En marge du Forum économique dont les travaux se sont ouverts hier, en présence d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement, le Président de la République, M. Ismaïl Omar Guelleh, a été convié dans la soirée de cette même journée à un diner de gala offert par le chef de l’Etat russe, M. Vladimir Poutine, en l’honneur des dirigeants africains.

Plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre djiboutien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, M. Mahmoud Ali Youssouf, son collègue de l’Equipement et des Transports, M. Moussa Mohamed Ahmed, et celui de l’Economie et des Finances, M. Ilyas Moussa Dawaleh, ont également fait le déplacement dans le cadre des assises de Sotchi.

Il y a lieu de souligner en outre la participation du gouverneur de la Banque centrale de Djibouti, M. Ahmed Osman Ali, du président de la Chambre de commerce, M. Youssouf Moussa Dawaleh, et du président de l’Autorité des ports et zones franches, Aboubaker Omar Hadi, à ce Forum qui constituera sans aucun doute un grand creuset d’opportunités au cours duquel des accords commerciaux seront signés entre différentes parties.

Selon le président Poutine, le renforcement des liens avec les pays africains est l’une des priorités de la politique étrangère de la Russie.

Depuis le début des années 2010, la Russie tente d’élargir la géographie de ses intérêts en Afrique, au-delà de son ancienne zone d’influence, comme en attestent le nombre et la diversité des chefs d’Etat africains reçus à Moscou et des visites d’officiels russes sur le continent. Moscou multiplie la signature d’accords de coopération militaire et intensifie le déploiement de conseillers militaires, essentiellement privés. Vingt nouveaux accords ont été signés depuis 2017, contre sept entre 2010 et 2017.

Les échanges commerciaux entre la Russie et l’Afrique ont connu une croissance spectaculaire passant de 760 millions de dollars en 1993 à 17 milliards en 2018. Ils demeurent toutefois 16 fois moins importants qu’entre la Chine et le continent africain.

La présence économique russe est dominée, hormis la sécurité, par les secteurs de l’énergie et des mines.

Dans une interview accordée à l’agence de presse russe TASS avant le sommet, le chef de l’Etat  russe a déclaré que “les relations russo-africaines sont à la hausse” et a parlé d’offres en matière d’appui politique et diplomatique, d’aide à la défense et à la sécurité, d’assistance économique, d’aide humanitaire et d’éducation.