être intégrée de manière cohérente dans tout le processus de planification, d’implémentation et de diffusion de tout projet de collecte de données statistiques» a-t-il indiqué.

Le haut cadre de l’INSTAD a mis l’accent sur le rôle important des statistiques sur le genre, dans la mise en place de politiques visant à promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes. «En tant qu’institution coordinatrice du Système Statistique National l’INSTAD joue un rôle crucial dans la collecte, la production et la diffusion de statistiques sur le genre dans notre pays notamment à travers enquêtes nationales périodiques auprès des ménages ou encore les recensements de la population et de l’habitat (RGPH)» a déclaré Omar Moussa Ali, alors directeur des statistiques sociales et démographiques à l’INSTAD. Pour sa part, l’expert de l’unité des statistiques du secrétariat du COMESA, Wilson Chizebuka, a souligné «la nécessité de renforcer la collaboration entre le ministère du genre et le bureau national des statistiques si l’on veut atteindre l’objectif de produire des informations statistiques complètes, de qualité et opportunes sur le genre».

Il est à noter que cet atelier qui se poursuivra jusqu’au jeudi 15 prochain permettra aux participant de s’imprégner des concepts de base des statistiques de genre, de l’objectif de l’évaluation, du processus de collecte des données et l’élaboration des questionnaires d’évaluation des lacunes en matière de capacités et surtout d’avoir une vision commune dans le domaine des indicateurs de genre qui répond aux priorités politiques nationales conciliées avec les objectifs d’intégration de la région COMESA.

Rachid Bayleh  

Le point avec…

Anissa Hassan Bahdon

Secrétaire générale du ministère de la femme et de la famille

« Le Président Ismail Omar Guelleh a affirmé qu’aucune réforme ne peut être efficace sans consolider les engagements en faveur de l’équité et de l’égalité de genre »

«En matière d’égalité des sexes, la Constitution de la République de Djibouti (telle que modifiée en 2010), en son article 51, établit que l’État de Djibouti est une République démocratique, souveraine, unie et indivisible et assure à tous l’égalité devant la loi sans distinction de langue, d’origine, de race, de sexe ou de religion. Djibouti adhère au principe de non-discrimination et d’égalité des sexes conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme et à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi qu’au Traité du COMESA. Suivant ce principe, le Président Ismail Omar Guelleh a affirmé, en introduction à la Politique nationale sur le genre (PNG) 2011-2011, qu’aucune réforme pour la modernisation de l’Etat, le développement des infrastructures, de la production, et la consolidation du secteur social ne peut être efficace et soutenues sans s’attaquer avec rigueur aux causes fondamentales qui limitent leur efficacité et leur pérennité et aussi dans l’objectif de consolider ses engagements en faveur de l’équité et de l’égalité de genre et afin d’accélérer la réalisation des ODD. A ces efforts fort louables se sont ajoutés la mise en place d’un cadre juridique et institutionnel sur le genre propice à l’action dans le but de contribuer à la pleine réalisation de l’équité et de l’égalité de genre en faveur des garçons et des filles, des hommes et des femmes dans tous les domaines de la vie économique et sociale. Pour atteindre ces objectifs, il est primordial que le Système Statistique National produise des données qui représentent les conditions, les situations et les préoccupations des femmes de la même manière que celles des hommes. Les nombreux défis nous attendent pour réaliser notre vision nationale et contribuer au programme de développement régional. L’égalité femmes-hommes est un long combat que nous avons tous choisi d’engager dans cette voie, car nous sommes tous conscients de l’importance de l’intégration du genre dans nos initiatives, programmes et projets»